Page 97 - Rapport annuel économique 2022 - Martinique
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 section 4 - l’énergie et l’eau). Les lois de défiscalisation ont joué un rôle important dans le développement du secteur industriel à travers le financement des investissements productifs. 2.1 L’AMPI L’Association martiniquaise pour la promotion de l’industrie (AMPI) regroupe 130 entreprises du secteur. Cette association, régie par la loi de 1901, a notamment œuvré pour la création du label « Produit de l’industrie locale » (PIL) en 1991. À travers ce label, l’association vise à asseoir la qualité des produits de l’industrie locale, à valoriser le travail des industriels et à faire connaître et reconnaître l’étendue de la production industrielle locale. L’AMPI est l’interlocuteur privilégié des industriels auprès des autorités locales, nationales et européennes. Ses domaines d’intervention sont larges et variés. Elle prend notamment part aux débats sur les questions ayant trait au fret maritime (import/export), à la fiscalité (octroi de mer), aux aides aux entreprises (nationales et européennes), à la publicité (tous médias), aux relations avec la grande distribution, et à la promotion de l’industrie locale. En octobre 2021, l’AMPI a signé une charte en faveur de la production locale avec les présidents des chambres consulaires, les dirigeants de la grande distribution martiniquaise et les représentants de collectifs d’entreprises. L’accent a été mis, entre autres, sur le développement d’une production saine et durable, concernée par la gestion des déchets, la réduction de la consommation énergétique, et les pratiques respectueuses de l’environnement. En 2022, l’association a crée une nouvelle marque « Cœur Martinique Produit Péyi » pour aider les consommateurs à identifier les produits cultivés et fabriqués sur le territoire. Ce label doit remplacer celui crée en 1991 (PIL) quelque peu obsolète. 2.2 LES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES Étroitesse du marché martiniquais  L’association œuvre également pour pallier les difficultés structurelles liées à l’insularité. Elle représente et défend les intérêts des industries locales et contribue au développement et à la promotion de la production de ces industries.   Le secteur de la transformation agroalimentaire est confronté à un certain nombre de contraintes et tout particulièrement la taille réduite du marché local, induisant l’absence d’économies d’échelle. Outre la production de rhum, la production agroalimentaire se limite à de petites industries de transformation et de conditionnement des produits régionaux. En 2020, on recensait 809 entreprises agroalimentaires, soit une augmentation de 1,8 % par rapport à l’année précédente. Le segment de la boulangerie, pâtisserie et pâtes était le plus représenté (52,7 %, soit 426 entreprises). Viennent ensuite les autres industries alimentaires1 (14,7 %, soit 119 entreprises), les industries de transformation des fruits et légumes (10,4 %, soit 84 entreprises), de fabrication de boissons (6,8 %, soit 55 entreprises) et les industries de  transformation de la viande (5,7 %, soit 46 entreprises). En 2021, le secteur employait 3 009 salariés (soit une augmentation de 3,8 % par rapport à 2020). Ouverture à l’export 1 Ce secteur regroupe les produits alimentaires divers, c’est-à-dire la fabrication de cacao, de thé et de café, de condiments et d’assaisonnements, de plats préparés, etc.  L’industrie agroalimentaire martiniquaise est essentiellement tournée vers l’import substitution. Toutefois, elle consacre aussi une part de sa production à l’exportation. En 2022,   97 


































































































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