Page 108 - Rapport économique 2022 - La Réunion

Section 9
Les transports
L’activité de transport se normalise en 2022. Tant le Grand port maritime de La Réunion, que les aéroports ont vu leur activité significativement impactée par la crise sanitaire. Cette dernière ne les a pas fait dévier de leurs objectifs de croissance respectifs.
Parallèlement, le territoire se dote de nouvelles infrastructures dont le but est d’éviter les effets de congestion créés par la circulation automobile, qui reste le moyen de transport privilégié par les Réunionnais. Après le premier téléphérique instauré en mars 2022, un deuxième téléphérique devrait voir le jour à Saint-Denis, il relierait le quartier de La Source à celui de La Montagne.
1. Activités portuaires
L’activité se normalise pour Port Réunion
97 % des marchandises entrant à La Réunion transitent par le Grand port maritime de La Réunion (GPMDLR, appelé également sous son nom commercial Port Réunion). C’est le 1er port d’outre- mer et le 4ème port français en termes de trafic de conteneurs. Port Réunion est une destination finale, mais constitue également une escale pour plusieurs lignes maritimes reliant l’Afrique, l’Asie, le Moyen-Orient, l’Inde et l’Australie.
Tonnage global et taux de couverture (hors NRL)
5
Millions de tonnes
2
1
6
42% 36%
30% 24% 18%
Taux de couverture Sorties/Entrées
4
3
0 12%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Entrée Sortie Couverture
Source : Douanes
En 2022, le trafic de marchandises au GPMDLR atteint 5,7 millions de tonnes, soit une baisse de 6,1 % par rapport à 2021, année exceptionnelle liée au rebond post-covid. Ce trafic se répartit en 4,4 millions d’entrées et 1,3 million de sorties, soit un taux de couverture en légère baisse à 29 %. La baisse globale du trafic de Port Réunion reflète celle du vrac solide (-15,7 %). Les entrées de charbon et ciment ont respectivement diminué de 37,4 % et 41,0 %. Elle s’explique par les tensions sur les matières premières provoquées par la guerre russe en Ukraine, mais aussi par la conversion des centrales thermiques qui substituent de la biomasse au charbon depuis le mois d’août 2022. À l’inverse, les vracs liquides sont tirés à la hausse (+9,2 %) par les importations d’hydrocarbures.
Le trafic de marchandises conteneurisées, qui représente 62,2 % du trafic en 2022, s’établit quant à lui à 3,5 millions de tonnes. En 2022, plus de 372 100 conteneurs « équivalent vingt pieds » (EVP) ont ainsi transité par les installations portuaires (-5,4 % par rapport à 2021), se répartissant entre 161 700 EVP pleins en import/export, 121 700 vides et 88 700 conteneurs en transbordement. Le transbordement diminue ainsi de 16,0 % en tonnage en 2022. L’origine de cette baisse réside dans la saturation des terre-pleins de quai. Le remplacement, en septembre
106