Page 63 - Rapport annuel économique - Saint-Martin
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 3. L’ÉLEVAGE1
Une filière centrale, mais dont l’activité régresse
Les pratiques agricoles sont principalement tournées vers l’élevage qui regroupe 26 exploitations. Si les exploitations à spécialisation animale sont moins nombreuses qu’il y a dix ans (-35 %), elles demeurent majoritaires (72 % du total des exploitations recensées). En 2020, le cheptel s’établit à 560 animaux, dont 192 bovins et 138 caprins.
La filière bovine est la plus structurée et celle qui compte le plus grand nombre d’agriculteurs professionnels. À fin décembre 2021,
39 % des entreprises actives inscrites au fichier
agricole concernaient l’élevage de bovins et de
buffles.
L’évolution des chiffres relatifs à la taille du cheptel reflète néanmoins une diminution de l’activité agricole. Plus de la moitié des cheptels ont disparu au cours des dix dernières années, passant d’un effectif de 1 354 en 2010 à 560 en 2020 (-59 %).
Parmi les ruminants, ce sont les effectifs de bovins qui baissent le plus. De 677 bovins estimés au recensement agricole de 2010, les derniers chiffres disponibles font état de 192 bêtes allaitantes (-72 %). De même, le nombre de caprins est passé de 297 en 2010 à 138 en 2020 (- 54 %). Concernant les élevages hors-sol, les chiffres montrent une augmentation du nombre de porcins qui a triplé (193 têtes). Enfin, dans la filière volaille, les effectifs ont chuté de 58 % (7 243 têtes). Malgré une perte de 63 % de leurs effectifs, les poules pondeuses représentent plus de la moitié du total des volailles. Parallèlement, les poulets de chair ont progressé de 48 % (1 007 têtes).
Afin de finaliser la chaîne de production, Saint-Martin dispose d’un abattoir, outil indispensable pour les agriculteurs et l’avenir de la filière viande locale à Saint-Martin, qui a cependant été fermé en avril 2021.
Réouverture de l’abattoir en 2022 : reprise des activités d’abattage
Achevé en 2009 et opérationnel en 2015, l’abattoir de l’île a été détruit en 2017 par le passage de l’ouragan Irma et a fait l’objet de travaux de reconstruction. Cependant, l’activité d’abattage seule ne générait pas suffisamment de valeur ajoutée, et les volumes d’abattage ne permettaient pas d’économies d’échelle.
En 2021, la structure a été mise à l’arrêt. Cette fermeture a eu des conséquences sur l’activité agricole du territoire, notamment sur les cheptels de bovins qui ont diminué et sur les exploitations qui n’ont pas pu écouler entièrement leur volume d’abattage.
Néanmoins, en octobre 2022 l’abattoir a réouvert ses portes. Son fonctionnement a été entièrement remis aux normes grâce à un plan de financement réparti comme suit : 54 % des fonds européens d'orientation et de garantie agricole (582 000 €), 20 % de l’État (218 000 €),
1 Source : Recensement agricole 2020, Agreste, Juin 2022.
  Répartition des entreprises actives inscrites au fichier agricole au 31/12/2021
Élevage d'ovins et de caprins 17%
Élevage de volailles 17%
Élevage de vaches laitières 11%
Source: CCISM.
Elevage de bovins et buffles 39%
Élevage d'autres animaux 16%
   59












































































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