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Mai 2022

31 05 22
La hausse des prix de l’énergie atténuée par la remise carburant
La hausse des prix de l’énergie atténuée par la remise carburant

Au 1er mai, les prix de l’essence et du gazole s’établissent tous les deux à 1,93 €/l (soit une diminution de 5 centimes d’euro pour l’essence et une hausse de 4 centimes pour le gazole par rapport à mars). Le prix de la bouteille de gaz est fixé à 27,31 € contre 28,39 € au mois d’avril (soit une baisse de 1,08 €).

Le plan de résilience économique et sociale de mars 2022, mis en place en réponse au conflit russo-ukrainien et à l’inflation qui en découle, prévoit une aide exceptionnelle à l’acquisition de carburant de 0,15 €/l. Cette remise sera en vigueur jusqu’au 31 juillet 2022 et permet d’amortir l’augmentation des prix de l’énergie (+10,9 % pour l’essence et +32,2 % pour le gazole entre mai 2021 et mai 2022).

31 05 22
L’indice des prix à la consommation toujours en hausse, le BQP prévoit le gel de 85 produits
L’indice des prix à la consommation toujours en hausse, le BQP prévoit le gel de 85 produits

Selon l’Insee, les prix continuent d’augmenter en mars 2022 (+0,6 % contre +1 % au niveau national), portés par la hausse des prix de l’énergie (+2,1 %) et des produits manufacturés (+1,1 %). En revanche, l’évolution des prix des services (+0,1 %) et de l’alimentation (+0,6 %) est moins significative. L’augmentation des prix de l’énergie ralentit sur ce dernier mois, alors qu’ils bondissaient de 6,7 % en février. L’évolution annuelle de l’IPC est tout de même marquée : entre mars 2021 et mars 2022, l’inflation s’élève à 2,9 %.

Pour faire face à cette inflation galopante, le Bouclier Qualité Prix 2022 prévoit le gel des prix sur 85 produits de grande consommation et de première nécessité. Cette décision implique 12 produits pour les GMS et 8 produits pour les discompteurs.

31 05 22
Énergie : bataille juridique autour du projet de la centrale du Larivot
Énergie : bataille juridique autour du projet de la centrale du Larivot

Le 28 avril, le tribunal administratif de Guyane a annulé un des projets phares de la région en matière énergétique : la construction de la centrale du Larivot. L’autorisation environnementale délivrée par l’ancien préfet à EDF visait à remplacer la centrale thermique de Dégrad-Des-Cannes, qui devrait être obsolète d’ici 2023. Selon le tribunal, Marc Del Grande aurait fait une « erreur d’appréciation » en donnant son accord pour l’exploitation de la centrale électrique.

Ce projet avait fait l’objet de nombreuses hésitations, notamment quant à la technologie à utiliser, avant d’opter finalement pour des biocarburants. L’État avait jugé que ce choix respectait les ambitions environnementales actuelles.

Cependant, le tribunal administratif de Guyane a déclaré illégale la dérogation à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées, soulignant que d’autres zones potentiellement satisfaisantes, auparavant envisagées par EDF, ne nécessiteraient pas la construction d’un oléoduc de 14 km. Le gouvernement n’aurait donc pas démontré « l’absence de solutions alternatives satisfaisantes permettant de réduire les atteintes portées aux espèces protégées ».

La décision a suscité l’approbation de Guyane nature environnement, tandis que EDF-PEI, la CTG, les ministères des Outre-Mer et de la Transition écologique ont fait appel auprès de la Cour administrative de Bordeaux. Le gouvernement a insisté sur le fait que le projet était crucial pour assurer la sécurité d’approvisionnement en électricité de la Guyane.

Le secteur du BTP, dont la commande privée est soutenue par la demande de constructions énergétiques, craint le retard du chantier qui représente une enveloppe de 270 M€.

31 05 22
Transport : l’effondrement du ponton d’Albina perturbe le trafic fluvial entre la Guyane et le Suriname
Transport : l’effondrement du ponton d’Albina perturbe le trafic fluvial entre la Guyane et le (...)

Le ponton flottant d’Albina, qui accueillait le bac fluvial permettant de passer la frontière entre la Guyane et le Suriname, est fragilisé après la rupture de trois pieux. Depuis longtemps abîmé, sa rénovation avait fait l’objet de discussions, à l’heure où un nouveau ferry devait assurer les passages entre les deux rives.

