La lettre de l'Institut d'émission
Décembre 2021

 
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 La voix des Banques centrales

Sortir par le haut de la dette Covid et accompagner les entreprises

Réunion annuelle Financium du réseau des dirigeants financiers - 9 décembre 2021

Intervention de Denis Beau, Premier sous-gouverneur de la Banque de France

Je commencerai mon propos liminaire par un état de lieux de la conjoncture tel que nous le dressons à la Banque de France car si la reprise est bien attestée, la vigilance reste de mise, à la fois concernant l’évolution de l’inflation mais aussi, comme y invite le titre de cette table-ronde, la question de l’endettement sur laquelle j’aimerais revenir un peu plus longuement.

1. Sur la situation macroéconomique, notre appréciation peut se résumer en deux mots : confiance et vigilance

1.1 Il s’agit d’abord de la confiance dans la vigueur et la solidité de la reprise

Après le choc sans précédent lié à la lutte contre la pandémie, l’économie française a bénéficié d’une reprise forte, supérieure à nos attentes, malgré les vents contraires qu’ont représenté dans de nombreux secteurs les difficultés d’approvisionnement et de recrutement. L’activité a retrouvé au cours du troisième trimestre le niveau qui prévalait avant la crise, alors qu’il y a six mois nous n’attendions ce rétablissement qu’au cours de la première partie de 2022. Selon notre dernière enquête de conjoncture auprès des entreprises menée début décembre, soit après le début de la 5ème vague pandémique, l’activité continuerait de progresser au quatrième trimestre, un peu en-dessous de + ¾ % en rythme trimestriel.

Ainsi, ces résultats annoncent une révision à la hausse de notre prévision de septembre dernier pour l’année 2021, qui anticipait une hausse du PIB de 6,3 %. Sur la base de notre estimation avancée du 4ème trimestre, cette hausse du PIB en 2021 est désormais attendue à 6,7%. Les projections pour la période 2021-2024 seront mises à jour le 20 décembre, mais à moyen terme, notre prévision de croissance devrait continuer à privilégier un retour progressif à la vitesse de croisière pré-covid, soit entre 1% et 2 %.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Repli des créations d’entreprises en novembre 2021 ; forte hausse sur 12 mois

En novembre 2021, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus se replie (–3,5 % après une hausse de 6,7 % en octobre, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les immatriculations de micro-entrepreneurs reculent plus nettement (–4,9 % après +8,1 %) que les créations d’entreprises classiques (–1,0 % après +4,3 %). En données brutes, le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois augmente fortement (+19,0 %) en raison du niveau particulièrement bas des créations pendant le premier confinement en 2020.

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Tableau de bord des indicateurs monétaires et financiers au 30 juin 2021 dans les DOM et COM de la zone euro

Le Tableau de bord des indicateurs monétaires et financiers dans les DOM compile les données des différentes publications de la collection Infos Financières et apporte un éclairage sur les principales évolutions des encours de crédits et actifs financiers dans les Départements d’Outre-mer. Il comporte également des éléments sur le financement et la vulnérabilité des agents économiques de ces territoires.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 3e trimestre 2021 : Une activité en dents de scie après le rebond dynamique

L’Indicateur du Climat des Affaires (ICA) est en baisse au 3e trimestre 2021, marquant un ralentissement de l’activité après le dynamisme constaté au 2e trimestre. À 102,6 points, l’ICA reste tout de même supérieure à sa moyenne de longue période. Les chefs d’entreprise interrogés par l’IEDOM constatent en effet un niveau de conjoncture économique favorable, semblable à celui d’avant-crise dans la plupart des secteurs. Le secteur du tourisme enregistre notamment une hausse d’activité après six trimestres consécutifs de baisse, même s’il reste fébrile au vu de sa dépendance à l’évolution de la situation sanitaire.
Les chefs d’entreprise de l’ensemble des secteurs font d’ailleurs part de leurs craintes quant à un possible retour des mesures de freinage de l’épidémie. Les difficultés d’approvisionnement et la dynamique inflationniste en cours (+1,9 % en 6 mois) sont également des sujets de préoccupation.
Ces inquiétudes n’empêchent cependant pas les entreprises de recruter, l’emploi salarié du secteur privé progressant de 1,6 % (CVS) sur le trimestre. L’encours des crédits à l’investissement des entreprises est aussi en hausse, de 4,6 %. Soutenant la demande des ménages, les encours de crédits à la consommation des ménages progressent quant à eux de 2,4 %.

