La lettre de l'Institut d'émission
N°303 - Septembre 2017

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Réunion du Conseil des gouverneurs du 7 septembre 2017

À l’issue de la réunion du 7 septembre 2017 du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, Mario Draghi a déclaré : « Au terme de notre examen régulier de la situation économique et monétaire, nous avons décidé de laisser les taux d’intérêt directeurs de la BCE inchangés. Nous nous attendons à ce qu’ils restent à leurs niveaux actuels pendant une période prolongée, et bien au-delà de l’horizon fixé pour nos achats nets d’actifs. En ce qui concerne les mesures non conventionnelles de politique monétaire, nous confirmons que nos achats nets d’actifs, au rythme mensuel actuel de 60 milliards d’euros, devraient être réalisés jusque fin décembre 2017 ou au-delà [...]. Les achats nets s’effectuent en parallèle avec des réinvestissements des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme d’achats d’actifs. [...] L’expansion économique, qui s’est accélérée plus rapidement qu’attendu au premier semestre 2017, reste solide et généralisée à travers les pays et les secteurs. Dans le même temps, la volatilité récente du taux de change constitue une source d’incertitudes qui doit être surveillée quant à ses éventuelles implications pour les perspectives de stabilité des prix à moyen terme. [...] Les mesures de l’inflation sous-jacente ont augmenté légèrement ces derniers mois, mais restent, globalement, à des niveaux modérés. Par conséquent, une orientation très accommodante de la politique monétaire demeure indispensable pour aviver peu à peu les pressions inflationnistes sous-jacentes et soutenir l’inflation globale à moyen terme. Si les perspectives deviennent moins favorables, ou si les conditions financières ne permettent plus de nouvelles avancées vers un ajustement durable de l’évolution de l’inflation, nous sommes prêts à accroitre le volume et/ou à allonger la durée de notre programme d’achats d’actifs. [...] nous déciderons, à l’automne, de la calibration de nos instruments monétaires pour la période allant au-delà de la fin de l’année. [...] »

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Etude économique de l’OCDE de la France 2017 : Pour une croissance et un marché du travail plus inclusifs

L’étude qui a été présentée à Paris par Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE et Bruno Lemaire Ministre français de l’Économie et des Finances note de nombreux points positifs mais relève aussi de nombreux domaines où des améliorations sont possibles. Ainsi, la croissance française devrait selon le rapport atteindre 1,7 % en 2017 et l’emploi se redresse également. Mais des progrès sont attendus notamment au niveau de la fiscalité et de l’inclusivité du marché du travail.

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Rue de la Banque n°47 : Le coût à long terme du protectionnisme sur l’éducation

Les coûts à long terme du protectionnisme sont mal évalués, notamment parce que peu de pays ont opéré un retour à cette politique économique après une période de libre-échange. Ce fut le cas de la France en 1892 lorsque les députés décidèrent d’augmenter les droits de douane sur les céréales. Cette décision a contribué à retarder l’augmentation du niveau d’éducation en rendant le travail agricole plus attractif que le travail industriel.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Un climat d’affaires toujours favorable, propice à l’investissement ?

L’indicateur du climat des affaires (ICA), qui traduit l’opinion des chefs d’entreprise interrogés sur la conjoncture, s’est stabilisé à 102,8 points au deuxième trimestre 2017. L’ICA est ainsi installé au-dessus de sa moyenne de longue période, ce qui confirme le maintien d’un environnement conjoncturel bien orienté. Après des progressions de +2,3 points au quatrième trimestre 2016, et de +0,9 point au premier trimestre 2017, la légère inflexion de l’ICA au second trimestre 2017 (-0,2 point) met en exergue une stabilisation, sur ce niveau favorable, mais ne donne pas le signe d’un retournement.

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Coût du crédit aux entreprises à La Réunion en avril 2017

Les taux moyens des différents crédits octroyés aux entreprises réunionnaises s’inscrivent globalement en hausse entre janvier et avril 2017. Les conditions débitrices se renchérissent de 57 points de base (pdb) pour les découverts et de 40 pdb pour les autres crédits à court terme, tandis qu’elles diminuent pour l’escompte commercial (-38 pdb). Par ailleurs, le taux moyen des crédits à moyen et long terme reste stable, à des niveaux historiquement bas....

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Une activité bancaire dynamique au premier semestre 2017

Au terme du premier semestre 2017, l’activité bancaire ressort bien orientée avec une accélération de la distribution des crédits à l’économie : +544 millions d’euros sur six mois (+2,6 %) et +1 041 millions d’euros entre juin 2016 et juin 2017 (+5,2 %). Les placements des agents économiques sont également bien orientés : +211 millions d’euros de décembre 2016 à juin 2017 (+1,6 %) et +542 millions d’euros sur un an (+4,1 %).

