Page 46 - Rapport d'activité 2022 - IEDOM
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L" ’IEDOM a publié en septembre 2022 un billet de blog sur les délais de paiement dans le Bloc-notes Éco, s’appuyant ainsi sur la vitrine du blog de la Banque de France pour porter les problématiques économiques de l’Outre-mer dans le débat public.
Ce canal permet d’améliorer la visibilité de ses travaux au-delà
de son domaine d’influence habituel, auprès d’universitaires,
de professionnels ou de journalistes économiques. Cette démarche s’inscrit dans le plan stratégique d'entreprise « Horizons 2024 » et permet d’élargir l’audience des Instituts grâce à un article court
et accessible, valorisant ses propres données et son expertise.
Ce billet de blog met le focus
sur les délais de paiement toujours longs en Outre-mer. Les retards
de paiement sont une faiblesse structurelle des entreprises ultramarines, avec un impact " sur la trésorerie estimé à plus
de 500 millions d’euros en 2020.
Lire le billet de blog :
Marina Randriamisaina, responsable de l’Observatoire économique et monétaire au siège de l’IEDOM-IEOM
Les données collectées par l’IEDOM dans son activité de cotation sont exploitées à des fins d’études pour éclairer les différents acteurs économiques sur la situation économique et financière des entreprises.
L’IEDOM étudie notamment les délais de paiement pratiqués par les entreprises et les organismes publics. Chaque année, il
publie un rapport sur l’évolution des délais de paiement, ses facteurs explicatifs et les solutions disponibles pour les réduire. Ce rapport est remis au Parlement et au ministre chargé de l’Économie.
Plusieurs signes encourageants ont été mis en évidence concernant les délais de paiement pratiqués en 2021 :
• une diminution importante des délais clients et fournisseurs (en particulier dans les secteurs de la construction et des transports-entreposage où le recul atteint une dizaine de jours, un record sur les quinze dernières années) ;
• un passage sous la barre des 60 jours du délai fournisseurs moyen pour les très petites entreprises (TPE) qui constituent 43 % de l’ensemble des entreprises (ce délai correspond au plafond fixé
par la loi de modernisation de
l’économie) ;
• un alignement des besoins de
financement liés aux délais de paiement sur ceux constatés dans l’Hexagone.
Ces évolutions favorables
ne doivent pas occulter des situations ponctuellement difficiles :
• un alourdissement des besoins
ÉCLAIRER SUR LE TISSU PRODUCTIF,
LE RÔLE DE L’OBSERVATOIRE DES ENTREPRISES
NE LAISSER AUCUNE ENTREPRISE SEULE FACE À SES DIFFICULTÉS DE FINANCEMENT GRÂCE À LA MÉDIATION DU CRÉDIT
La médiation du crédit s’intègre dans le dispositif d’accueil
et d’aide des entreprises confrontées à des problèmes
de financement. Dès son instauration en 2008, l’IEDOM
a pleinement intégré cette nouvelle mission dans sa zone d’intervention, à l’instar du réseau de la Banque de France.
La médiation s’inscrit ainsi dans
le cadre de l’accord de place
du 27 juillet 2009 entre le Gouvernement et la profession bancaire. L’accord de place a été reconduit à 5 reprises. Il l’a été pour la dernière fois en janvier 2021, les partenaires s’accordant pour poursuivre leur collaboration jusqu’au 31 décembre 2024.
•
•
de financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ;
un maintien des délais de paiement structurellement longs en Guyane et à Mayotte (les délais clients y sont supérieurs d’une vingtaine
de jours aux autres territoires ultramarins) ;
une persistance des retards de paiement : environ deux tiers des entreprises de la construction et des activités de soutien aux entreprises en subissent.


























































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