Propulsé au début des années 90, le système bancaire mahorais est, à l’instar de sa population, caractérisé par sa jeunesse et un développement tardif. Cet essor, suivi d’une croissance rapide, lui a permis de trouver toute sa place dans le financement de l’économie locale, et ce, malgré le faible nombre d’établissements et un taux de bancarisation encore faible (68,2 %).
Sur les cinq dernières années, l’encours bancaire croît de 6,7 % en moyenne par an, porté notamment par la bonne dynamique des crédits de trésorerie octroyés aux ménages (+15,9 % par an sur la période). Pour sa part, la collecte d’épargne est vigoureuse sur la période (+8,8 %), malgré une performance moindre en 2018 (+1,6 %). Contrairement aux autres départements d’outre-mer, les groupes bancaires mahorais disposent encore de leviers de croissance, caractérisés notamment par l’ouverture de 9 nouvelles agences entre 2013 et 2018. Enfin, avec un taux de marge nette de 24,8 %, la place mahoraise affiche des performances bien supérieures à celles observées dans les autres territoires. Avec un taux de couverture des crédits par les dépôts de 152,4 %, les établissements de crédit de la place garantissent 81,3 % des financements accordés, contre 78,5 % en 2013, et renforcent leur contribution au financement de l’économie locale. Les établissements ne disposant pas de guichets localement sont davantage sollicités par les collectivités et autres institutionnels.

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