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Coût du crédit au 3e trimestre 2021 : Les taux de crédits en baisse pour les ménages et pour les entreprises

L’IEDOM réalise une enquête relative au coût des crédits aux particuliers et aux entreprises auprès des banques ayant leur activité en Guyane.
Au 3e trimestre 2021, les taux des crédits à l’habitat des ménages se stabilisent à 1,26 %, la tendance étant baissière depuis plusieurs années. En moyenne, le montant des crédits à l’habitat contractés s’élève à 178 000 € pour une durée de 20 ans.
Concernant les entreprises, les crédits à l’équipement représentent 50,8 % des flux de nouveaux crédits accordés sur le trimestre. Leur taux baisse de 5 points de base sur trois mois, restant relativement bas à 2,15 %.

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 Actualités économiques locales

Les prix de l’énergie, toujours très hauts, attisent les tensions

Au 1er décembre 2021, le prix du super-plomb a atteint 1,89 € le litre (+ 2 centimes), ce qui représente une augmentation de 46 centimes sur un an (+ 32 %). Le prix du gazole est passé à 1,63 € le litre (- 2 centimes). Le prix de la bouteille de gaz est de 27,59 €, en baisse de 1,19 € par rapport au mois précédent.

À l’occasion d’un blocage partiel d’un axe routier fin novembre, les syndicats des transporteurs ont demandé une révision de la fiscalité et du mode de calcul du prix des carburants. Une réunion entre la Préfecture, les élus locaux et des représentants des acteurs socio-économiques s’est tenue le 9 décembre pour échanger sur ce sujet. L’IEDOM et l’Insee ont d’ailleurs été sollicités en introduction pour présenter les dernières évolutions économiques et monétaires du territoire. Cette rencontre n’a pas permis de faire émerger de consensus.

Source :
https://www.franceguyane.fr/actualite/societe-social-emploi/l-augmentation-du-prix-des-carburants-ne-fait-pas-les-affaires-des-transporteurs-492265.php
https://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/la-vie-chere-cristallise-les-tensions-493030.php

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L’apaisement de la situation sanitaire, facteur de dynamisme de l’activité économique

La circulation du virus a fortement baissé, avec à la mi-décembre une incidence autour de 100 pour 100 000 habitants, soit 5 fois moins que le niveau atteint à la même date dans l’hexagone ou en septembre en Guyane. Cette situation a permis la levée du couvre-feu et des principales restrictions sur les activités à fin novembre (sous réserve de la présentation d’un pass sanitaire pour une partie d’entre-elles).

Cela affecte de manière positive l’économie guyanaise et contribue à l’optimisme des chefs d’entreprise interrogés par l’IEDOM sur l’activité du 4e trimestre. Le secteur du tourisme est notamment enfin dans une dynamique de reprise.

Cependant, les chefs d’entreprises interrogés craignent toujours la mise en place de nouvelles restrictions sanitaires (27 % des répondants). L’émergence du nouveau variant Omicron, la robustesse de la reprise des contaminations dans l’hexagone, et la faible couverture vaccinale en Guyane (37,4 %) peuvent en effet faire redouter une nouvelle vague épidémique et donc le retour de mesures de freinage au 1er semestre 2022.

https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/cellule-de-crise-interministerielle-la-guyane-en-vert-fin-du-couvre-feu-sur-l-ensemble-du-territoire-1164352.html

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L’activité touristique dynamisée par le lancement de James Webb, une illustration des retombées économiques du spatial en Guyane

Le 25 décembre, le lanceur Ariane 5 devrait mettre en orbite le télescope James Webb, grand télescope qui succédera à Hubble. Comme d’autres activités du Centre Spatial Guyanais (CSG), ce projet, estimé à 10 milliards de dollars, génère des retombées économiques pour la Guyane.

Pour rappel, avec un effectif de 1 700 personnes, le CSG est le 1er employeur privé du département. Au total, 4 700 emplois directs, indirects et induits sont liés au CSG. Selon l’INSEE, l’activité spatiale représente près de 15 % du PIB.

Le tourisme fait partie des secteurs dynamisés par les activités spatiales, grâce à la venue des personnels préparant les lancements et des invités assistant aux décollages. Le CSG et le Musée de l’Espace représentent respectivement 20 % et 14 % des activités touristiques réalisées en Guyane. Le Centre National d’Études Spatiales (CNES), qui vient d’ailleurs de réintégrer le Comité du Tourisme, est aussi propriétaire de l’un des lieux les plus visités du département : les îles du Salut.

