Page 79 - Rapport annuel économique 2022 - Guadeloupe
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 des charges de personnel, qui passent de 70,1 millions d’euros en 2020 à 76,1 en 2021 (+8,4 %). Les autres postes demeurent stables par rapport à 2020.
Au regard de l’évolution de sa section de fonctionnement, le budget de la Région se rééquilibre donc et permet une amélioration de l’épargne brute : le montant double entre 2020 (25 millions d’euros) et 2021 (50 millions d’euros).
Néanmoins, le niveau d’endettement continue de se dégrader en 2021 : le taux
d’endettement de la Région atteint 141,6 % en 2021, contre 135 % en 2020. A contrario, la capacité de désendettement s’améliore, passant de 15 ans à 9 ans.
... mais la progression des investissements ralentit
En 2021, trois ressources ont été mobilisées pour assurer les investissements : l’épargne brute, les autres recettes d’investissement régionales (FCTVA, dotations d’équipement régionales, plan de relance) et les nouveaux emprunts.
Les dépenses réelles d’investissement s’élèvent à 259,7 millions d’euros et se justifient par la mise en œuvre du plan d'action de la Collectivité, qui consiste à soutenir les entreprises, à promouvoir la recherche et l'innovation et à assurer l'attractivité et la compétitivité du territoire. Ainsi, la Région a pu notamment investir dans les domaines des transports (64 millions d’euros) et de l’enseignement (27 millions d’euros). Toutefois, même si la Collectivité conserve un certain dynamisme en termes d’investissements, ceux-ci diminuent de 8,5 % sur un an.
3.2.2 Le budget du Département reste équilibré en 2021
De façon générale, les collectivités départementales continuent de faire face à un accroissement de leurs charges, particulièrement celles relevant de l’action sociale. La Guadeloupe est particulièrement concernée par la lourdeur des charges courantes en raison d’un fort taux de chômage (17,2 %), d’un vieillissement de la population (les Guadeloupéens de 60 ans et plus représentent 29,2 % de la population) et d’une forte consommation des aides sociales.
Les recettes de fonctionnement sont portées par la fiscalité locale
Les recettes de fonctionnement représentent 720,2 millions d’euros et diminuent légèrement (-0,5 % sur un an). Elles se composent à 72 % de ressources fiscales1, 27 % de fonds de concours en provenance de l’État et 1 % de recettes diverses. L’évolution observée reflète une stabilité de la fiscalité locale, face au recul des concours en provenance de l’État.
En effet, les impôts et taxes progressent de 0,9 % sur un an. Ces ressources émanent de l’attractivité du territoire, de l’affectation nationale et de flux entre départements.
1 Les ressources fiscales sont composées des taxes sur les carburants, sur les conventions d’assurances, des contributions directes, des fonds de péréquation des droits de mutation à titre onéreux et de la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers.
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