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L’économie bleue réunionnaise dans sa définition la plus large emploie environ 7 500 personnes, soit 2,9 % de la population active, une proportion proche de celle de la France côtière (3,1 %), mais inférieure à celle des Antilles (jusqu’à 7,1 % en Guadeloupe), résultant d’une activité touristique et de croisière moins développée et d’une géographie plus contraignante. Toutefois, l’île bénéficie d’un espace de pêche important, grâce aux différentes zones économiques exclusives françaises dans l’océan indien et dans les TAAF. Le Grand port maritime se modernise et se positionne comme un pilier du développement de l’économie grâce à la montée en puissance des activités de transbordement. La Réunion recèle également un fort potentiel en énergie marine, levier à mobiliser dans sa quête d’autonomie énergétique.

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 Actualités économiques locales

Les entreprises créées en 2010, plus pérennes que celles de 2006, mais plus fragiles qu’au niveau national

À La Réunion, le taux de pérennité des entreprises créées au premier semestre 2010 atteint 53 %. Ce niveau est supérieur à celui des entreprises créées en 2006 (42 %), qui ont dû subir de plein fouet la crise économique, mais il reste inférieur à celui de la France entière où 60 % des entreprises sont encore en activité au bout de cinq ans. Ces sociétés cumulent, en effet, plus de handicaps : elles sont davantage des entreprises individuelles et exercent dans le secteur du commerce....

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Une forte stabilité des situations face à l’emploi

À La Réunion, le marché du travail est restreint : la moitié des personnes en âge de travailler n’ont pas d’emploi. Les frontières du marché du travail paraissent très peu perméables : la plupart des inactifs (82 %) et la majorité des chômeurs (67 %) en 2009 sont toujours dans la même situation en 2014. C’est moins le cas en métropole, où 45 % des chômeurs retrouvent un emploi et seulement un tiers sont toujours au chômage....

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Bilan énergétique de l’observatoire Énergies Réunion

En 2016, la consommation énergétique globale à La Réunion s’établit à 16 596 GWh (+1,1 % par rapport à 2015). Sur l’année, la consommation électrique totale atteint 2 709 GWh (+1,9 %). Elle reste stable en moyenne par habitant et inférieure à celle des autres DOM (hors Mayotte). L’île possède un taux de dépendance énergétique de 86,6 % (seuls 13,4 % de sa consommation provient de ressources locales). La production électrique à La Réunion s’établit à 2 944 GWh (+1,8 % par rapport à 2015), dont 34 % à partir d’énergies renouvelables (16% à partir de l’hydraulique, 8 % de Bagasse et 10 % de l’éolien, le photovoltaïque et le biogaz)...

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Une population vieillissante

La Réunion compte 851 000 résidents au 1er janvier 2016 (+0,6 % par an en moyenne contre 0,5 % en métropole). Depuis la fin des années 2000, l’augmentation de la population a connu un ralentissement en raison d’un solde naturel en légère baisse et un solde migratoire négatif. Le solde naturel reste le moteur de la croissance démographique réunionnaise (+9 500 personnes en 2015) grâce à un taux de fécondité stable depuis 1990 et largement supérieur à celui de la métropole (2,46 enfants en moyenne par femme en âge de procréer contre 1,92)....

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Les créations baissent dans tous les secteurs au 2e trimestre 2017

Les créations d’entreprises sont en repli de 3 % (données CVS-CJO) au deuxième trimestre 2017 après un premier trimestre 2017 en hausse (+5 %). Les créations d’entreprises reculent dans tous les secteurs d’activité, notamment dans le secteur des « autres services » qui génère néanmoins la moitié des créations (-4,0 %). Sur douze mois, les créations d’entreprises à La Réunion reculent de 1,1 % alors qu’au niveau national, elles augmentent de 3,1 %. Les créations sous le statut de micro-entrepreneur sont stables. À La Réunion, le statut de micro-entrepreneur ne représente que 18 % des créations, contre 40 % en France.

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Une qualité de l’eau du robinet non maîtrisée en permanence pour une partie des Réunionnais

En 2016, 82 % de la population réunionnaise est alimentée en tout ou en partie par de l’eau d’origine superficielle (ouverte sur l’atmosphère, provenant notamment des rivières) et 40 % le sont exclusivement. 47 % de la population de l’île est alimentée par des réseaux ne garantissant pas une sécurité sanitaire suffisante, et ce, particulièrement dans l’est. Ce manque de maîtrise qualitatif est lié à l’absence de traitement de clarification (opération visant à éliminer les minéraux et matières organiques) des eaux d’origine superficielle avant la désinfection.

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