Selon l’IEDOM, dans l’ensemble des DCOM, plusieurs signes encourageants caractérisent l’évolution des délais de paiement en 2021. Les délais clients et fournisseurs ont nettement baissé pour s’établir respectivement à 55 jours de chiffre d’affaires (-4 jours par rapport à 2020) et 65 jours d’achats (-5 jours). Ce repli est particulièrement marqué dans les secteurs de la construction et du transport-entreposage où le recul atteint une dizaine de jours, une ampleur inédite sur les quinze dernières années. Déjà en 2020, le tarissement des flux de trésorerie consécutif à la crise sanitaire avait conduit les entreprises ultramarines à mener une politique active de recouvrement de leurs créances clients qui s’était traduite par une forte baisse des délais de paiement clients. Par ailleurs, pour la première fois, le délai fournisseur moyen des très petites entreprises (TPE) est inférieur à 60 jours (correspondant au plafond fixé par la Loi de Modernisation de l’Économie du 4 août 2008). Ces évolutions favorables ne doivent pas occulter des situations ponctuellement difficiles. Le solde commercial des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) s’est nettement alourdi en 2021 (+7 jours, à 29 jours de chiffre d’affaires). Si les ETI ne représentent qu’une minorité des entreprises ultramarines, les montants concernés sont néanmoins significatifs et les difficultés des ETI sont susceptibles de se diffuser à une large part du tissu économique.
En savoir plus : Rapport annuel 2022 des délais de paiement pratiqués par les entreprises et les organismes publics des DCOM
À la Martinique, les délais de paiement client pour les entreprises baissent encore en 2021 (-5 jours) mais demeurent supérieurs d’une dizaine de jours à la moyenne nationale : 53 jours (contre 42 jours dans l’Hexagone). Les délais fournisseurs demeurent supérieurs de 4 jours à la limite légale des 60 jours. Par ailleurs, les délais de paiement pour le secteur public local et hospitalier demeurent largement supérieurs au plafond réglementaire. Le délai de paiement dans le secteur public local est fixé à 30 jours et, par dérogation, à 50 jours dans le secteur public hospitalier. En Martinique, il s’établit à 92 jours en moyenne, contre 63 jours dans les DROM et 29 jours dans l’Hexagone.
En savoir plus : L’IEDOM publie le rapport annuel 2022 sur les délais de paiement des DCOM
L’économie martiniquaise se stabilise sur un plateau favorable
Au premier trimestre 2023, le climat des affaires en Martinique se stabilise à 106 et évolue toujours sensiblement au-dessus de sa moyenne de long terme (100). Au 1er trimestre 2023, l’enquête de conjoncture de l’IEDOM confirme l’inflexion de la hausse des prix de vente entrevue en fin d’année. Si une majorité d’entreprises observe toujours une augmentation des prix, elles sont moins nombreuses que par le passé à faire ce constat. L’activité a progressé ce trimestre, soutenue par une demande toujours robuste. Ces éléments laissent entrevoir une normalisation de la trésorerie après plusieurs trimestres de tensions, malgré un contexte d’augmentation du coût des intrants, de fin des dispositifs d’aides publiques et de remboursement des premières annuités des PGE (prêts garantis par l’État). Les marchés de l’emploi et du travail (chômage en baisse de 1,1 % sur le trimestre) évoluent toujours de concert avec cette conjoncture favorable.
La hausse des prix, à laquelle l’énergie ne contribue plus, est stabilisée et ne semble pas entraver le dynamisme de la consommation avec des dépenses par carte bancaire en hausse de 10,8 % sur le trimestre (en volume, par rapport au premier trimestre 2022) et des recettes de TVA en hausse d’environ un quart (par rapport au premier trimestre 2022).
La situation des différents secteurs économiques tend aujourd’hui à converger, mais un point de vigilance réside dans l’augmentation des défaillances d’entreprises (près d’un tiers en cumulé sur un an), notamment dans les secteurs du commerce (+62 %) et de l’hébergement-restauration (les défaillances ont doublé). Pour autant, cette hausse peut être interprétée comme un mouvement de normalisation, dans la mesure où le niveau est identique à celui du premier trimestre 2020.
En savoir plus : Tendances Conjoncturelles - 1er trimestre 2023
Comme en 2021 et 2022, l’agence a participé aux 2 séjours de cohésion du Service National Universel (SNU) en animant des séances du jeu « Sur la piste de Mathieu ». Au cours des 2 sessions organisées à l’UCPA du Vauclin, le 16 juin et le 13 juillet, le correspondant EDUCFI a pu sensibiliser les jeunes à la gestion d’un budget de manière ludique et concrète. Cette approche permet de mieux comprendre les démarches bancaires et de mieux appréhender les arnaques financières. Organisés autour du jeu « Sur la piste de Mathieu », les ateliers ont regroupé au total 172 jeunes âgés de 15 à 17 ans. Constitués en équipe, les jeunes ont dû résoudre des énigmes portant sur 7 thèmes : le budget, le compte en banque, les arnaques, le crédit, l’épargne, les moyens de paiement et les assurances pour retrouver la trace de Mathieu disparu depuis plusieurs jours.