En lien avec la crise sanitaire du COVID-19, l’indicateur du climat des affaires (ICA) se dégrade brutalement au premier trimestre 2019 pour s’établir à 70,6 points, soit un niveau proche de celui observé lors de la crise sociale antillaise en 2009. L’ensemble des soldes d’opinion, et particulièrement le solde relatif à l’activité, sont dégradés. En parallèle, les prévisions d’investissement s’effondrent. Bien qu’aucune entreprise interrogée n’ait déclaré procéder à des licenciements, 64,5 % ont eu recours au chômage partiel (pour une partie ou pour l’ensemble des salariés) et 58,1 % ont eu recours au télétravail. La publication « Premières tendances » est accessible sur le site internet de l’IEDOM.
La baisse d’activité liée à la crise sanitaire du coronavirus est estimée à -27 % en Martinique contre -33 % au niveau national, d’après les premières estimations réalisées par le CEROM. Au total, 41 % de la surface commerciale du territoire est concernée par le décret programmant la fermeture de commerces (39 % dans l’Hexagone). Les secteurs ayant le plus contribué à la baisse de l’activité sont le commerce (18 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques administratifs et de soutien (14 %), la construction (11 %) et le secteur du transport et entreposage (11 %). Seul le secteur agroalimentaire, qui répond à des besoins de consommation essentiels, demeure relativement peu impacté. En termes d’emploi, les entreprises ayant formulé des demandes d’activité partielle sont majoritairement issues du secteur de la construction spécialisée (18 % des demandes), le commerce de détail hors automobile et motocycle (15 %) et la restauration (13 %). À noter cependant que l’impact de cette crise reste encore difficile à mesurer mais les 8 semaines de confinement pourraient affecter le PIB annuel de l’ordre de -4,1 points. Le communiqué de presse CEROM est disponible en ligne.
L’économie de la Martinique a donné des signes de vigueur en 2019. Après trois années de baisse, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’est significativement redressé en 2019 pour s’établir au-dessus de sa moyenne de long terme, signe d’un regain d’optimisme des chefs d’entreprise. Les prévisions d’investissement ont été particulièrement favorables et les conditions sur le marché du travail se sont nettement améliorées avec un chômage à 15 % (-2 pts sur l’année). L’activité bancaire est demeurée dynamique et s’est inscrite en soutien de l’économie. Au niveau sectoriel, les évolutions sont restées hétérogènes. Si les secteurs des services et du tourisme étaient bien orientés, le secteur agricole présentait un bilan mitigé et l’activité commerciale fut atone. Le climat des affaires s’est maintenu pour les activités industrielles. Le secteur du BTP faisait toujours face à des difficultés structurelles. Pour consulter la synthèse de l’année 2019 cliquer ici.