Le nouveau sommet du Mercosur a eu lieu à Asuncion, capitale du Paraguay. Celui-ci a été ponctué par de vives tensions entre ses membres, dues à l’accord bilatéral de libre-échange entre l’Uruguay et la Chine en cours de négociation. Cet accord méconnaîtrait le principe fondateur du Mercosur selon lequel la signature d’accords commerciaux doit passer par l’approbation préalable des autres membres de l’organisation. Le président brésilien Jair Bolsonaro a ainsi refusé de participer au sommet pour contester la décision prise par le président uruguayen Luis Lacalle Pou. Par ailleurs, le Mercosur a rejeté la demande du président ukrainien de s’entretenir avec les chefs d’État sud-américains.
Le Mercosur, organisation économique internationale créée en 1991, réunit les pays sud-américains du cône sud : le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Le Vénézuéla a été suspendu de l’organisation en 2016. Le Chili, la Colombie, le Pérou et l’Équateur sont des membres associés, tandis que la Bolivie est en phase d’adhésion.
Gustavo Petro, président de la Colombie, et Nicolas Maduro, président vénézuélien, ont annoncé la nomination de leurs ambassadeurs respectifs afin de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays. La frontière commune devrait être rouverte entièrement. Fermée depuis 2015, elle n’est franchissable que par les piétons depuis moins d’un an. Les deux pays sud-américains ont déclaré leur intention d’avancer vers des liens plus étroits, d’un point de vue politique, diplomatique, militaire et commercial. Cette reprise du dialogue est une promesse de campagne de Gustavo Petro, premier président colombien de gauche. Son prédécesseur, Ivan Duque, à l’instar d’autres chefs d’État dans le monde, refusait quant à lui de reconnaître la légitimité de Nicolas Maduro au pouvoir aux dernières élections, soutenant le chef d’opposition dissident, Juan Guaido. Les relations diplomatiques entre les deux pays avaient été rompues en février 2019.
Le Conseil du Fleuve s’est réuni le 28 juillet 2022. L’organisme chargé de la gestion commune du fleuve Maroni et de la rivière Lawa ainsi que du développement commun de la zone frontalière n’avait pas tenu d’échanges depuis 2018. Les discussions se sont concentrées sur l’activité économique transfrontalière (comme la réglementation du transport fluvial sur le Maroni, la rénovation du ponton d’Albina et de la cale du bac fluvial, l’aménagement des sauts, etc.), les préoccupations environnementales (une meilleure gestion des déchets, une exploitation minière plus respectueuse de l’environnement ou encore la prévention des inondations) et la coopération en matière de sécurité (comme la lutte contre les activités illicites transfrontalières, la coopération en matière d’état civil, etc.). Ces trois axes ont mené à des décisions centrales telles que l’enregistrement des naissances des enfants surinamais au CHOG afin d’éviter des situations d’apatridie, ou encore la réhabilitation du ponton d’Albina sous trois mois.