La lettre de l'Institut d'émission
Septembre 2020

 
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 La voix des Banques centrales

Le rôle des banques centrales au cœur de l’écosystème

Discours de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France - Forum officiel des institutions monétaires et financières (Official Monetary and Financial Institutions Forum, OMFIF), Vendredi 25 Septembre 2020

Bonjour et bienvenue à ce webinaire, organisé conjointement par l’OMFIF et la Banque de France. Quelle meilleure façon de rendre compte de la transformation digitale que d’organiser un évènement virtuel. Ces dernières années, on a souvent entendu parler des technologies comme étant « disruptives », mais au cours des 6 derniers mois, les technologies de l’information ont plutôt été une source essentielle de continuité dans un monde fortement perturbé.

La digitalisation est l’un des nombreux facteurs transformant l’activité des banques centrales et cette transformation sera plus largement le thème que j’aborderai ce matin. La revue stratégique de la BCE lancée à juste titre par Christine Lagarde, avec une liste explicite de défis [ii], constitue l’opportunité de réfléchir à la façon dont l’Eurosystème doit y répondre.

Les chocs ayant affecté l’économie au cours de la dernière décennie ont été sans précédent, mais avec le recul, de nombreux changements structurels de long terme étaient à l’œuvre et ont causé la situation complexe et instable à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Les taux d’intérêt naturels au niveau mondial étaient déjà en baisse depuis le début des années 1980, en raison de la transition démographique et de l’aversion pour le risque dans les principaux marchés émergents.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Comment atteindre les ambitieux objectifs de l’Union européenne en matière d’atténuation des changements climatiques

Dora Iakova, Alfred Kammer et James Roaf

La semaine dernière, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait une proposition ambitieuse : d’ici 2030, l’Union européenne va tenter de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % par rapport aux niveau de 1990. Il ne s’agit là que d’un objectif intermédiaire : en vertu du pacte vert pour l’Europe, l’Union européenne s’est donné pour but final d’atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050.

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Il est possible de faire davantage pour assurer une reprise verte après la crise du COVID 19

De nombreux pays placent les mesures de relance « verte » au cœur de leur plan de redressement, de manière à favoriser une croissance économique durable, inclusive et résiliente et à améliorer le bien‑être une fois passée la crise du COVID‑19. Néanmoins, selon une nouvelle analyse de l’OCDE examinée aujourd’hui par les ministres des pays membres, certains pays mettent également en œuvre des dispositions qui risquent d’avoir un impact négatif sur l’environnement et de pérenniser une croissance non durable.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Publications Partenaires

La Dieccte GUADELOUPE publie une étude portant sur l’intérim en Guadeloupe et dans les Îles du Nord en 2019.

La note INSEE « Cinq zones d’emploi en Guadeloupe » est disponible en ligne.

 Actualités économiques locales

CMA-CGM entre dans le capital d’Air Caraïbes

Les groupes Dubreuil Aéro, maison mère de la compagnie Air Caraïbes, Air Caraïbes Atlantique, French Bee et HiLine Cargo, et CMA –CGM, société transport maritime et de logistique, ont signé un protocole d’accord dont l’objectif premier est de constituer un pôle d’expertise dans le fret aérien.

Il se décline comme suit : une participation de la CMA-CMG à hauteur de 30 % au capital du groupe Dubreuil Aéro. La transaction s’effectuera à la fois par la souscription d’une augmentation de capital à hauteur de 50 millions d’euros et par l’acquisition d’actions ordinaires avec deux représentants au conseil d’administration de Dubreuil Aéro.

Ce partenariat financier permet non seulement au groupe CMA-CGM d’offrir des services complémentaires au fret maritime, de conquérir de nouveaux territoires, d’élargir ses champs de compétences mais également de poursuivre son plan d’investissement en Airbus A 350.

En effet, les deux compagnies françaises conjuguées, possèdent une flotte constituée de 14 appareils long-courriers dont 8 Airbus A350.

Le groupe Dubreuil pourra également bénéficier de l’expertise en transport de marchandises de CMA-CGM dans les territoires ultra-marins.

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Le trafic aérien durant la période des vacances d’été à l’épreuve de la crise sanitaire

Le trafic vers la France hexagonale est en net recul de plus de 40% sur la période juillet – août 2020 avec 167 000 passagers en 2020 contre 285 000 l’an passé.

