Page 128 - Rapport annuel économique 2022 - Guadeloupe
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Section 9
Le commerce
En 2021, selon l’enquête de conjoncture de l’IEDOM, l’activité des entreprises commerciales s’inscrit globalement en hausse par rapport à 2020. Elle a notamment été impulsée par la croissance de 3,8 % de leur chiffre d’affaires, après un repli de 6,4 % l’année précédente. Toutefois, hormis la crise sanitaire, cette évolution a également été marquée par la crise politique et sociale de fin d’année qui a pénalisé le redressement de l’activité des entreprises du secteur.
La crise impacte de manière différenciée les commerces, notamment selon qu’ils soient considérés comme « essentiels » ou pas. Dans tous les cas, elle les conduit à s’adapter, notamment en développant la digitalisation, la vente en ligne, le click and collect, etc.
1. APERÇU STRUCTUREL
Le commerce représente 10,3 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des branches de la Guadeloupe en 20181. Au 1er avril 2022, 4 568 établissements commerciaux sont comptabilisés sur le territoire, soit 20,6 % de l’ensemble des établissements. Il se compose, à hauteur de deux tiers, de commerces de détail (65,5 %), 19,2 % de commerces de gros et de 14,8 % d’entreprises de commerce automobile et de réparation.
Selon l’Insee2, en 2019, le taux de valeur ajoutée des commerces guadeloupéens s’établit à 14,8 % et leur taux de marge à 24,8 %. Les frais de personnel représentent 73,3 % de la valeur ajoutée.
2. LES COMMERCES AFFECTÉS DE MANIÈRE CONTRASTÉE PAR LA PANDÉMIE
En 2021, les professionnels du secteur du commerce interrogés par l’IEDOM font état d’une dégradation de l’activité au cours des deux derniers trimestres de l’année en raison des contraintes sanitaires et des troubles à l’ordre public en fin d’année. La grande distribution se distingue néanmoins puisqu’elle est restée majoritairement ouverte en 2021 et que son activité a moins souffert. L’impact de la crise du COVID-19 sur les commerces est donc hétérogène et dépend d’effets combinés : le caractère « essentiel » ou non de l’activité décidé par les autorités et qui conditionne l’ouverture des commerces, la capacité des commerces à mettre en œuvre les protocoles sanitaires, les problèmes d’approvisionnement, etc. Dans l’ensemble, le chiffre d’affaires du secteur progresse malgré tout de 3,8 % en variation annuelle.
Fortement impacté par la crise en 2020 (-27,9 %), le marché automobile, pour sa part, se redresse en 2021 puisque le nombre d’immatriculations de véhicules neufs repart en hausse à + 14 % sur un an.
Pour faire face à la chute de leur activité voire la mise à leur arrêt complet, les commerces classifiés « non essentiels », ont largement fait appel aux aides mises en place par les pouvoirs
1 Comptes économiques définitifs – dernières données disponibles. 2 Source : Insee, Esane 2019.
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