Le nouveau bac Malani, construit au Chantier Naval de l’Océan Indien et arrivé à Saint-Laurent-du-Maroni en février, est donc immobilisé pour le moment, en l’absence de point d’accostage. Dans un contexte de hausse du trafic fluvial sur le Maroni, le Malani avait été conçu pour supporter une charge supérieure au bac La Gabrielle, avec une capacité de 176 tonnes (contre 44 pour le précédent). Sa construction s’est élevée à un montant d’environ 5 M€, cofinancé par le Suriname et la Guyane.

Les relations transfrontalières se trouvent affectées par la perturbation du trafic fluvial, puisque le nouveau ferry représentait un projet de coopération régionale très attendu. Le bac La Gabrielle, quant à lui, continue à effectuer des traversées, mais uniquement lors des marées ascendantes et avec une charge réduite. Les autorités surinamaises n’ont pour l’instant pas annoncé de date de retour à la normale du trafic.

31 05 22
Politique de la ville : quatre communes bénéficieront d’une aide financière pour répondre aux besoins d’infrastructures
Politique de la ville : quatre communes bénéficieront d’une aide financière pour répondre aux besoins (...)

Cayenne, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni et Matoury bénéficieront pour l’année 2022 du soutien apporté par la politique de la ville à hauteur de 1,25 M€. Cette dotation est prévue chaque année pour promouvoir le renouvellement urbain dans les quartiers prioritaires. Ces fonds devraient soutenir des projets d’investissement et d’équipement des établissements scolaires, de construction et de rénovation des établissements sociaux (accueil du jeune enfant, animation de la vie sociale) et sportifs ainsi que des actions contribuant à l’amélioration de l’accès aux services (avec notamment les opérations de France Services).

Cette aide financera entre autres l’aménagement du Skate Park de Mirza pour Cayenne, la réhabilitation du stade municipal de Matoury, la rénovation de l’Espace Sport et Jeunesse ainsi que la construction d’un terrain de sport à Kourou ; quatre espaces de vie sociale verront également le jour à Saint-Laurent-du-Maroni.

Ces aides interviennent dans un contexte de croissance démographique qui nécessite des moyens importants pour développer les infrastructures guyanaises. La Guyane fait notamment face à des besoins importants en matière de logements et de transports collectifs. L’éducation est également jugée comme un secteur prioritaire par le Contrat de Convergence et de Transformation 2019-2022, au vu de l’augmentation importante des effectifs scolaires. Cette demande publique est par ailleurs source de croissance économique pour le secteur BTP.

31 05 22
Union européenne : une nouvelle stratégie pour les RUP négociée à Bruxelles
Union européenne : une nouvelle stratégie pour les RUP négociée à Bruxelles

Début mai, la Commission européenne a arrêté une nouvelle stratégie pour les neuf régions ultrapériphériques (la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin, les Îles Canaries, les Açores et Madère). Serge Letchimy, en tant que Président de la Conférence des RUP, est venu défendre à Bruxelles une nouvelle approche afin de promouvoir ces régions comme des « centralités de l’Europe et non des périphéries ». Cette rencontre intervient pendant la présidence française de l’Union européenne.

L’enjeu est important puisque cette stratégie définit les grandes orientations des politiques publiques de compétence européenne menées dans les RUP. Le nouveau partenariat pour la période 2021-2027 met l’accent sur la réduction de l’écart de qualité de vie entre les citoyens des RUP et du reste de l’UE, notamment en termes de logement, d’accès à l’eau, à l’éducation, aux soins de santé, aux transports et à la formation, avec une attention particulière portée à la jeunesse. Il se concentre également sur la libération des potentiels, notamment en termes de biodiversité, d’économie bleue et de recherche, de transition écologique et numérique et de coopération régionale. Enfin, la stratégie devrait promouvoir le dialogue direct entre les institutions européennes et les RUP.

La Commissaire européenne chargée de la Cohésion et aux réformes, Elisa Ferreira, a ainsi annoncé que l’UE apporterait un « soutien sur mesure » aux régions ultrapériphériques pour insuffler une nouvelle dynamique de développement.