La lettre de l'Institut d'émission
N°324 - Juin 2019

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 6 juin 2019

À l’issue de la réunion du 6 juin 2019 du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale européenne, Mario Draghi a déclaré lors de sa conférence de presse : « Premièrement, nous avons décidé de ne pas modifier les taux d’intérêt directeurs de la BCE. Nous prévoyons désormais qu’ils resteront à leurs niveaux actuels au moins pendant le premier semestre 2020 [...]. Deuxièmement, nous entendons poursuivre les réinvestissements, en totalité, des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) pendant une période prolongée après la date à laquelle nous commencerons à relever les taux d’intérêt directeurs de la BCE [...]. Troisièmement, s’agissant des modalités de la nouvelle série d’opérations trimestrielles de refinancement à plus long terme ciblées (targeted longer-term refinancing operations, TLTRO III), nous avons décidé que le taux d’intérêt de chaque opération sera supérieur de 10 points de base au taux moyen appliqué aux opérations principales de refinancement de l’Eurosystème sur la durée de chaque TLTRO. [...]. En dépit de données légèrement plus favorables qu’attendu concernant le premier trimestre, les informations les plus récentes signalent que les vents contraires au niveau mondial continuent d’affaiblir les perspectives de la zone euro. Le maintien prolongé des incertitudes, liées aux facteurs géopolitiques, à la menace protectionniste et aux vulnérabilités sur les marchés émergents, altère le climat économique. Dans le même temps, de nouvelles créations d’emplois et l’augmentation des salaires continuent de soutenir la capacité de résistance de l’économie de la zone euro et le renforcement progressif de l’inflation. Les mesures adoptées ce jour permettent de conserver des conditions financières très favorables, appuyant l’expansion de la zone euro, l’accroissement en cours des tensions sur les prix domestiques et, partant, l’évolution de l’inflation globale à moyen terme. [...] »

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Perspectives économique de l’OCDE, volume 2019, numéro 1

Dans les Perspectives économiques parues le 21 mai 2019, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) exige « de toute urgence un effort de coopération » afin de sortir l’économie mondiale de ses fragilités. Aujourd’hui, « la dynamique économique mondiale s’est considérablement essoufflée et la croissance devrait rester en berne, sur fond de persistance des tensions commerciales ». On observe actuellement de telles tensions notamment entre la Chine et les États-Unis.

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Bloc-notes Eco de la Banque de France : Vulnérabilité des seniors et commercialisation des produits financiers

Depuis 2018, l’ACPR et l’AMF étudient l’adaptation des pratiques commerciales des établissements financiers au vieillissement démographique. Les consommateurs les plus âgés sont notamment plus susceptibles de faire l’expérience de la vulnérabilité. Pourtant, selon les premiers résultats de l’analyse, une offre commerciale fondée sur le seul critère de l’âge, le plus couramment utilisé aujourd’hui, est loin d’être satisfaisante.

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Publication de la Banque de France : Rapport de l’Observatoire de l’inclusion bancaire 2018

L’Observatoire de l’inclusion bancaire, présidé par François Villeroy de Galhau, gouverneur de la
Banque de France, à publié son rapport annuel. En 2018, l’Observatoire a œuvré à la diffusion des bonnes pratiques dans la détection des personnes en situation de fragilité financière et en faveur du développement de « l’offre spécifique », qui permet à ces publics de bénéficier d’une offre de services bancaires protectrice.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

L’IEDOM publie les tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2019

Les premières tendances de l’année révèlent un indicateur du climat des affaires (ICA) en amélioration, qui s’établit à 97,1 points, soit une hausse de 12 points après le décrochage de fin d’année 2018. Toutefois, la confiance des chefs d’entreprise reste fragile et les perspectives pour le prochain trimestre sont nuancées. En effet, le niveau de trésorerie des entreprises est toujours considéré comme dégradé mais les prévisions d’investissement se maintiennent. Le contexte de baisse des prix permet également de soutenir la consommation des ménages, en rattrapage par rapport à la période précédente. Enfin, après une contraction en 2018, l’emploi progresse nettement.
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Les incidents de paiement diminuent en mai 2019

En hausse depuis février, le flux mensuel des effets de commerce impayés pour provision insuffisante diminue au mois de mai et s’élève à 1,2 million d’euros contre 1,5 million d’euros en avril 2019. Sur les cinq premiers mois de 2019, le cumul de ces incidents de paiement s’élève à 6,3 millions d’euros, soit une baisse de 3 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse est liée au secteur du BTP qui enregistre une diminution des impayés de 17 % sur ce début d’année, tandis que le commerce (70 % des impayés) affiche une hausse de 2 %.

