La campagne cannière s’achève sur un constat décevant. L’absence de solution pour lutter contre l’enherbement, le dérèglement climatique et les difficultés à renouveler les parcelles pèsent sur la quantité de canne récoltée. Le volume de canne broyée diminue d’environ 10 % sur an à 189 241 tonnes. La quantité dédiée aux distilleries (85 % du volume de canne broyée) s’inscrit en baisse de 4,4 % sur un an comme celle destinée à la sucrerie (-25,7 %).
En 2022, le déficit de canne pénalise la filière qui peine à faire face à la demande des différents marchés. Au total, ce sont 80 000 tonnes de cannes qui manquent pour satisfaire la demande des distilleries (60 000 tonnes) et de la sucrerie (20 000 tonnes).
Ce déficit affecte l’activité de la sucrerie qui doit arbitrer entre la production de sucre et de rhum notamment pour assurer son contingent (11 000 HAP). Au niveau des distilleries, la production de rhum accuse une légère baisse et la rentabilité est pénalisée par l’alignement de la vignette de la sécurité sociale (+2,4€ /bouteille en 2022).
La filière AOC voit apparaître deux nouveaux opérateurs en 2022 : les rhums Baie des Trésors (exploitation du Galion à Trinité) et les rhums Braun et Quesnesson (habitation Grand Fond au Marin). Deux autres (Habitation Lajus au Carbet et distillerie Hardy) devraient la rejoindre prochainement.
Le partenariat CEROM, composé de l’IEDOM, de l’INSEE et de l’AFD, publie les comptes économiques rapides pour la Martinique. En 2021, la croissance économique de la Martinique s’établit à 2,6 % en volume, après le recul de 3,7 % en 2020, expliqué par la crise sanitaire. Ce rebond est plus faible que celui enregistré à l’échelle nationale (+6,8 %) mais plus important que celui observé en Guadeloupe (+1,9 %). L’économie martiniquaise s’est montrée plus résiliente face à la crise sanitaire et aux blocages résultant de la crise sociale de la fin d’année.
La croissance du PIB est portée principalement par l’investissement (+8,2 %) qui bondit et dépasse son niveau d’avant-crise et par la consommation des ménages (+3,0 %). La consommation publique (+2,4 %) joue également son rôle de soutien à l’activité. Les exportations (-3,6 %) pâtissent encore d’un secteur touristique sinistré par les périodes de restrictions sanitaires. Enfin, le redémarrage de la croissance s’accompagne d’un redressement des importations (+4,1 %).
À fin août 2022, le trafic passagers à l’aéroport Aimé Césaire atteint 1,2 million de passagers, soit un quasi-doublement sur un an et se rapproche de son niveau de 2019 (plus de 80% du trafic réalisé en 2019). Ce rebond tient au dynamisme des liaisons entre la Martinique et l’Hexagone.
Cette embellie devrait se poursuivre avec l’arrivée de nouvelles compagnies. En effet, ETF Airways, compagnie aérienne croate, a annoncé la création de Fly-Wi pour relier Fort-de-France à Paris d’ici fin 2022. Par ailleurs, depuis septembre, la compagnie low-cost Arajet, basée en République Dominicaine, assure des liaisons entre Santo-Domingo, les Amériques et la Caraïbe.
Par ailleurs, le comité martiniquais du tourisme (CMT) poursuit ses actions de valorisation du territoire. Le 27 septembre la présidente du CMT et la présidente de l’association Martinique Réserve mondiale de Biosphère ont signé une convention permettant de lever des fonds auprès de fondations et d’organismes internationaux pour financer la mise en place de formations pour les guides touristiques et de valoriser le logo « Martinique Réverse mondiale de Biosphère ».
Le vendredi 23 septembre, une dizaine de chefs d’entreprise et de directeurs financiers, participant à l’enquête de conjoncture, ont répondu présents à l’invitation de l’agence autour d’un petit déjeuner de conjoncture.
Florence MAR-PICART, directrice de l’agence, a ouvert les débats en rappelant le rôle de l’IEDOM en Martinique. Adrien BOILEAU et Michèle ROVELA-MARTHELY, du Service des Études, ont ensuite expliqué les spécificités de l’indicateur du climat des affaires puis présenté les tendances conjoncturelles au 2ème trimestre 2022. Cette présentation a donné lieu à des échanges nourris sur les enjeux auxquels les entreprises font actuellement face en Martinique.
Dans le cadre de la 9e édition des Journées nationales d’action contre l’illettrisme, l’agence de l’IEDOM Martinique s’est mobilisée aux côtés de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI). Du 8 au 15 septembre, plusieurs actions ont été organisées autour du thème « Lutter contre l’illettrisme au travail, on est tous concernés ».
À ce titre, le 9 septembre, Hervé LOUIS-JEAN, correspondant EDUCFI à l’agence IEDOM Martinique, a animé une visioconférence à la Mission locale du Nord de la Martinique pour sensibiliser le public autour des questions des moyens de paiement, du budget et des arnaques. Cette présentation a réuni 162 jeunes et 6 travailleurs sociaux du nord de la Martinique.
Le 13 septembre s’est tenue à Grand Cayman une rencontre extraordinaire du Conseil des ministres du tourisme de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) sous la présidence de Denise Charles, ministre du Tourisme, des Transports internationaux et des Initiatives maritimes du Commonwealth de la Dominique. Des ministres du tourisme d’Antigua-et-Barbuda, de Sainte-Lucie et d’Anguilla étaient présents. Un certain nombre de hauts fonctionnaires d’autres États et territoires de l’OECO étaient également présents.
Les réunions ont permis de faire le point sur les travaux en cours au sein de la Commission tourisme au sujet du 11e programme d’amélioration du tourisme dans le cadre du Fond européen de développement. Elles ont également donné lieu à des interventions autour des thèmes liés au tourisme communautaire, historique et patrimonial et d’apporter un éclairage sur la campagne de communication sur les niches potentielles au sein des pays membres.
La rencontre a porté sur les préoccupations courantes relatives aux voyages intra régionaux notamment en termes de déplacement. Les échanges ont abouti à des recommandations permettant de favoriser les initiatives.
Les ministres se sont également engagés à entretenir un dialogue régulier avec pour objectif de faire converger les réglementations nationales.