Quant au trafic vers les autres DFA (Martinique et Guyane), le recul est de 42 % (51 200 passagers transportés contre 88 300 l’an passé). Par ailleurs, le trafic vers les Îles du Nord (Saint-Martin Grand-Case et Saint-Barthélemy) décroit de 10 %, avec un peu plus de 35 000 passagers contre plus de 39 000 l’an passé. Pour rappel, les liaisons vers les destinations Caraïbes (hors Antilles Françaises) n’ont pas encore redémarré, tout comme les vols vers les États-Unis.

Ainsi, la tendance observée pendant la période estivale se traduit par une baisse globale du trafic de 44 % par rapport à 2019.

Au cumul, sur les 8 premiers mois de 2020, le trafic total de l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes affiche une baisse de près de 47 % par rapport à la même période en 2019. Le trafic cumulé, transit inclus, à fin août 2020 s’élève à un peu moins de 955 000 passagers contre plus de 1 795 000 passagers à fin août 2019.

Le trafic fret est également fortement affecté par la crise sanitaire, avec une baisse de volume de 24 % sur les 8 premiers mois de 2020. Cependant, avec le retour des capacités des avions long-courriers depuis le mois de juillet, l’activité fret est revenue, en août, à son niveau du mois d’août 2019.

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Les premiers résultats du plan de relance de la filière banane

En 2017, l’Ouragan Maria avait particulièrement affecté le secteur de la banane, avec la quasi-totalité des régimes détruits par l’ouragan. Dès lors, la profession agricole avait mis en place un plan de relance, qui prévoyait de retrouver en 2020 le niveau de production d’avant-cyclone.

Ce plan a conduit, en premier lieu, à des jachères massives avec plus de la moitié de la sole bananière mis au repos. Cet assainissement s’est suivi d’un programme de replantation de grande envergure (environ 430 ha en 2019).

En ce qui concerne le commerce, de près de 67 000 tonnes en 2016, le volume de banane exporté par la Guadeloupe avait chuté à moins de 40 000 tonnes en 2017, année du cyclone. Après 7 mois d’arrêt, les expéditions avaient repris en avril 2018 pour atteindre 30 000 tonnes cette année-là, puis 43 000 en 2019 (soit 63 % de l’avant-Maria).

Les exportations atteignent, au deuxième trimestre de l’année 2020, 72 % de leur niveau avant-Maria (données IEDOM).

Par ailleurs, 10 % des 170 planteurs de la SICA bananière sont aujourd’hui engagés dans la démarche biologique, avec la nouvelle variété Pointe d’Or, mais aussi la classique Cavendish, bientôt exportée à son tour.

 Actualités économiques régionales

L’impact de la crise sanitaire chiffré pour l’aéroport de Saint-Barthélemy

À Saint-Barthélemy, le transport aérien a été durement touché durant la période de confinement. Ainsi, le trafic du mois d’avril 2020 n’a représenté que 2 % de celui enregistré habituellement sur l’île.

Depuis, la reprise de l’activité aérienne est progressive. Pendant la période estivale de juillet-août, l’aéroport a accueilli 17 145 passagers, soit environ 63 % du niveau atteint à la même période en 2019.

Cette reprise s’est notamment appuyée sur la venue de touristes américains via l’aéroport de San Juan : +78 % en juillet en glissement annuel, soit 1 013 arrivées. Les touristes américains sont en effet arrivés de Porto Rico à défaut de pouvoir passer par Juliana à Sint-Maarten (-79 %). Le trafic en provenance de Pointe-à-Pitre a également nettement progressé sur la période : +37 % à 4 423 voyageurs.

En parallèle, en cette période de pandémie, la demande pour les vols privés a également nettement progressé. Ainsi, au mois d’août, 331 passagers y ont recouru, soit une progression de 60 % sur un an.

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L’inauguration du centre médico-social à Saint-Barthélemy

Le Centre médico-social (CMS) a été inauguré le 19 septembre par la préfète des Îles du Nord Sylvie Feucher et le président de la Collectivité Bruno Magras. Le bâtiment a coûté 3,2 millions d’euros, dont 2,7 apportés par la Collectivité.

Avec ses 400 m2, l’extension de l’ancien dispensaire Inèze-Gumbs regroupera l’ensemble des services sociaux : la Direction territoriale de la Cohésion sociale, la Protection maternelle et infantile, le Relais assistantes maternelles. Le CMS disposera également d’un espace dédié aux associations qui interviennent régulièrement sur le territoire.