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Le rôle du correspondant TPE prend de l’ampleur

Le rôle du correspondant TPE, mis en place en février 2017 dans les agences de l’IEDOM, a pris de l’ampleur à La Réunion suite au mouvement des Gilets jaunes. Il a en effet été sollicité à 65 reprises depuis novembre 2018, dont 10 depuis le début de l’année 2019. Il s’agit majoritairement de TPE dans les secteurs des services aux particuliers, de la restauration et de la construction. Les demandes exprimées concernent principalement des difficultés de trésorerie et de paiement des charges fiscales et sociales. Ainsi, ces sollicitations ont, en grande partie, conduit à une orientation en direction du secteur bancaire, des administrations et des chambres consulaires, qui ont mis en place des mesures d’aides spécifiques.
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 Actualités économiques locales

La pêche australe, une activité à forte valeur ajoutée, mais très dépendante du prix de vente

Entre 2014 et 2017, le chiffre d’affaires des armements de pêche australe a augmenté de 60 %, passant de 81 à 129 millions d’euros. Cette évolution s’explique en grande partie par la hausse du prix de vente de la légine, passé de 12 à 19 euros le kilogramme sur la même période. La pêche australe bénéficie d’un taux de valeur ajoutée particulièrement élevé par rapport à l’ensemble de la pêche en mer française (73 % contre 46 % en 2017). De même, le taux de marge des armateurs de la pêche australe s’élève à 79 % en 2017 contre 39 % pour la pêche française. Ce niveau de marge important et en hausse (+12 points entre 2014 et 2017) leur permet notamment d’adapter les navires. L’investissement par navire est ainsi passé de 7,5 millions d’euros à 18 millions d’euros en moyenne en trois ans. Par ailleurs, la pêche australe génère 630 emplois directs et indirects en France en 2017, dont 570 à La Réunion.

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La région Réunion met en place le chèque numérique 2019

La région Réunion a signé une convention officialisant le lancement du chèque numérique 2019 avec la Chambre de métiers et de l’artisanat et la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion. Ce dispositif concerne les TPE de moins de 10 salariés de tout secteur d’activité et le partenariat s’articule en deux temps. Tout d’abord, les chefs d’entreprise doivent s’adresser à l’une des deux chambres consulaires qui réalisera le diagnostic numérique de l’entreprise. Par la suite, la Région Réunion pourra financer la mise en place des actions préconisées à hauteur de 50 % des dépenses hors taxes et dans une limite de 2 000 euros. Cette année, les associations sont également éligibles au dispositif mais doivent s’adresser directement à la Région.
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Rapport de l’OPMR sur la grande distribution et le commerce de proximité à La Réunion

L’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR) publie une étude sur le secteur de la grande distribution à La Réunion, réalisée par le cabinet Bolonyocte Consulting. Cette étude estime que le marché global réunionnais représente 3,8 milliards d’euros en 2017 dont 1,8 milliard destinés à l’alimentaire. La grande majorité du marché alimentaire est captée par les grandes surfaces (85 %). La Réunion compte 17 hypermarchés allant jusqu’à 6 000 m² et 88 supermarchés allant jusqu’à 2 000 m². Le groupe Vindemia est le plus important puisqu’il capte à lui seul 29 % des parts de marché des grandes surfaces. La Réunion compte également plus de 2 200 points de vente de proximité dont 60 % sont des commerces alimentaires spécialisés et 40 % des épiceries généralistes.
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La Réunion se démarque en termes de développement du réseau très haut débit

L’enquête de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) sur le marché outre-mer montre que La Réunion se rapproche des moyennes nationales en termes de communication électronique. En effet, si la part des forfaits représente 60 % des cartes en moyenne en outre-mer, à La Réunion elle s’élève à 84 % contre 88 % au niveau national. Le développement du réseau très haut débit à La Réunion est rapide, avec une progression de 57 % en un an. Ainsi, près de 50 % des utilisateurs ont un débit égal ou supérieur à 30 Mbit/s. Cette évolution entraine également une hausse de la consommation moyenne mensuelle des données à 3 Go en moyenne contre 4,4 Go au niveau national et 2,2 Go en outre-mer. Par ailleurs, la consommation de SMS à La Réunion reste supérieure à la moyenne nationale (242 SMS contre 200 par carte et par mois).
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