Globalement, les entreprises des départements et collectivités d’Outre-mer de la zone euro (DCOM)1 ont assez bien résisté à la crise sanitaire en 2020. Certes, leur chiffre d’affaires s’inscrit en repli de 4,9 % (contre -7,8 % pour la France entière) et leurs ressources financières (mesurées par l’excédent brut d’exploitation, EBE) diminuent de 10,3 %.
Elles ont néanmoins réussi à contenir leurs besoins de financement pour l’exploitation courante comme en témoigne la stabilité de leur besoin en fonds de roulement d’exploitation à 42 jours de chiffre d’affaires ; la diminution sensible de leur effort d’investissement liée au climat d’incertitude a contribué à la compression de leur besoin de financement de façon à peu près équivalente à la baisse de leurs ressources. Ceci explique que l’endettement supplémentaire contracté en 2020 (reflétant en grande partie la mise en place des PGE) n’a pas été utilisé pour financer des dépenses mais pour renforcer leur trésorerie dans un contexte d’incertitude sur la reprise. La rentabilité (aussi bien économique que financière) s’inscrit en baisse sensible tout en restant supérieure à celle des entreprises hexagonales. Au total, seul un quart des entreprises ultramarines a subi une hausse de son endettement brut supérieure à celle de sa trésorerie et une détérioration de la capacité de remboursement de sa dette. 7 % des entreprises subissent des dégradations conduisant à des niveaux inquiétants de trésorerie et d’endettement.
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