Cette délocalisation des services sociaux s’inscrit dans une politique de désengorgement de Gustavia.

 

 Actualités économiques locales

Lancement réussi pour Vega

Le premier vol Vega a eu lieu le 2 septembre, après l’échec de son lancement en juillet 2019.

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Légère baisse des prix des carburants et du gaz

À compter du 1er septembre 2020, l’arrêté préfectoral fixe le prix de vente au détail pour le gazole à 1,27 €/litre et à 1,45 €/litre pour l’essence.

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Signature d’une convention entre l’EPFA et EDF

L’Établissement Public Foncier et d’Aménagement de la Guyane (EPFA) a signé le 31 août une convention de trois ans avec EDF visant au développement des énergies renouvelables en Guyane.

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 Actualités économiques régionales

Accord de principe de coopération entre le Suriname et la France

Le 4 septembre, un accord de principe de coopération a été signé entre les deux pays.

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La monnaie brésilienne se déprécie dans un contexte économique incertain

La monnaie brésilienne subit une forte dépréciation depuis le début de l’année (-28,3 % à début septembre).

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Procédure de destitution contre le président péruvien

Une procédure de destitution a été instruite par le parlement contre le président Vizcarra le 11 septembre.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Coût du crédit : évolution contrastée des taux pendant le confinement

Le coût du crédit a évolué de manière contrastée pendant le confinement. S’agissant des entreprises, le taux moyen des crédits de trésorerie échéancée a significativement reculé au deuxième trimestre, à 0,36 % (contre 1,50 % au premier trimestre), en raison de l’octroi massif de prêts garantis par l’État (PGE), accordés à prix coûtant. Le taux moyen des crédits à l’équipement et celui des escomptes s’incrivent également en baisse, tandis que le taux moyen des découverts et celui des crédits immobiliers ont augmenté. La publication intégrale est disponible en ligne.
Concernant les particuliers, la demande de crédit a fortement diminué avec le confinement, et le coût du crédit s’est inscrit en hausse. Le taux moyen des prêts personnels et autres crédits échéancés à la consommation a progressé de 25 pdb, et celui des découverts, de 7 pdb. Néanmoins, la demande de crédits à l’habitat s’est maintenue sur la période avec un taux moyen en hausse de 43 pdb. La publication est disponible sur le site de l’IEDOM Martinique.

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Parution de la note sur le financement bancaire de l’économie en 2019

Selon la note sur le financement bancaire de l’économie de l’IEDOM, en 2019, le secteur bancaire a soutenu une demande de financement toujours robuste tant dans le secteur hypothécaire que dans le secteur des crédits à l’équipement. À fin décembre 2019, l’encours sain de crédits à la clientèle s’établit à 9,9 Mds €, en hausse de 4,1 % sur l’année. L’ensemble des catégories de crédits participent à la croissance globale. Les crédits d’investissement (+4,4 %), les crédits d’exploitation (+11,6 %) et les crédits immobiliers (+3,0 %) sont en hausse sur la période. Selon les catégories d’agents, l’encours de crédits aux ménages (+5,6 % ; 4,2 Mds €) et aux entreprises (+5,6 % ; 4,1 Mds €) contribuent largement à cette croissance. En revanche, pour les collectivités locales, l’encours est en baisse (-2,3 %) pour la quatrième année consécutive. La note est disponible en ligne.

 Actualités économiques locales

Inflation : baisse des prix de 0,7 % en juillet 2020, hausse de 0,1 % sur un an

Selon l’Insee, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 0,7 % en juillet. En glissement annuel, l’IPC progresse de 0,1 %. Les prix de l’énergie ont été fortement contraints (-6,8 % sur le mois et -7,7 % en glissement annuel) compte tenu du repli des prix des produits pétroliers (-9,3 % en variation trimestrielle). Les prix de l’alimentation et des services ont diminué de 0,4% en variation trimestrielle ainsi que celui des produits manufacturés (– 0,1 %). A contrario, le prix du tabac a augmenté de 4,7 % sur la période (+8,3 % en glissement annuel). La publication est consultable sur le site de l’INSEE.