La construction d’un parc photovoltaïque sur la base spatiale, financé à hauteur de 5 millions d’euros par Le CNES, est un autre exemple de stimulation de l’économie du territoire. Le projet, qui vient d’être attribué à Voltalia, prévoit une capacité de 4,2 mégawatts et une mise en service en juin 2023.

Sources :
https://www.franceguyane.fr/actualite/economie-consommation/james-webb-apporte-un-coup-de-boost-au-tourisme-en-guyane-493669.php
https://www.franceguyane.fr/actuali...

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Foncier de l’État : la CTG vote pour la création de l’EPCCE en charge de la gestion des terres attribuées aux peuples autochtones

Le 23 novembre, les élus de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) ont voté à l’unanimité une délibération en faveur de la création d’un Établissement Public de Coopération Culturelle et Environnementale (EPCCE). Celui-ci sera en charge des 400 000 hectares promis aux populations autochtones par l’État dans le cadre de l’accord de 2017.

Cette délibération donne le pouvoir au président de la CTG de saisir le représentant de l’État pour faire avancer le processus de création de cet EPCCE. Cette structure sera composée de représentants du Grand Conseil Coutumier des Peuples Amérindiens et Bushinengue, de l’État, et de la CTG.

Si le représentant du Grand Conseil avait demandé en novembre une représentation à hauteur de 50 % (qui serait complétée par celle de la CTG et de l’État à 25 % chacun), le texte de la CTG remet à plus tard les débats sur la composition, la gouvernance et le financement de cet organisme.

Source :
https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/ouest-guyanais/guyane/foncier-de-l-etat-promis-aux-peuples-autochtones-la-ctg-s-engage-1162219.html

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Incertitudes juridiques sur le secteur minier

Le Conseil d’État a statué début décembre sur le recours déposé par France Nature Environnement qui conteste le renouvellement par décret gouvernemental de 4 concessions à la Compagnie minière Boulanger. La plus haute juridiction administrative a renvoyé devant le Conseil constitutionnel la question de la conformité à la Constitution de plusieurs articles de l’ancien code minier (réformé en 2021) auxquels fait référence ce décret.

La décision du Conseil constitutionnelle, qui doit être rendue dans les 3 mois, pourrait par ailleurs avoir un impact sur le projet controversé Montagne d’or. Pour rappel, malgré l’opposition du gouvernement, le Conseil d’État a en juillet dernier contraint l’État à renouveler les concessions minières réclamées par les promoteurs de Montagne d’or. Si l’ancien code minier était jugé inconstitutionnel, le gouvernement pourrait donc se servir de cette décision pour refuser le renouvellement des concessions.

Durant la première semaine de décembre, la Commission départementale des mines de Guyane s’est d’ailleurs opposée à ce grand projet par le vote d’un avis défavorable, qui n’a cependant qu’un caractère consultatif.

Source :
https://la1ere.francetvinfo.fr/montagne-d-or-nouveau-recours-pour-faire-annuler-le-projet-1172704.html

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Nouvelle opération militaire contre l’orpaillage illégal

Du 9 au 29 novembre 2021, dans le cadre de l’opération "VIRACOCHA", les forces armées de Guyane ont mené une action dans l’Ouest guyanais. Du fait du difficile accès à cette région, ce type d’actions y est peu fréquent. La mission, reposant sur l’effet de surprise avec une arrivée par hélicoptères, a abouti à la destruction de 68 campements, 354 carbets, 25 chantiers, ainsi qu’à la saisie de 30 motopompes, 10 pirogues et 6000 L de carburant.

Cette action, menée par l’État dans le cadre sa mission de lutte contre l’orpaillage illégal, vise à réduire l’ampleur de ces activités. Elle illustre la stratégie adoptée qui repose plus sur la destruction des moyens que sur l’arrestation des orpailleurs. Chaque année, on estime qu’environ 10 tonnes d’or sont extraites par les orpailleurs illégaux, qui seraient entre 8000 et 9000.

