Page 114 - Rapport annuel économique 2022 - Guadeloupe
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 5. L’ASSAINISSEMENT
L’assainissement et le traitement des eaux usées désignent l'ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d'épuration des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol. Ils permettent de protéger la santé, la salubrité publique et l’environnement.
La Guadeloupe compte 52 stations d’épurations publiques d’une capacité totale de 254 019 équivalents-habitants (EH). Ces stations sont relayées par 89 postes de pompage qui redistribuent les eaux usées vers les égouts. Toutefois, il s’avère qu’en 2021 la majorité des stations d’épuration (77 %) ne sont pas conformes à la réglementation nationale. En cause, la vétusté des ouvrages, une exploitation défaillante ou encore des problèmes d’auto surveillance.
Outre le système d’assainissement collectif, il est possible d’être raccordé à un système d’assainissement autonome. En moyenne, 56 % des Guadeloupéens vivent au sein d’une zone raccordée à ce type de système (fosses septiques, etc.). Cependant, 90 % des systèmes individuels seraient non conformes et entraîneraient une contamination des sols.
6. LES TRAVAUX DE RÉHABILITATION
Plusieurs plans d’actions et investissements de grande envergure vont être engagés au regard de la qualité du système de réseau d’eau et de l’assainissement. À cet effet, un prêt de 50 millions d’euros auprès de l’Agence Française de Développement et de la Caisse des dépôts et consignations, assorti d’une garantie de la Région et du Département à hauteur de de 25 millions d’euros chacun, a été consenti en 2022 au SMGEAG.
À l’échelle européenne, le FEDER a prévu une enveloppe budgétaire de 80 millions d’euros pour financer des projets de réhabilitation des réseaux, sur la période 2021-2027. Le FEDER participera ainsi au financement (à hauteur de 6 millions d’euros) de travaux de rénovation du réseau d’eau potable au Nord Grande-Terre, ainsi qu’au Sud Basse-Terre (soit 1 700 branchements sur 7 km de réseau).
En septembre 2022, la tempête Fiona a eu pour conséquences de retarder les travaux de réhabilitation en cours mais également de provoquer des dégâts matériels, qui imposent des travaux d’urgence représentant 6,4 millions d’euros.
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