En 2020, l’économie de Saint-Pierre-et-Miquelon a fait preuve d’une résilience globale dans le contexte sans précédent de la crise sanitaire mondiale. Le bilan de l’année est cependant contrasté, certains indicateurs se dégradant au niveau sectoriel. Stimulée par le recentrage de la consommation des ménages sur le marché local, la demande intérieure s’est maintenue. La croissance des prix à la consommation est restée contenue. Le marché du travail est favorablement orienté, le nombre de demandeurs d’emploi s’inscrit en repli. Les entreprises ont continué d’investir comme en témoigne le dynamisme des encours de crédits.
Avec les restrictions de voyage et le climat d’incertitude, les ménages ont renforcé leur épargne de précaution tout en modérant leur demande de crédit. Le système bancaire s’est adapté à cette situation inédite en accompagnant les agents économiques au plus fort de la crise, par la mise en place des prêts garantis par l’Etat qui ont été fortement mobilisés sur l’archipel. Sur le plan sectoriel, les indicateurs suivis par l’IEDOM traduisent une certaine détérioration de l’activité dans plusieurs secteurs (BTP, pêche), en particulier le tourisme durement impacté par la fermeture des frontières avec le voisin canadien.
En 2021 l’économie de Saint-Pierre-et-Miquelon devrait se maintenir sur une trajectoire favorable du fait de l’importance des amortisseurs de l’État et des collectivités locales. La sortie de crise est observée avec beaucoup d’attention alors que le marché local pourrait pâtir de la réouverture des frontières. L’IEDOM acteur du diagnostic conjoncturel, s’efforce, dans la neutralité et l’indépendance, d’apporter de la visibilité et de la compréhension au travers de publications récurrentes.