Page 145 - Rapport économique 2022 - La Réunion
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 Si les taux des découverts varient régulièrement selon les années, +388 points de base supplémentaires en 2022 après -409 pdb l’année précédente, sans que cela ne traduise forcément une évolution notable des conditions débitrices des banques, la généralisation des hausses des taux des nouveaux crédits aux sociétés non financières dénotent bien une situation plus défavorable que par le passé.
   MÉTHODOLOGIE
Dans le cadre de l’enquête sur le coût du crédit, la Banque de France collecte pour l’ensemble des établissements de crédit implantés dans des DCOM de la zone euro (y compris Saint-Martin et Saint- Barthélemy) toutes les nouvelles opérations de crédit accordées au cours du premier mois de chaque trimestre aux sociétés non financières (SNF), entrepreneurs individuels (EI) et particuliers. À partir de ces informations, l’IEDOM calcule des taux moyens pondérés, par nature de concours et par géographie, qui donnent lieu à une publication trimestrielle.
La méthodologie de l’enquête sur le coût du crédit aux entreprises a évolué en 2017. Elle prend en compte les crédits nouveaux accordés au cours de chaque trimestre aux sociétés non financières (SNF), les entrepreneurs individuels (EI) étant désormais analysés indépendamment. Ces séries ne sont donc plus comparables avec celles publiées auparavant.
Concernant les taux des crédits aux entreprises, SNF d’une part et EI de l’autre, les « découverts » rassemblent des découverts stricto sensu ainsi que les crédits permanents. La catégorie « escompte » regroupe l’escompte au sens strict, les financements sur loi Dailly, les mobilisations de créances sur l’étranger et les autres créances commerciales. La « trésorerie échéancée » correspond à l’ensemble des instruments de trésorerie hors découverts et escompte. La catégorie « Immobilier » regroupe les prêts immobiliers classiques, ainsi que le crédit-bail immobilier. Les « crédits d’équipement » regroupent les crédits à l’équipement aidés ainsi que les autres crédits à l’équipement. Enfin, les « Autres crédits d’investissement », comprennent les autres crédits à la clientèle, les prêts subordonnés, ainsi que le crédit-bail mobilier.
S’agissant des taux des crédits aux particuliers, les « crédits à l’habitat » intègrent l’ensemble des crédits à l’habitat des ménages et ce quelle que soit la période de fixation initiale du taux (PFIT). Les « découverts » incluent toutes les utilisations de découvert enregistrées au cours d’un mois de référence ainsi que les crédits de trésorerie non échéancés (crédits permanents ou revolving). Le montant déclaré est le montant débiteur moyen constaté au cours du mois de référence. Les « prêts personnels » incluent, en plus des prêts personnels, les financements de ventes à tempérament et les prêts sur carte de crédit.
Les taux utilisés sont des taux effectifs au sens étroit (TESE). Ceux-ci sont des taux actuariels annualisés, correspondant à la composante d’intérêt du Taux Effectif Global (TEG) ou, dit autrement, au TEG diminué des charges qui ne sont pas des intérêts au sens comptable du terme. Les taux moyens publiés, de même que la durée moyenne, sont calculés en pondérant les taux collectés par les montants de crédit correspondants.
 Les nouveaux crédits de trésorerie échéancés enregistrent ainsi une hausse de +283 points de base (à 4,67 % contre 1,84 % un an auparavant) après +44 points de base sur l’année 2021. Les taux moyens mesurés pour l’escompte commercial progressent également de +197 points de base entre janvier 2022 et janvier 2023 après avoir déjà progressé de +25 et de +61 points de base les deux années précédentes. Le coût des crédits à l’équipement progresse enfin de +173 points entre janvier 2022 et 2023, pour s’établir à son plus niveau des dernières années, à 3,44 %. Enfin, la baisse des taux des crédits immobiliers prend fin en janvier 2023, après quatre années de diminution consécutives, même si la hausse des taux enregistrée sur les douze derniers mois demeure relativement faible en regard des autres types de financement (+64 points de base pour s’établir à 1,91 %). Les taux appliqués à La Réunion sont légèrement supérieurs à ceux
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