Le rapport se compose, comme les années précédentes, de quatre chapitres élaborés avec le concours des partenaires publics et privés de l’île et enrichis par les informations monétaires et financières produites par l’Institut.
Le premier chapitre présente les caractéristiques structurelles de Mayotte (géographie, histoire et cadre institutionnel). Le deuxième propose un panorama de l’économie mahoraise, grâce aux dernières tendances des principaux indicateurs démographiques et économiques, complété par les politiques et finances publiques. Le troisième chapitre dévoile la situation actualisée des différents secteurs d’activité. Enfin, le dernier expose la structure et les conditions d’exercice de l’activité bancaire ainsi que les principales évolutions monétaires et financières de la place.
Ce rapport portant sur l’année 2024 livre par ailleurs un premier regard prospectif sur l’année 2025 :
« Dans la lignée d’une fin d’année 2023 chargée de chocs négatifs sur l’activité économique, l’année 2024 a constitué un véritable défi pour le territoire. Débutée par six semaines de blocage de l’île en raison d’un mouvement social, elle se conclut par le passage du cyclone Chido, d’une violence inédite, qui a ravagé l’île et durablement affaibli son économie. Tous les secteurs d’activité ont subi des dégâts matériels, affectant les outils de production, les surfaces de vente, les locaux de stockage, etc. Dans le même temps, les difficultés liées à l’insécurité et à la crise de l’eau persistent tout au long de l’année. Ainsi, l’activité économique, en repli en début d’année et qui s’était reprise rapidement après la levée des barrages, a été brutalement interrompue en fin d’année par Chido. En conséquence, l’indicateur du climat des affaires, qui synthétise l’opinion des chefs d’entreprise interrogés par l’IEDOM sur la conjoncture économique, a considérablement fléchi au 4e trimestre. L’activité des principaux secteurs qui présentaient, avant Chido, des perspectives prometteuses, est aujourd’hui compromise, hormis pour le BTP qui devrait préserver son niveau d’activité. Ce contexte a également altéré la confiance des ménages, qui ont revu leurs habitudes de consommation en limitant leurs dépenses aux produits essentiels, et ce malgré un ralentissement de l’inflation sur l’année. À fin 2024, l’inflation s’est rapprochée de la cible de 2 % de la Banque centrale européenne. Parallèlement, l’activité bancaire a continué de se développer, bénéficiant d’une collecte de dépôts toujours en progression et d’une croissance des crédits portée par les entreprises. Si les opérations de reconstruction de l’île devraient soutenir l’activité des entreprises en 2025, il est à ce stade prématuré de livrer des prévisions sur un retour à une situation normale. »
Par l’élaboration de cette monographie, l’IEDOM répond à sa mission d’observatoire économique et financier, et se mobilise pour apporter aux acteurs du développement économique de Mayotte les éléments conjoncturels et structurels, nécessaires à la compréhension des enjeux socio-économiques.