Page 64 - Rapport annuel économique 2023 - Saint-Barthélemy
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Les ordures ménagères résiduelles (OMR) représentent quant à elles un défi particulier pour Saint-Barthélemy, avec un volume de 557 kg par habitant en 2020, soit le double de la moyenne nationale. Le coût de gestion de ces déchets va croissant, justifiant une sensibilisation de la population –touristique notamment- à la nécessité de les réduire. Toutefois, le Code local de l'environnement ne prévoit pas l’élaboration d’un document de planification1 pour guider la politique de gestion des déchets à long terme et fixer des objectifs de prévention.
2.3 LES MODES DE TRAITEMENT DES DÉCHETS
2.3.1 Le taux d’enfouissement le plus faible des territoires ultra-marins
Un rapport du Sénat2 fait état d’un niveau proche de l’Hexagone en termes de gestion des déchets à Saint-Barthélemy. En effet, l’île est la seule à présenter un taux d’enfouissement inférieur à 30 % (contre 25 % en 2020), son modèle de traitement des déchets reposant pour moitié sur l’incinération (couplé à une importante valorisation, à hauteur de 25 %). A titre de comparaison, le taux d’enfouissement en Guadeloupe s’établit à 78 % en 2020. Ainsi, Saint- Barthélemy est aujourd’hui la seule collectivité d’outre-mer à continuer d’incinérer ses déchets, comme c’est le cas également dans l’Hexagone, où 30 % des déchets sont brûlés.
Le site de Tiru, qui collecte les véhicules hors d’usage (VHU), en a enregistré un millier en 2021.
Répartition des modes de traitement des déchets en 2021
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
Taux d'enfouissement
Source : Rapport du Sénat "la gestion des déchets dans les outre-mer"
Taux d'incinération
Taux de valorisation matière organique
1 En Guadeloupe, le document de planification est appelé PRPGD (plan régional de prévention et de gestion des déchets). 2 La gestion des déchets dans les Outre-mer, 8 décembre 2022
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