Sources :
https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/operation-viracocha-l-action-exceptionnelle-des-forces-armees-de-guyane-contre-l-orpaillage-illegal-1174540.html
https://www.franceguyane.fr/actualite/societe-social-emploi/le-combat-de-sisyphe-face-a-l-orpaillage-illegal-492024.php

 Actualités économiques régionales

Le Brésil, entré en récession, toujours en lutte contre la forte inflation

Pour tenter d’enrayer la forte augmentation des prix (+10,7 % en rythme annuel en novembre, presque 3 fois la cible de +3,75 %), la banque centrale brésilienne a de nouveau relevé début décembre son taux directeur, désormais à 9,25 % alors qu’il n’était encore qu’à 2 % en mars dernier. Les économistes semblent toutefois confiants sur le caractère temporaire de l’inflation qui devrait être ramenée sous la barre des 5 % en 2022. Ils constatent par ailleurs que cette politique monétaire restrictive fragilise fortement la reprise économique. Au 3e trimestre, le pays est officiellement entré en récession avec une baisse de son PIB de 0,1 % au 3e trimestre, après un recul de 0,4 % au 2e trimestre.

Source :
https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/le-bresil-renforce-son-arsenal-contre-linflation-1371166

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La reprise du tourisme à la Barbade, un enjeu économique majeur

Indépendante du Royaume-Uni depuis 1966, l’île de la Barbade s’est détachée de la couronne britannique pour devenir ce 29 novembre une république. Elle est toutefois sensible à la préservation de bonnes relations avec le Royaume-Uni. Le maintien de son adhésion à l’organisation du Commonwealth devrait d’ailleurs lui permettre de garder des liens économiques étroits avec son ancienne puissance coloniale. L’île accueillait plus d’un million de visiteurs par an avant la pandémie, dont une bonne partie de Britanniques. Elle compte sur la reprise de son secteur touristique pour voir son activité repartir. Très dépendant du tourisme international, le pays avait vu son PIB chuter de 18 % en 2020. Le FMI prévoit une croissance de 3 % en 2021, puis 7 % en 2022.

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/la-petite-ile-de-la-barbade-s-affranchit-de-la-monarchie-britannique_4844925.html

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Élection de Gabriel Goric au Chili

Gabriel Goric a été élu président du Chili le 19 décembre, avec 56 % des voix au second tour. Âgé de 35 ans, il succèdera le 11 mars à Sebastian Pinera. Candidat du bloc unissant les partis de gauche, son programme consiste notamment en l’instauration d’un État-providence pour lutter contre les inégalités. Son objectif de donner plus de « droits sociaux » à la population passe par exemple par la création d’un nouveau système de retraite, aujourd’hui entièrement privé.

https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/chili-gabriel-boric-largement-elu-president-1373717

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Une reprise en perte d’élan au troisième trimestre

L’IEDOM publie les tendances conjoncturelles pour le troisième trimestre. L’indicateur du climat des affaires reste supérieur à sa moyenne de longue période, signe que l’activité est toujours en expansion. En revanche, il baisse de 2 points par rapport au trimestre précédent (pour s’établir à 102 points), synonyme de ralentissement. La consommation des ménages s’essouffle en raison des restrictions sanitaires et l’épargne des ménages continuer à s’accumuler plus rapidement qu’avant la crise du Covid-19. Par ailleurs, l’optimisme des chefs d’entreprises est mis à mal : ils sont moins nombreux (67%) qu’au deuxième trimestre (82 %) à anticiper un chiffre d’affaires en hausse ou en 2021 par rapport à 2020.
Voir la publication

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Remise des prix du concours de l’excellence économique à la Martinique

La remise des prix de la 2ème édition du concours de l’excellence économique en STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) a eu lieu le mercredi 15 décembre au Lycée Montgérald du Marin. L’édition 2021 de ce concours, organisé par l’IEDOM, la Banque de France et Citéco, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, a rencontré un vif succès. Elle a réuni 119 composants issus de 8 lycées de l’île contre 40 candidats et 2 lycées en 2020. La copie du 1er lauréat académique a été adressée à la direction EDUCFI pour participer à la finale nationale prévue d’ici la fin janvier 2022 avec une remise des prix en mars 2022.

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 Actualités économiques locales

L’économie martiniquaise orientée vers les services

La Chambre de commerce et d’industrie de Martinique (CCIM) publie deux rapports thématiques. Le premier porte sur les services marchands, qui rassemblent 80 % des entreprises créées en Martinique en 2020. Le commerce dégage plus de la moitié du chiffre d’affaires des services marchands, et compte pour 27 % des effectifs salariés du secteur. Alors que les services numériques sont en plein essor en 2020, la filière reste encore sous-exploitée dans la stratégie des entreprises martiniquaises. Le deuxième rapport s’intéresse au secteur du commerce. Le commerce de détail d’habillement en magasin spécialisé est le plus répandu selon la CCIM, avec 685 établissements. Le commerce de détail alimentaire compte pour 21 % des commerces. Parmi eux, il y a 82 grandes surfaces qui regroupent 72 % des effectifs salariés.

