Page 69 - Rapport annuel économique 2023 - Saint-Barthélemy
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 l’assainissement et de gestion des eaux pluviales est à l’étude. Il s’agirait de prévoir des aménagements tels que des captages ou des bacs de décantation et de déployer un réseau d’assainissement collectif.
En parallèle, la protection des tortues marines et des récifs coralliens s’est poursuivie en 2022. L’ATE a par exemple installé des panneaux de sensibilisation aux tortues marines au port de plaisance, très fréquenté par l’espèce. Saint-Barthélemy est à ce titre un site pilote dans la gestion de ces populations marines.
Par ailleurs, les sargasses sont de plus en plus fréquentes à Saint-Barthélemy. En dépit de l’enlèvement des algues brunes par des sociétés mandatées par la Collectivité, la prolifération de ces dernières sur les côtes de l’île touristique constitue un fléau environnemental (mais aussi économique et sanitaire). L’ATE veille à limiter l’impact du ramassage des sargasses qui engendre une déperdition de sable sur les plages et une dégradation des sols de ponte des tortues marines. Selon le CESCE, les algues marines seront de moins en moins saisonnières en raison du réchauffement climatique. Il préconise une gestion préventive des sargasses (barrages flottants), leur décomposition étant dangereuse pour l’écosystème marin et les récifs coralliens. Une réflexion est également en cours afin de parvenir à recycler et à valoriser les sargasses. Elle porte sur leur utilisation dans le fonctionnement de la nouvelle centrale d’incinération. L’objectif serait de brûler les algues brunes pour alimenter en énergie l’usine de désalinisation.
En mars 2022, l’État a publié un Plan Sargasses II pour la période 2022-2025, doté de près de 36 millions €, soit 30% d’augmentation des financements. Il fera l’objet d’une déclinaison territoriale et opérationnelle avec les collectivités dans les territoires les plus concernés (Martinique, Guadeloupe et Iles du Nord).
2.3 LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ TERRESTRE
En 2022, 171 espèces ont été ajoutées à l’inventaire de la faune à Saint-Barthélemy qui compte ainsi 1 702 espèces animales et 492 espèces végétales indigènes1. Les espèces exotiques envahissantes (EEE) et les nuisibles2 ont fait l’objet d’un suivi strict car elles contribuent à détruire la biodiversité.
Parmi les projets fléchés en 2022, l’ATE envisage de mettre en place une réserve terrestre à Saint-Barthélemy, la Réserve Naturelle étant exclusivement marine à ce jour. Dans cette optique, des réunions de concertation se sont tenues avec les propriétaires de certains îlots privés de Saint-Barthélemy. La création de cette réserve naturelle terrestre permettrait de limiter la construction d’infrastructures, ainsi que d’interdire l’accès à certains ilots, afin de protéger certains oiseaux sensibles.
 1 Agence Territoriale de l’Environnement, Rapport d’activité 2021.
2 Par exemple : les iguanes rayés, les serpents des blés, les chèvres divagantes, les chats errants. Les EEE sont la première cause de réduction de la biodiversité en milieu insulaire (UICN -Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
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