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Tourisme : perte de 53% de chiffre d’affaires en hôtellerie selon Ziléa

Selon les professionnels de Ziléa, la perte de chiffre d’affaires dans l’hôtellerie est estimée à 57 millions d’euros (-53 %) sur les 8 premiers mois de l’année par rapport à la même période l’année dernière. De janvier à août 2020, le taux d’occupation des chambres a atteint 38,9 % contre 70,6 % sur la même période en 2019. Quant au nombre de chambres louées, il est passé de 332 324 à 186 604 sur la période. Les autres activités en lien avec le tourisme ont également été touchées, comme les locations de voiture, les agences de voyages et les restaurants, qui ont respectivement souffert d’une baisse de chiffre d’affaires de 42 %, 65 %, et 50 %.

 Actualités économiques régionales

Covid-19 : réduction des échanges de biens de la Caraïbe entre janvier et mai 2020

D’après une étude de la CEPALC (Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes), les exportations de marchandises de la Caraïbe ont chuté de 10,0 % en valeur sur la période allant de janvier à mai 2020, par rapport à la même période en 2019. Pour leur part, les importations ont reculé de 25,8 % sur la période.
La mise à l’arrêt du tourisme est particulièrement difficile pour la région dans la mesure où ce secteur représentait 45 % des exportations totales de biens et services de la Caraïbe en 2019.
Sur l’ensemble de la zone Amérique latine – Caraïbes, la CEPALC prévoit une chute de 40 % des exportations de biens et services en 2020. Le PIB et l’emploi devraient diminuer respectivement de 8 et 9 points de pourcentage. L’étude de la CEPALC est disponible en ligne.

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

La conjoncture économique à La Réunion : l’horizon s’éclaircit mais les incertitudes restent fortes

L’IEDOM présente les Tendances conjoncturelles du 2e trimestre 2020. Comme au premier trimestre, l’enquête de conjoncture habituelle a été complétée d’une enquête spécifique sur la crise actuelle du Covid-19. Cette publication analyse les données sectorielles et les principaux indicateurs économiques et monétaires de la région.
Lire les tendances conjoncturelles

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La mutation du système bancaire réunionnais. Entre faiblesse des taux et concurrence nouvelle

L’IEDOM publie une étude sur la mutation du système bancaire réunionnais.
Les banques sont au cœur du processus d’intermédiation du crédit entre épargnants et emprunteurs et leur solidité est primordiale pour le développement économique. Les établissements bancaires font aujourd’hui face à de multiples bouleversements qui nécessitent
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Les chiffres marquants du trimestre

Chaque trimestre, le partenariat CEROM publie un tableau de bord de La Réunion, présentant les chiffres clés de la conjoncture du département.
Tableau de bord

 Actualités économiques locales

Les services à la personne à La Réunion : des services moins utilisés qu’en métropole

En 2017, 10 % des ménages réunionnais ont recours à un service à la personne. Malgré l’élévation du niveau de vie et le vieillissement plus accentué sur l’île, ce taux de recours resterait stable dans les prochaines décennies, à moins que les Réunionnais ne changent leurs habitudes ou que les services proposés par les organismes de services à la personne n’évoluent. Toutefois, la croissance démographique devrait entrainer une augmentation du nombre de ménages utilisateurs de ces services de 34 000 à 41 000 d’ici 2030. Entre 2013 et 2030, 19 000 salariés seraient à recruter pour faire face à cette hausse de la demande.
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Trois fois plus de seniors en perte d’autonomie en 2050

En conservant la tendance démographique actuelle, 65 100 personnes âgées de 60 ans et plus seraient en perte d’autonomie d’ici 2050, soit trois fois plus qu’en 2015. La part des seniors en perte d’autonomie était plus élevée qu’en métropole en 2015 et continuera à l’être en 2050 en raison d’un vieillissement plus marqué (22,5 contre 16,3 %). Les personnes âgées de plus de 75 ans représenteraient les trois quarts des seniors en perte d’autonomie en 2050, contre seulement la moitié aujourd’hui.
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Des zones d’emploi moins différenciées qu’aux Antilles

La Réunion est découpée en quatre zones d’emploi d’attractivité variable pour les personnes en emploi. Le nord offre plus d’emplois qu’il ne comprend de personnes en emploi. L’ouest et le sud comptent autant d’emplois que d’actifs en emploi. À l’est, les résidents doivent, plus souvent qu’ailleurs, travailler hors de leur zone de résidence. Les zones d’emploi réunionnaises se démarquent peu les unes des autres en termes d’orientation économique dominante, contrairement à d’autres territoires ultramarins.
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