Après une première hausse d’un quart de point de 0,25 % à 0,5 % en mars, la Banque du Canada a une nouvelle fois décidé de relever son taux directeur à sa valeur plancher pour atteindre 1 %. Elle a également annoncé mettre fin à sa phase de réinvestissement et débutera un resserrement quantitatif à partir du 25 avril. Les obligations du gouvernement canadien arrivant à échéance ne seront ainsi plus remplacées, permettant de réduire la taille du bilan de la banque centrale.

La Banque a ainsi relevé ses prévisions d’inflation en raison d’une part de la guerre en Ukraine qui induit une hausse des prix de l’énergie et des aliments et des perturbations des chaines d’approvisionnement aggravant les contraintes pesant déjà sur l’offre, et d’autre part de la forte demande intérieure canadienne. L’inflation devrait ainsi s’établir autour de 6 % durant la première moitié de l’année 2022, puis baisser à 2,5 % au deuxième semestre 2023 pour atteindre sa cible de 2 % à l’horizon 2024. Au niveau de l’activité économique, la BoC souligne que la croissance a été plus importante que prévue au premier trimestre 2022 et estime que celle-ci s’élèvera à 4,25% cette année, ralentira pour atteindre 3,25 % en 2023 puis 2,25 % en 2024. L’économie canadienne est tirée par une demande excédentaire, encouragée par la levée des restrictions sanitaires. Sur le marché du travail, la croissance des salaires est en hausse, retrouvant sont rythme d’avant crise sanitaire. La banque prévoit également que la reprise des exportations et de l’investissement des entreprises continuera, tirés par la demande étrangère ainsi que les prix élevés des matières premières.

La Fed a quant à elle décidé de remonter son taux directeur dans la fourchette 0,25 % à 0,50 %, en accord avec son objectif d’atteindre un niveau d’emploi maximum ainsi qu’un taux d’inflation de 2 %. Par ailleurs, elle commencera également à réduire ses titres du Trésor américain. La Fed est prête à ajuster la politique monétaire si des risques venaient à entraver l’atteinte de ses objectifs.

Sources : Banque du Canada, Federal Reserve