Au vu des bouleversements que ne manquera pas de charrier la crise sanitaire du COVID-19 dans les mois et années à venir, peu d’observateurs se souviendront des performances solides, certes à l’échelle modeste des dernières années, qu’aura livrées l’économie martiniquaise en 2019. Après trois années de baisse, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’est significativement redressé et élevé tout au long de l’année au-dessus de sa moyenne de long terme, suggérant un franc regain d’optimisme parmi les chefs d’entreprise. Cet optimisme se reflète singulièrement dans leurs prévisions d’investissement qui ont atteint des niveaux record. Les conditions sur le marché du travail se sont également nettement améliorées : l’économie martiniquaise a créé encore un peu plus d’emplois que l’année précédente mais, à population active équivalente, a vu son taux de chômage baisser de 2 points de pourcentage à 15 %. Enfin le secteur bancaire a soutenu une demande de financement toujours robuste, tant dans le secteur hypothécaire pour les particuliers, que dans le secteur des crédits à l’équipement pour les entreprises.
Ces performances ne se traduiront que partiellement dans la croissance de son produit intérieur brut. Le modèle économique du territoire, caractérisé par une très forte élasticité des importations par rapport à la consommation des ménages, et qui cumule une grande dépendance à la dépense publique et des collectivités financièrement parmi les plus en difficulté – fragilisant certains secteurs traditionnels, n’autorise pas un total satisfécit.

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