Cette dynamique tendancielle s’est accentuée en 2020 pour les entreprises qui ont eu massivement recours aux prêts garantis par l’État (PGE) pour soulager les tensions de trésorerie induites par la pandémie mondiale. Pour autant, ces crédits se sont pour partie retrouvés dans le renforcement des actifs bancaires des entreprises (consommation partielle des PGE), limitant de ce fait la hausse de l’endettement net.
Si les trajectoires d’endettement peuvent interpeler, les risques demeurent à ce stade maîtrisés, notamment au regard des indicateurs de vulnérabilité. Ainsi, les encours de créances douteuses tendent à diminuer sur la période, y compris pendant la crise sanitaire (taux ramené de 5,8 % fin 2019 à 4,7 % fin 2021). Face à la remontée des taux opérée récemment par les banques centrales, et notamment par la Banque Centrale Européenne depuis juillet 2022, la prédominance du financement du crédit à taux fixe contribue à amortir les impacts pour les crédits en cours.