Page 126 - Rapport annuel économique 2022 - Martinique
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importante du parc social a été construite il y a plusieurs décennies et nécessite aujourd’hui des rénovations importantes pour répondre aux normes de sécurité (amiante, renforcement parasismique notamment).  Ils doivent également prendre en considération la transition  écologique en construisant des logements moins énergivores. Enfin, le vieillissement démographique doit amener à une réflexion sur les problématiques liées à la qualité de vie et à  l’accompagnement des séniors avec le recours à de nouveaux services tels que des aides à domicile. La récente inauguration d’une résidence pour seniors dans le bourg du François (Man  Norma) répond à ce besoin (26 logements).  Logements sociaux 2018 2019 2020 2021 2022  Parc de logements sociaux Dont logements collectifs Dont logements individuels 32 660 32 538 122 33 198 33 080 118 33 971 33 853 118 34 210 34 076 134 34 413 33 829 135  Logements sociaux financés Logements locatifs Accession à la propriété Logements réhabilités 1 706 730 42 934 1 593 436 51 1 106 1 683 985 25 673 2 253 500 22 1 731 1 460 264 14 1 182  Source: Deal En 2022, le parc locatif des bailleurs sociaux compte ainsi 34 413 logements en Martinique, ce qui représente près de 200 logements supplémentaires sur un an, un chiffre très en dessous de la moyenne des dernières années (600 en moyenne par an depuis 2014). Le parc social représente en 2019 la moitié (47,7 %) du parc locatif martiniquais, contre 44,0 % au niveau hexagonal1. En 2022, 1 460 logements sociaux ont été financés, soit une baisse très sensible (-35,2 %) par rapport à l’année précédente. La baisse concerne à la fois la construction de logements locatifs (-47 %) et les logements réhabilités (-31,7 %). Parmi les projets structurants en cours de réalisation, la reconstruction du quartier Bon Air doit livrer 321 logements relevant du logement locatif social et très social en 2025. 10 communes n’ont pas atteint leurs objectifs de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) de production de logements sociaux (25 %). La DEAL a ainsi mis en place en 2021 un dispositif d’accompagnement pour permettre d’identifier les parcelles de terrain disponibles pour développer leurs offres de logements. LE FINANCEMENT DU LOGEMENT SOCIAL Le financement du logement social passe par trois canaux : la ligne budgétaire unique (LBU) du programme 123 Conditions de vie outre-mer, le dispositif fiscal du « Girardin social », et les prêts bonifiés accordés aux propriétaires de logements. La LBU concentre le plus gros de l’effort financier. Elle est gérée par le ministère de l’Outre-mer, la préfecture et la DEAL en assurant la gestion au niveau local. Ces crédits d’engagement et de paiement portent sur les aides à la pierre pour la réalisation de logements locatifs sociaux (LLS) et logements locatifs très sociaux (LLTS), l’accession sociale à la propriété (L.E.S), l’amélioration de l’habitat des propriétaires occupants (A.A.H), le confortement parasismique des logements locatifs sociaux, ainsi que sur la lutte contre l’habitat insalubre (RHI) et le FRAFU (Fonds régional d’aménagement foncier et urbain) pour l’aménagement et l’équipement des terrains. À ce titre, une opération a été menée à Macouba et a permis le relogement de 36 familles et la démolition complète des habitations du périmètre d’insalubrité. Le montant total de la subvention versée par l’État est de 1,3 million d’euros. La construction et la gestion des logements sociaux sont assurées par les cinq sociétés d’HLM (OZANAM, SIMAR, SMHLM, SEMAG, SEMSAMAR), la moitié des fonds de la LBU y est consacrée. 1 Donnée 2018 pour l’Hexagone       126 


































































































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