Page 117 - Rapport annuel économique 2022 - Mayotte
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création de REVOSIMA (Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte), de nombreuses autres campagnes ont lieu dans la zone pour surveiller le phénomène.
Le Dossier départemental des risques majeurs de Mayotte (DDRM), mis à jour en 2010, fixe une liste de communes exposées à un ou plusieurs risques majeurs (naturel et/ou technologique), et pour lesquelles s’applique le droit à l’information du public. Selon ce document, toutes les communes de Mayotte sont exposées aux risques naturels majeurs, et quelques-unes à un ou plusieurs risques technologiques (industriel, rupture de barrage ou transport de matières dangereuses). Une étude du CEPRI10 a mis en évidence que 15 % de la population de Mayotte est exposée aux submersions marines.
En 2021 les travaux d’installation d’un réseau de 23 sirènes permettant d’alerter la population en cas de cyclone ou tsunami afin qu’elle puisse évacuer vers les sites de refuge identifiés ont été conclus.
Enfin, le Plan de gestion des risques d’inondations 2016-2021 de Mayotte ayant été abrogé, un nouveau plan 2022-2027 est adopté. Les 7 objectifs du plan sont : Planifier l’organisation du territoire en tenant compte des risques d’inondation, réduire la vulnérabilité des territoires et maîtriser le coût des dommages, favoriser le ralentissement des écoulements en cohérence avec la prévention des milieux aquatiques, renforcer la préparation à la gestion de crise et post-crise, développer la gouvernance autour des risques naturels, développer la culture du risque et améliorer la connaissance sur les risques d’inondation.
   Gestion des déchets
Depuis mai 2014, la compétence relative à la collecte et au traitement des déchets ménagers, assurée jusque-là par quatre syndicats et deux communes indépendantes, a été transférée au sein d’un syndicat unique, le SIDEVAM 976. Seule la collecte des déchets de l’intercommunalité de Mamoudzou et Dembéni est assurée par des sociétés privées (la Star et Enzo Recyclage).
Depuis le 1er juillet 2014, l’ensemble des décharges à Mayotte ont été fermées en raison de leur non- conformité aux standards règlementaires. Depuis ce jour, les déchets sont orientés vers l’Installation de stockage des déchets non dangereux de Dzoumogné (ISDND) où ils sont soit stockés puis enfouis, soit triés et valorisés. La valorisation fait référence aux déchets traités en dehors du territoire, exportés vers la France hors DOM (environ 350 tonnes de déchets dangereux par an) et l’Asie (environ 3 000 tonnes de déchets métalliques de types métaux et plastiques), à l’exception des déchets organiques pris en charge localement.
La saturation de l’installation est prévue pour 2030. Néanmoins en raison de l’absence d’incinération (comparé aux autres DOM) et de la faiblesse de la de valorisation des déchets, lié à un manque de tri, il est à craindre une saturation plus rapide du site d’enfouissement. En 2021, sur 86 000 tonnes de déchets collectés, seulement 400 tonnes ont été triés soit 0,46% des déchets collectés. A Mayotte, seul 1,6kg de déchets est trié par an et par habitant.
Sur les huit déchetteries prévues par le Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA) en 2021, aucune n’est opérationnelle et seulement deux d’entre elles sont à un stade avancé de réflexion. Depuis 2021, la DEAL concours aux côtés du SIDEVAM 976 pour la réhabilitation des 5 anciennes décharges du territoire, ainsi que pour la réalisation de 8 déchetteries d’un montant total prévisionnel de 13,6M€. En début d’année 2023, les travaux de la première déchetterie de l’ile, situé dans la commune de Chirongui, à Malamani, ont commencé, avec une mise en service prévue pour 2023. Les prochaines déchetteries à Bandrélé et à Longoni sont freinées en raison des difficultés liés au foncier.
Par ailleurs, sur les huit grands objectifs du PEDMA, seulement un a été atteint, ce dernier étant le renforcement de l’intercommunalité de collecte et de traitement.
Les enjeux entourant la gestion des déchets sont essentiels au bien-être de l’ile, aussi bien social, sanitaire qu’économique.
  10 Source : « Les collectivités territoriales face aux risques littoraux: Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de réduction du risque de submersion marine », Les guides du CEPRI, 01/11/2016.
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