Selon l’Insee, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 0,3 % en mars. En glissement annuel, l’IPC progresse de 0,8 %. Les prix de l’énergie ont été fortement contraints (-2,7 % sur le mois mais +3,2 % en glissement annuel) compte tenu du repli des prix des produits pétroliers (-4,0 %). Les prix des services de transports ont diminué au mois de mars (-7,3 % en variation mensuelle) tirés par la baisse des prix des billets d’avion (-9,5 % en variation mensuelle). A contrario, sur le mois, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 0,9 % (+2,7 % en glissement annuel). La publication est consultable sur le site de l’INSEE.
En lien avec la crise sanitaire du COVID-19, l’indicateur du climat des affaires (ICA) se dégrade brutalement au premier trimestre 2019 pour s’établir à 70,6 points, soit un niveau proche de celui observé lors de la crise sociale antillaise en 2009. L’ensemble des soldes d’opinion, et particulièrement le solde relatif à l’activité, sont dégradés. En parallèle, les prévisions d’investissement s’effondrent. Bien qu’aucune entreprise interrogée n’ait déclaré procéder à des licenciements, 64,5 % ont eu recours au chômage partiel (pour une partie ou pour l’ensemble des salariés) et 58,1 % ont eu recours au télétravail. La publication « Premières tendances » est accessible sur le site internet de l’IEDOM.
La baisse d’activité liée à la crise sanitaire du coronavirus est estimée à -27 % en Martinique contre -33 % au niveau national, d’après les premières estimations réalisées par le CEROM. Au total, 41 % de la surface commerciale du territoire est concernée par le décret programmant la fermeture de commerces (39 % dans l’Hexagone). Les secteurs ayant le plus contribué à la baisse de l’activité sont le commerce (18 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques administratifs et de soutien (14 %), la construction (11 %) et le secteur du transport et entreposage (11 %). Seul le secteur agroalimentaire, qui répond à des besoins de consommation essentiels, demeure relativement peu impacté. En termes d’emploi, les entreprises ayant formulé des demandes d’activité partielle sont majoritairement issues du secteur de la construction spécialisée (18 % des demandes), le commerce de détail hors automobile et motocycle (15 %) et la restauration (13 %). À noter cependant que l’impact de cette crise reste encore difficile à mesurer mais les 8 semaines de confinement pourraient affecter le PIB annuel de l’ordre de -4,1 points. Le communiqué de presse CEROM est disponible en ligne.
L’économie de la Martinique a donné des signes de vigueur en 2019. Après trois années de baisse, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’est significativement redressé en 2019 pour s’établir au-dessus de sa moyenne de long terme, signe d’un regain d’optimisme des chefs d’entreprise. Les prévisions d’investissement ont été particulièrement favorables et les conditions sur le marché du travail se sont nettement améliorées avec un chômage à 15 % (-2 pts sur l’année). L’activité bancaire est demeurée dynamique et s’est inscrite en soutien de l’économie. Au niveau sectoriel, les évolutions sont restées hétérogènes. Si les secteurs des services et du tourisme étaient bien orientés, le secteur agricole présentait un bilan mitigé et l’activité commerciale fut atone. Le climat des affaires s’est maintenu pour les activités industrielles. Le secteur du BTP faisait toujours face à des difficultés structurelles. Pour consulter la synthèse de l’année 2019 cliquer ici.
Selon les dernières prévisions du Fond monétaire international du mois d’avril (FMI, WEO update), l’économie mondiale entrera en récession en 2020 (prévisions de croissance annuelle mondiale à -3,0%). Le FMI anticipe un taux de croissance de
– 2,8% pour la région caraïbe. Dans l’hypothèse où la pandémie s’estompe au second semestre 2020, la croissance économique de la Caraïbe devrait croitre de +4,0% en 2021 à mesure que l’activité économique se normalisera. Cliquer icipour avoir accès aux prévisions de croissance des différentes régions.