La lettre de l'Institut d'émission
Décembre 2022

 

 La voix des Banques centrales

Déclaration de politique monétaire

Conférence de presse de Christine Lagarde, présidente de la BCE, et Luis de Guindos, vice-président de la BCE, le 15 décembre 2022

Le Conseil des gouverneurs a décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 50 points de base et nous prévoyons, sur la base de la révision à la hausse significative des perspectives d’inflation, de continuer à les relever. Nous estimons en particulier que les taux d’intérêt devront encore être augmentés sensiblement à un rythme régulier, afin d’atteindre des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers notre objectif de 2 % à moyen terme.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Projections macroéconomiques 2022-2025 de la Banque de France

L’économie française subit un choc important de prélèvement extérieur d’au moins 1,5 % du PIB, du fait principalement de la forte hausse des prix de l’énergie en Europe, conséquence de la guerre russe en Ukraine. Il en résulte une inflation trop élevée et une ponction sur les revenus réels des entreprises et des ménages, en large partie cependant amortie par les finances publiques.

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Quelle évolution des taux de crédit dans les départements d’outre-mer ?

Dans cette nouvelle expertise, l’IEDOM nous informe des évolutions récentes du coût du crédit en outre-mer. Il revient également sur le taux de l’usure et son rôle.

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 Actualités économiques locales

Augmentation des prix des carburants sur un mois

La remise carburant de l’État décidée suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers due à la guerre russe en Ukraine est passée à 8,33 centimes par litre à compter du 16 novembre, contre 25 centimes par litre précédemment. Parallèlement, la baisse de 5 centimes du montant de la taxe spéciale sur la consommation de carburants décidée par la CTG à été reconduite pour le mois de décembre.
Pour ce mois et après remises, le prix de l’essence est donc de 1,83 €/l (soit une augmentation de 8 centimes sur un mois), et celui du gazole de 1,96 €/l (soit une hausse de 8 centimes sur un mois). Le prix de la bouteille de gaz est fixé à 22,57 € (soit une majoration de 1,39 €).

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Déplacement du poste de contrôle routier douanier à Saint-Laurent

Singularité de la Guyane, deux postes de contrôle douaniers existent à l’intérieur du territoire. Celui d’Iracoubo a été déplacé le 30 novembre à l’entrée de la commune de Saint-Laurent, plus près de la frontière surinamaise. Des contrôles aléatoires y seront réalisés afin de renforcer la lutte contre la délinquance et contre les différents trafics. 6 « mules » ont déjà été interpelées lors de la première semaine de décembre, en possession de 4,6 kg de cocaïne. 150 litres de carburant de contrebande pour l’orpaillage illégal ont été confisqués, par ailleurs. Des manifestants se sont toutefois rassemblés en opposition à cette décision de déplacement, redoutant une division de l’Ouest guyanais due au nouvel emplacement du poste, coupant la ville de Mana du reste de l’Ouest.

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Développement de projets photovoltaïques dans l’Ouest

Construit dans la commune de Mana et porté depuis 2008 par l’entreprise Voltalia, le projet photovoltaïque Sable Blanc produira l’équivalent de la consommation électrique de 6 400 Guyanais. D’un montant de 10,5 M€ et d’une puissance de 5 MW, il permettra dès janvier de répondre aux besoins grandissants d’électrification de l’Ouest guyanais. La durée d’exploitation du parc est de 25 ans, pouvant être étendue. Au-delà des 20 emplois créés durant la phase de chantier, 2 emplois seront entièrement dédiés à la maintenance du site.
Dans le même temps, lors de sa première réunion, le syndicat mixte d’énergie en Guyane (SMEGUY) a voté en faveur du projet actuel de centrale électrique de l’Ouest guyanais. De vives contestations émanent toutefois depuis plusieurs semaines de la part du village voisin Prospérité, en raison de l’emplacement du projet.

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Échec du premier lancement commercial de Vega-C

Après le succès du lancement d’Ariane 5 du 13 décembre, le vol VV22 du 20 décembre a quitté sa trajectoire en raison d’une baisse de pression du deuxième étage du lanceur. Ce premier vol commercial du nouveau lanceur Vega-C devait mettre en orbite deux satellites d’observation Pléiade d’Airbus. Acculée par l’arrêt du partenariat autour de Soyouz, et par le retard du vol inaugural d’Ariane 6, Arianespace ne dispose donc plus actuellement de lanceur opérationnel pour honorer ses contrats commerciaux. Ce constat fragilise la position de l’entreprise européenne, sur un marché dynamique et concurrentiel.

