Page 93 - Rapport annuel économique 2022 - Martinique
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   régional de la Martinique (PNRM). En 2023, il y a 43 producteurs au sein de l’association Valcaco., la culture des cabosses s’étend sur 95 hectares pour une production envisagée entre 60 et 80 tonnes. Les producteurs privilégiant une culture écologique, l’usage de produits phytosanitaires est proscrit. D’ici la fin de l’année, la filière, qui doit encore se structurer pour grandir, va déposer un dossier de demande d’appellation AOC (Appellation d’Origine Contrôlée). À terme, elle s’attelle aussi à diversifier ses activités : création d’un atelier pour accueillir toute la production, d’éco-produits (savons, jus fermenté à base de cacao, etc.) et d’un vrai circuit de « chocotourisme », à l’image du « spiritourisme » pour le rhum.  2.4 L’ÉLEVAGE 2.4.1 Structure de la filière de l’élevage L’élevage est structuré autour d’une interprofession, l’Association martiniquaise interprofessionnelle des viandes (AMIV). Les éleveurs sont en parallèle regroupés autour de plusieurs coopératives1 et d’une union de coopératives, MADIVIAL, créée en 2010. En 2020, la production animale était assurée par 1 472 exploitations, en baisse de 20 % par rapport à 2010. 7 517 hectares de terres sont des herbages destinés à l’élevage. Ce chiffre est en baisse de 12,5 % par rapport à 2010 et illustre l’impact de la baisse du nombre d’exploitations sur la SAU. Logiquement, le cheptel2 est également en baisse d’un quart sur la décennie écoulée et représente 34 311 animaux. 2.4.2 Progression de la production locale de viande en 2022 Au sein des filières d’élevage, la production de viande (hors volaille) est en hausse (+10,4 %). Cette progression tient à l’amélioration de la production s’explique en particulier par les progressions de la viande porcine (+15,6 %) et la viande bovine (+2,2 %). Les abattages de volaille représentent la plus forte part de la production totale de viande (47,8 %)3. La production locale ne couvre que 17,0 % de la consommation locale de viande, les importations en couvrant 83,0 %. Dans les autres territoires ultramarins, les taux de couverture sont également relativement faibles pour l’ensemble des départements, si ce n’est la Réunion, qui se distingue par des taux de couverture supérieurs pour la viande de volaille (41% de taux de couverture pour les produits bruts, contre des taux inférieurs à 10% dans les autres territoires) ainsi que, dans une moindre mesure, pour les viandes de boucherie (37% de taux de couverture pour les produits bruts à La Réunion et 29% tous produits, contre des taux inférieurs à 25% dans les autres DROM)4. Dans le cadre de la mesure « structuration de l’élevage » du POSEI, la Martinique a reçu 10,0 millions d’euros d’aides en 2021. 2.4.3 Poursuite de la baisse de la production de lait  Les producteurs de lait sont regroupés au sein de la coopérative MADIVIAL qui collecte le lait destiné quasi-exclusivement à l’industrie agroalimentaire. En 2021, la filière ne compte plus que 3 exploitations (contre 11 en 2010). La tendance s’est fortement accélérée avec l’arrêt de 6 exploitations en 2021 selon les chiffres de la DAAF Martinique.   1 La Société coopérative avicole de la Martinique (SCAM), la Société coopérative agricole caprins et ovins de la Martinique (SCACOM), la Coopérative des producteurs de porc de la Martinique (COOPMAR) et la Société coopérative porcine (SOCOPORC). 2 Bovins, Porcins, Caprins et Ovins 3 Source AGRESTE 2021 4 Source : la couverture des besoins alimentaires dans les DROM, ODEADOM  93 


































































































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