Voir les rapports thématiques

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Le recul démographique se poursuit

Selon l’Insee, au 1er janvier 2021, la population de la Martinique est estimée à 354 800 habitants. En 2020, les naissances sont en baisse de 6 % par rapport à 2019, ce qui pourrait se justifier selon l’institut par un report des projets de parentalité en raison de la crise sanitaire. Par ailleurs, la hausse des décès reste contenue et est principalement le fait du vieillissement de la population en Martinique. En 2020 et pour la première fois, le solde naturel est négatif (- 57 habitants).
Concernant 2021, selon les premières données disponibles, le nombre de décès serait supérieur de 33 % à celui de 2020 (pour les 9 premiers mois de l’année) en raison de l’épidémie de la Covid-19.

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 Actualités économiques régionales

Canal du Panama : création d’une classification verte des navires

L’Autorité du Canal de Panama, qui compte pour 3,5 % des routes maritimes, a annoncé la création d’un nouveau système de classification verte des navires associé à un taux de taxation. Le taux et la classification seront basés sur l’efficacité énergétique du navire et ne s’appliqueront qu’aux navires de plus de 125 pieds (38,1 mètres) de longueur totale. La nouvelle classification repose sur trois facteurs : l’indice de conception d’efficacité énergétique, l’utilisation de mesures opérationnelles efficaces et le recours aux biocarburants à zéro carbone ou carburants neutres en carbone. Les autorités entendent, par la mise en place de cette mesure, inciter les compagnies à se diriger sur des trajectoires plus durables. De plus, les recettes retirées de cette nouvelle taxation permettront de soutenir les investissements visant à garantir les normes de performance environnementale et contribueront à rendre les opérations du canal neutres en carbone.

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Relèvement des taux directeurs au Mexique

Afin de contenir la hausse des prix, la Banque du Mexique a décidé de relever son principal taux directeur de 0,5 point à 5,50 %. En effet, l’inflation au Mexique a atteint 7,45 % début décembre selon l’Institut national de la statistique et de la géographie (INEGI), soit son taux le plus haut depuis 20 ans. En particulier, l’inflation concernant les produits de base a dépassé les anticipations, à 5,87 %. Plusieurs pays d’Amérique latine voient l’inflation atteindre des niveaux records. Le Brésil et le Chili ont également relevé leur taux directeur, respectivement à 9,25 % et 4 %. Le FMI appelle cependant à la prudence : une augmentation trop brutale des taux d’intérêt pourrait peser sur la reprise économique des pays émergents.

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 3ème trimestre 2021

L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) publie les tendances conjoncturelles du 3ème trimestre 2021 à Mayotte. Cette publication présente l’environnement des affaires et les évolutions conjoncturelles du trimestre.

Pour plus d’informations, consultez la publication en ligne sur le site de l’IEDOM.

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Tableau de bord CEROM Mayotte – 3ème trimestre 2020

Le tableau de bord CEROM présente plusieurs indicateurs macroéconomiques et sectoriels à destination du grand public afin d’appréhender les évolutions conjoncturelles chaque trimestre.

Les chiffres marquants du trimestre sont, en glissement annuel :
• Indicateur du climat des affaires : -17,2 points
• Importations : -1,1 %
• Immatriculations de véhicules neufs : +18,5 %

Pour plus d’informations, consulter la publication en ligne sur le site des CEROM.

 Actualités économiques locales

Insee : Retour d’une forte croissance du PIB en 2019

En 2019, à Mayotte, le produit intérieur brut (PIB) augmente de 6,6 % en valeur, une croissance deux fois plus élevée qu’en 2018. Selon les résultats provisoires de l’INSEE, publiés le 18 novembre dernier, la croissance économique a repris un rythme proche des années précédentes. Fait nouveau, l’investissement, en hausse de 16,3 % sur un an, devient le 1er moteur de la croissance.
La consommation des administrations publiques est le deuxième levier de cette évolution du PIB, et la consommation des ménages, historiquement moteur principal de la croissance, ne contribue qu’en 3ème position.

