Le comité interministériel des Outre-mer s’est tenu le 17 juillet à Matignon autour d’Élisabeth Borne. La Première Ministre et de 17 ministres ont discuté des mesures destinées à améliorer le quotidien et garantir le mieux vivre dans les territoires ultramarins.
De ces discussions et des consultations préalables organisées dans les territoires a émergé un plan de 72 mesures articulées autour de 6 grandes thématiques :
– Transformer les économies ultramarines pour créer de l’emploi et lutter contre la vie chère,
– Améliorer la vie quotidienne dans les Outre-mer,
– Mieux accompagner les enfants, les jeunes et les étudiants à grandir, à créer, se former, se cultiver et enrichir en compétence les Outre-mer,
– Garantir un environnement normatif adapté aux spécificités des Outre-mer,
– Construire l’avenir avec des équipements et des infrastructures adaptées aux nouveaux défis,
– Assurer une suivi interministériel régulier.
Les 72 mesures annoncées doivent être déclinées pour chaque territoire et feront l’objet d’une procédure législative.
Par ailleurs, Élisabeth Borne a annoncé l’augmentation de l’enveloppe destinée aux investissements pour les infrastructures et les services publics (+28% à 2,3 milliards d’euros sur quatre ans (2024-2027)).
Pour en savoir plus :
https://www.outre-mer.gouv.fr/ciom-comite-interministeriel-des-outre-mer
https://www.gouvernement.fr/dossier-de-presse/comite-interministeriel-des-outre-mer
https://www.senat.fr/salle-de-presse/communiques-de-presse/presse/19-07-2023/ciom-2023-vrai-projet-pour-les-outre-mer-ou-feu-de-paille.html
https://www.rci.fm/deuxiles/infos/Politique/Ce-quil-faut-retenir-des-annonces-du-CIOM
Depuis le 21 juillet 2023, le nouvel accord de modération des prix des produits de grande consommation est applicable. Les négociations, conduites par le représentant de l’État, se sont déroulées entre mars et juin. Pour rappel, ce dispositif définit par l’article L410-5 du code du commerce permet de lutter contre la vie chère en fixant un prix global maximum à une liste limitative de produits de consommation courante. Les produits sont répartis en 4 sous paniers : les produits alimentaires de première nécessité, les produits infantiles, les fruits et légumes frais et les produits d’hygiène et d’entretien de la maison.
L’accord 2023 porte sur 3 listes de produits dont le nombre varie selon le type d’enseigne :
– Hypermarchés :134 produits pour un prix global maximum de 390 € TTC
– Supermarchés : 72 produits pour un prix global maximum de 260 € TTC
– Supérettes : 35 produits pour un prix global maximum de 110 € TTC
En 2023, l’accord couvre plus de produits. Les listes se sont enrichies de 33 produits supplémentaires pour les hypermarchés, 20 de plus pour les supermarchés et de 8 pour les supérettes. De plus, pour tenir compte de la saisonnalité des fruits et légumes, les distributeurs pourront choisir 7 fruits et légumes parmi une liste. Enfin, comme en 2022, les enseignes signataires de l’accord s’engagent à ce que le taux de produits locaux tende vers un objectif de 35 %.
Pour en savoir plus :
En Martinique, les produits alimentaires sont 40% plus chers que dans l’Hexagone
En 2022, l’écart de prix entre la Martinique et l’Hexagone atteint + 14 %. Cet écart prend en compte les différences de mode de consommation des ménages selon les territoires et est en légère hausse par rapport à 2015 (+2 pts). L’écart de prix varie selon les postes de consommation. Il est particulièrement élevé pour l’alimentation (+40 %), l’un des premiers postes de consommation des Martiniquais, et les services de communication (+37 %). Les prix de la santé, qui représentent 12 % des dépenses d’un ménage martiniquais, sont également plus élevés de 13 %.
Pour en savoir plus, l’étude est disponible en ligne.
Dans le cadre de la programmation 2014-2020 de la politique de cohésion économique et sociale, la commission européenne a attribué une enveloppe de 681 millions d’euros à la Martinique au titre du FEDER (fonds européen de développement régional), de la dotation spécifique pour les RUP et du FSE (fonds social européen). À ce jour, 55% de ces financements ont été utilisés. 306 millions d’euros (45% de l’enveloppe) doivent encore être affectés d’ici le 31 décembre 2023. En effet, les régions ont jusqu’à 3 ans après la fin de la programmation pour utiliser les fonds. Les taux de programmation actuels entre 106 et 115% devraient permettre d’atteindre l’objectif et d’éviter le dégagement d’office.
Pour en savoir plus :
https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/politique/fonds-structurels-la-date-butoir-pour-utiliser-300-millions-deuros-approche-943937.php