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Évolution statutaire : Le document d’orientations de la Guyane signé lors du congrès des élus du 30 novembre

Le document d’orientations de la Guyane a été signé lors du congrès des élus du 30 novembre 2022. Il définit concrètement ce que l’exécutif guyanais entend par autonomie. Ainsi, le Gouvernement de la Guyane serait composé du président de la Collectivité territoriale, qui disposerait d’un pouvoir règlementaire pour l’application des actes du Gouvernement, et des ministres, formant le pouvoir exécutif. Ils seraient assistés par le Conseil Économique, Social, Environnemental, de la Culture et de l’Éducation de Guyane, ainsi que du Grand Conseil Coutumier qui deviendrait un Sénat obligatoirement consulté. Le pouvoir législatif serait détenu par une assemblée de Guyane qui règlerait par ses délibérations les affaires de la Collectivité de Guyane.
Les principales compétences acquises seraient celles de l’aménagement du territoire (urbanisme, habitat, transports, télécommunications et énergie), l’environnement (biodiversité́, agriculture, pêche et ressources naturelles), l’éducation (enseignement primaire et secondaire, langues régionales), le développement culturel et l’action sanitaire. D’autres compétences seraient partagées telles que l’organisation administrative de la justice et la sécurité publique, le contrôle de l’immigration, la lutte contre l’orpaillage et la pêche illégale ainsi que le commerce extérieur.
La Guyane resterait une région ultrapériphérique régie par l’article 349 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, mais chercherait aussi un pouvoir de négociations à part entière dans la zone Amérique latine et Caraïbes. La Guyane voudrait en effet devenir membre associé et non plus observateur de diverses organisations régionales (Association des États de la Caraïbe (AEC), Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), CARICOM (Communauté caribéenne), Union des nations sud-américaines (UNASUR), Alliance bolivarienne pour les peuples d’Amérique (ALBA), Communauté d’États latino-américains et caraïbes (CELAC), et des institutions spécialisées de l’ONU).

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Quasi-stabilité des prix sur le mois d’octobre (+0,1 %)

Après une diminution de 2,4 % pour le mois dernier, les prix sont quasi-stables sur un mois en octobre (+0,1 %). En glissement sur 14 mois (en l’absence de données pour le mois d’octobre 2021 pour la Guyane), l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) s’inscrit en hausse de 2,8 % en Guyane, soit une croissance inférieure à celle de la France hors Mayotte (+6,4 % sur 14 mois).

Dans le détail, les prix de l’énergie ne portent plus la progression mensuelle de l’IPC avec une baisse de 0,8 % sur un mois (et de 8,3 % le mois précédent). Cette diminution va à l’opposé de la hausse de 5,8 % à l’échelle nationale hors Mayotte. En revanche, sur 14 mois, l’énergie reste un déterminant significatif de l’inflation actuelle : +7,8 % sur 14 mois pour la Guyane, et + 26,5 % pour la France hors Mayotte. En outre, les prix des produits alimentaires connaissent une variation mensuelle modérée (+0,4 %), qui masque cependant une hausse sur l’année toujours élevée (+7,7 %). Enfin, les prix des services croissent de 0,3 % sur un mois (contre +1,4 % sur 14 mois) tout comme les prix des produits manufacturés (+0,1 % sur un mois ; +1,2 % sur 14 mois).

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Visite de membres du gouvernement et de la présidente de l’Assemblée en Guyane

Durant son séjour de 6 jours en Guyane, le ministre délégué aux outre-mer Jean-François Carenco a inauguré la nouvelle sous-préfecture de l’Est guyanais, à Saint-Georges. Elle ouvrira dès le mois de janvier, et permettra de renforcer la coopération transfrontalière, d’accompagner les collectivités et les entreprises locales, et d’accueillir les personnes étrangères pour leurs demandes de titres de séjour.
Autre membre du gouvernement à s’être déplacé en Guyane du 12 au 16 décembre, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a visité des établissements scolaires et rencontré des professionnels de la recherche.
Enfin, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, s’est entretenue avec le président de la CTG, ainsi que les maires de Cayenne, Montsinéry-Tonnégrande et Macouria, lors de son voyage en Guyane du 13 au 16 décembre. Elle a également échangé avec des associations des quartiers d’habitats précaires de Saint-Laurent-du-Maroni, et les forces de l’ordre déployées à la frontière surinamaise.

