Page 14 - Rapport annuel économique 2022 - Martinique
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Synthèse CONJONCTURE INTERNATIONALE : L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE RALENTIT NETTEMENT APRÈS LE REBOND ENREGISTRÉ EN 2021 La croissance économique mondiale s’est établie à 3,4 % en 2022, selon les estimations publiées par le FMI en avril 2023, après une forte reprise en 2021 (+6,1 %). Pour l’année 2023, la hausse du PIB devrait de nouveau ralentir pour s’élever à 2,8 % selon le scénario de référence du FMI. L’inflation mondiale devrait baisser de 8,7 % en 2022 à 7 % en 2023 sous l’effet d’un recul des prix des produits de base. L’inflation sous- jacente diminuerait toutefois plus lentement. Le risque de dégradation des perspectives reste élevé, notamment si les perturbations du secteur financier, enregistrées début 2023, s’amplifient au cours de l’année. La persistance des tensions géopolitiques pourrait par ailleurs avoir de nouvelles conséquences sur les prix des denrées alimentaires et de l’énergie alors que la capacité des autorités budgétaires à relever de nouveaux défis est davantage limitée au regard de leurs niveaux d’endettement. Dans les pays avancés, l’activité économique a enregistré une hausse de 2,7 % en 2022. Aux États-Unis, le PIB a progressé de 2,1 % et demeure principalement soutenu par la consommation des ménages (+2,7 %) et l’investissement des entreprises (+4,0 %). Dans la zone euro, la croissance a été plus dynamique sur l’année (+3,5 %) mais reste hétérogène d’un pays à l’autre, avec un rythme plus soutenu en Espagne (+5,5 %) et en Italie (+3,7 %) qu’en France (+2,6 %) ou en Allemagne (+1,8 %). Enfin, la hausse de l’activité a été dynamique au Royaume-Uni (+4,0 %) au contraire du Japon (+1,1 %). Pour 2023, le FMI anticipe une augmentation du PIB de 1,3 % dans les économies avancées. Environ 90 % de ces pays verraient leur croissance ralentir par rapport à 2022. La persistance des tensions géopolitiques (et plus particulièrement la guerre russe en Ukraine) ainsi que le resserrement de la politique monétaire participent à ralentir l’activité mondiale. Alors que le FMI table sur une croissance de 1,6 % aux États-Unis en 2023, elle ne serait que de 0,8 % dans la zone euro avec des écarts importants entre les pays (-0,1 % en Allemagne, +0,7 % en Italie, +1,5 % en Espagne). En France, la Banque de France anticipe une hausse du PIB de 0,6 % en 2023 tandis que le Royaume-Uni verrait son activité reculer de 0,3 % selon le FMI. Dans les économies émergentes et en développement, la progression de l’activité s’est élevée à 4,0 % en 2022. La croissance a été particulièrement soutenue en Inde (+6,8 %), à l’inverse de la Chine où elle s’est établie à 3,0 %, soit l’année la moins dynamique depuis 1976 (à l’exception de 2020 marquée par la crise sanitaire). Au Brésil, la hausse du PIB s’est établie à 2,9 % tandis que la Russie a enregistré un recul de son activité de 2,1 %. Pour 2023, le FMI anticipe une croissance de 3,9 % dans ce groupe de pays, avec une activité particulièrement dynamique en Chine (+5,2 %) et en Inde (+5,9 %). La progression du PIB serait nettement moins marquée au Brésil (+0,9 %) et en Russie (+0,7 %). Sources : FMI, BEA, Banque de France, données arrêtées à la date du 18 avril 2023. L’économie martiniquaise a gardé son cap en 2022 Après une année de reprise, l’économie martiniquaise a maintenu son cap en 2022. L’indicateur du climat des affaires se hisse à son plus haut niveau depuis 2007. À 108,6 en moyenne, il évolue ainsi sensiblement au-dessus de sa moyenne de long terme. Des mesures sanitaires étaient toujours en vigueur en début d’année (l’état d’urgence sanitaire a été levé le 1er avril). Malgré ces contraintes, le 1er trimestre a été très dynamique dans un contexte de poursuite du rattrapage économique post-Covid. Cette dynamique de reprise a ensuite connu une inflexion, l’activité a continué à progresser, mais à un rythme moins élevé. Le contexte inflationniste (4,2 % en moyenne annuelle) a contribué au niveau élevé de l’ICA tout au long de l’année, même si la progression des prix de vente semble avoir atteint un point d’inflexion au dernier trimestre. L’activité a fait mieux que résister, soutenue par une demande très dynamique. Les paiements par carte bancaire cumulés sont en croissance de près de 10 % sur un an. La croissance soutenue des recettes de TVA confirme le constat d’une consommation     14 


































































































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