Pour plus d’informations, consultez la publication de l’Insee.

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Hausse sensible des prix des carburants en fin d’année 2021

Les prix des carburants sont en forte hausse en novembre, quasiment 7% d’augmentation pour le gazole et plus de 3% pour le sans plomb. En décembre les prix restent stables. Selon la préfecture, ces hausses de prix s’expliquent par la sortie de la crise sanitaire et l’accélération de la reprise économique au niveau mondial qui créent un contexte de hausse des prix des carburants, fruit d’un déséquilibre conjoncturel entre l’offre et la demande.

Pour plus d’informations, consultez les prix de vente de décembre sur le site de la Préfecture de Mayotte.

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Visite de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche à Mayotte

La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, était en déplacement à Mayotte les 18 et 19 novembre 2021. Elle a visité plusieurs centres d’enseignement supérieur et de recherche et a posé la première pierre de l’extension du Centre Universitaire de Mayotte (CUFR). Elle a aussi présidé la signature de l’accord-cadre entre l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le CUFR pour la préservation des milieux littoraux et marins du territoire mahorais et rencontré des acteurs du territoire qui œuvrent pour la diffusion de la culture scientifique à Mayotte.

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Une ordonnance sur l’extension de la sécurité sociale présentée en Conseil des ministres

La ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion et le ministre des solidarités et de la santé ont présenté une ordonnance relative à l’extension, à l’amélioration et à l’adaptation de certaines prestations de sécurité sociale à Mayotte. Cette ordonnance met en œuvre les engagements de réforme du régime local de sécurité sociale pris dans le cadre du Plan pour l’avenir de Mayotte, notamment en matière d’amélioration des droits à la retraite. Par ailleurs, elle étend à Mayotte des prestations sociales existant sur le territoire métropolitain et dans les départements et régions d’outre-mer selon des modalités adaptées aux spécificités du territoire, ainsi que la branche autonomie du régime général de sécurité sociale.

Pour plus d’informations, consultez l’ordonnance en ligne

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Mayotte aura un Schéma d’aménagement régional en septembre 2022

Le Schéma d’aménagement régional (SAR) est un document spécifique aux Outre-mer qui donne aux exécutifs locaux des compétences particulières en matière de planification et d’aménagement du territoire. Ce document programmatique arrête les orientations fondamentales en matière d’aménagement et de protection de l’environnement et fixe dans le temps la trajectoire à emprunter pour développer le territoire. Il devrait être voté en septembre 2022, fixant les financements et dressant les perspectives permettant de prioriser les actions. Cependant, deux écueils restent encore à traiter : le renforcement du volet environnemental et l’affiliation des élus à son élaboration. En mars 2022 seront organisées les premières journées de travail thématique et géographique pour associer les élus à la préparation du document.

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Insee : Au 2ème trimestre 2021 le taux de chômage s’établit à 30 %

Au 2e trimestre 2021, à Mayotte, 51 000 personnes ont un emploi, un niveau proche de celui de 2019, avant le début de la crise sanitaire. Cependant, entre 2019 et 2021, la population en âge de travailler continue d’augmenter. De fait, la situation reste très difficile en 2021 : seuls 32 % des 15-64 ans ont un emploi, soit 3 points de moins qu’en 2019. Les personnes employées à domicile, celles nées à l’étranger ainsi que les hommes de 30 à 49 ans sont les plus touchées par la crise : leur taux d’emploi diminue fortement. La situation des jeunes ne se dégrade pas, grâce à un allongement de leurs études. Mais 25 000 jeunes de 15 à 29 ans ne sont toujours ni en emploi, ni en études, ni en formation. Le taux de chômage s’établit à 30 %, à un niveau équivalent à celui constaté entre 2016 et 2019.

Pour plus d’informations, consultez la publication de l’Insee.

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Le projet de loi de Mayotte présenté en conseil des ministres en janvier

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu l’avait promis. Appelé désormais "le projet de loi pour un développement accéléré de Mayotte", il sera présenté en conseil des ministres durant la première quinzaine du mois de janvier, lorsque les élus de Mayotte auront fini de le consulter. Le projet se divise en quatre grands axes : l’immigration, la convergence des droits, le désert médical, et une modernisation des institutions. Concernant l’immigration, il est prévu dans ce projet de modifier le droit du sol et renforcer la lutte contre les fausses reconnaissances parentales. De nouvelles structures sont également prévues.