Dans le cadre des politiques locales de développement des entreprises, d’insertion professionnelle des publics en difficulté et de l’accompagnement au maintien et au retour à l’emploi, la Dieccte de Mayotte, la Dares et l’Insee se sont associés pour mener une analyse du marché du travail local et des difficultés rencontrées par les demandeurs d’emploi et les entreprises mahoraises. À Mayotte, en 2018, seules 27 % des personnes de 15 ans ou plus sorties du système scolaire possèdent un diplôme qualifiant, contre 72 % en Métropole. À Mayotte, accéder à un emploi est bien plus difficile. Mais avoir un diplôme y est valorisé : ceux qui en possèdent un sont autant en emploi qu’en Métropole. Les niveaux de formation sont très différents selon l’origine. Ainsi, les communes de l’Ouest et de Petite-Terre, où les natifs de l’étranger sont moins nombreux, abritent des populations davantage diplômées. Mais quel que soit le lieu de naissance, grâce au développement de la scolarisation, les jeunes générations sont plus diplômées que leurs aînés. Environ 25 000 personnes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi ni en formation, soit quatre jeunes sur dix. La plupart d’entre eux sont nés à l’étranger et souhaitent travailler. Entre 20 et 29 ans, ce sont même six jeunes sur dix qui sont sans emploi et sans formation. À Mayotte, 6 % des emplois sont des contrats aidés. En lien avec le taux d’emploi deux fois plus faible à Mayotte qu’en Métropole, l’insertion est faible après le contrat aidé : six mois après la fin du contrat aidé, un bénéficiaire sur cinq est en emploi. En Métropole, même si elle reste difficile, l’insertion est deux fois plus fréquente.

Pour plus d’informations, consultez la publication en ligne de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).