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 Actualités économiques régionales

COP 27 : Rôle proéminent du Brésil et accord UE-Guyana sur le commerce durable de bois

En novembre, la ville égyptienne de Charm el-Cheikh a accueilli la 27e Conférence des Parties (COP) des Nations Unies sur le changement climatique. Un évènement mondial auquel ont participé 90 chefs d’État, des représentants de 190 pays et 35 000 participants, dont le secteur privé, les peuples autochtones, les communautés locales et la société civile.
Le Brésil s’est illustré avec la deuxième plus grande délégation et la présence massive de ses entreprises. Celles-ci ont montré un grand niveau d’intérêt et d’engagement pour les objectifs de durabilité. Le pays a pris volontairement la tête du marché mondial du carbone et des avancées sur le sujet sont attendues en vue de la prochaine COP, prévue en 2023 aux Émirats arabes unis.
Cependant, la déforestation, la dégradation des forêts et les changements d’affectation des terres restent les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre au Brésil. Un scénario de zéro déforestation d’ici 2030 est envisagé dans la forêt atlantique et l’Amazonie, et aurait comme impact une réduction de 82 % des émissions brésiliennes.
D’autre part, à l’issue de la COP 27, le commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche, Virginijus Sinkevičius, et le ministre guyanien des Ressources naturelles, Vickram Bharrat, ont signé un accord commercial juridiquement contraignant pour promouvoir le commerce durable de bois vers l’Union européenne. L’accord donnera aux acheteurs de bois européens l’assurance que les produits du bois sont respectueux vis-à-vis des règlementations environnementales de l’UE. Il contribuera aussi à améliorer la gouvernance des forêts et à lutter contre l’exploitation forestière illégale. Le Guyana devient ainsi le premier pays de la région amazonienne à signer un accord de partenariat volontaire sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux avec l’Union européenne.

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Coupe du monde 2022 : Coup de pouce à une économie argentine en berne ?

Le 18 décembre l’Argentine a été sacrée championne du monde de football, provoquant une énorme joie dans un pays qui fait face actuellement à des taux d’inflation records et un endettement massif. Cependant, remporter une Coupe du monde pourrait avoir des conséquences favorables pour l’économie d’un pays. En effet selon une étude menée par l’université de Surrey au Royaume-Uni, le champion a tendance à bénéficier en moyenne de 0,25 point de pourcentage de croissance économique supplémentaire au cours des deux trimestres suivant le tournoi. À titre d’exemple, le Brésil a enregistré des taux de croissance de 5,9 % et 3,1 % lors de ses deux dernières victoires en 1994 et 2002, soit nettement plus que les années précédentes (4,9 % et 1,4 %) et suivantes (4,2 % et 1,1 %).
Ainsi, il pourrait y avoir hausse sensible de la consommation des ménages argentins, suivi d’éventuels effets positifs sur le tourisme et le commerce extérieur liés à une meilleure visibilité sur le plan international.
Néanmoins il est peu probable que la victoire en tant que telle ait un impact tangible sur la situation économique du pays et de sa population, dont près de 40 % vivent en dessous du seuil de pauvreté. D’une part, le calendrier exceptionnel du tournoi de cette année au Qatar, qui s’est tenu pendant l’hiver de l’hémisphère nord, pourrait modifier les effets économiques de la victoire. De plus les précédents suggèrent que les problèmes économiques préexistants peuvent limiter les gains potentiels en matière de croissance, c’est le cas de l’Espagne en 2010, qui était plongée dans une crise de la dette publique. En Argentine, selon les prévisions, l’inflation devrait atteindre les 100 % en fin d’année et la croissance devrait décélérer de 0,5 point en 2023. Cette crise du coût de la vie et cette potentielle récession qui approche peuvent donc masquer les effets éventuels d’une victoire en Coupe du monde.

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Prêt de 50 M$ de la BID au Suriname pour améliorer la viabilité budgétaire à moyen terme

La Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé avoir approuvé un prêt de 50 millions de dollars au Suriname pour améliorer sa viabilité budgétaire à moyen terme. Il sera accompagné d’un programme qui vise à optimiser la collecte des recettes fiscales et la planification et exécution du budget, ainsi qu’à amélioré la gestion des investissements publics. L’administration fiscale sera renforcée avec une réorganisation de la Direction des impôts et des douanes et de ses fonctions internes. Une agence fiscale semi-autonome sera créée pour mettre en œuvre la collecte de la taxe sur la valeur ajoutée et fournir de meilleurs services aux contribuables.
Le projet actualisera également les procédures internes et l’infrastructure technologique de l’administration fiscale et des opérations douanières. En outre, la BID a déclaré que le projet modernisera la gestion des finances publiques au ministère des Finances et de la Planification du Suriname afin d’accroitre la transparence du processus budgétaire et de renforcer les capacités du pays en matière de planification, d’exécution et de suivi du budget.

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