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- Le droit d’accès aux fichiers d’incidents de paiement et au FICOM
Gérer ses finances peut parfois être compliqué, surtout en cas d’incidents de paiement. Être « fiché Banque de France » ou « interdit bancaire » sont des termes qui inquiètent.
La loi vous permet d’accéder aux informations vous concernant contenues dans les fichiers d’incidents de paiement tenus par la Banque de France. Dans l’Outre-mer, ce droit s’exerce auprès de l’IEDOM.
Ces fichiers enregistrent des informations relatives aux chèques impayés, aux retards de remboursements sur crédit et aux retraits de cartes bancaires. Ces incidents de paiement sont déclarés par les banques qui les ont constatés.
La loi vous donne le droit d’accéder aux informations vous concernant dans les fichiers d’incidents de paiement. Pour exercer ce droit, vous pouvez vous adresser à l’IEDOM de plusieurs manières :
Après traitement de votre demande, vous recevrez la liste éventuelle des incidents inscrits à votre nom ainsi que les noms des établissements bancaires les ayant déclarés.
Pour que votre demande soit prise en compte, n’oubliez pas de joindre une copie recto-verso de votre pièce d’identité précisant votre lieu de naissance. Le droit d’accès est strictement personnel, et sauf en cas de mandat (procuration), les informations ne peuvent être communiquées à une autre personne.
Il existe plusieurs situations qui peuvent entraîner l’inscription à l’un des fichiers d’incident de paiement. Pour chaque situation, une procédure particulière permet d’être défiché.
Le FCC enregistre les incidents de paiement liés aux chèques et les retraits de cartes bancaires. Vous pouvez être fiché au FCC :
Les conséquences d’une inscription au fichier central des chèques sont multiples :
En cas de chèque impayé
Pour sortir du Fichier central des chèques (FCC) en cas de chèque impayé, plusieurs solutions :
En cas de retrait de carte
Pour sortir du Fichier central des chèques (FCC) en cas de retrait de carte, suivez ces étapes :
Le FICP recense les incidents de paiement sur des crédits accordés à des particuliers. Vous pouvez être fiché au FICP pour les motifs suivants :
L’inscription au fichier national des incidents de remboursement de crédits aux particuliers (FICP) entraîne des conséquences notables sur votre capacité d’emprunt. Cette inscription peut durer jusqu’à 5 ans, voire 7 ans dans le cas de la saisie d’une commission de surendettement. Bien qu’elle ne vous interdise pas formellement de souscrire à un nouveau crédit, elle influence significativement votre image auprès des établissements financiers. En effet, les banques et autres prêteurs consultent systématiquement le FICP avant d’accorder un crédit. Votre situation vis-à-vis du FICP est un critère clé pour évaluer votre solvabilité, c’est-à-dire votre capacité à rembourser le crédit sollicité.
En cas de retard dans le remboursement d’un crédit
Pour être défiché du Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) en cas de retard dans le remboursement d’un crédit :
En cas de saisie d’une commission de surendettement
Pour sortir du FICP, vous avez deux options principales :
Le FNCI est un fichier destiné à lutter contre la fraude aux chèques. Il permet de détecter l’utilisation de chèques irréguliers en centralisant les informations bancaires suivantes :
Le FNCI est consulté par les commerçants abonnés au service FNCI/VERIFIANCE pour vérifier la régularité des chèques qui leur sont remis en paiement d’un bien ou service (à noter que cela ne leur donne accès à aucune donnée personnelle).
Au vue de l’information renvoyée par le FNCI/VERIFIANCE, le commerçant peut donc refuser un paiement par chèque et demander de régler par un autre moyen de paiement (par exemple : carte ou espèces).
Si une information vous concernant est incorrecte, vous pouvez demander sa rectification. Cela peut inclure des erreurs dans votre état civil, des montants erronés, ou des dates inexactes. Vous devez vous rapprocher de l’établissement qui a émis le signalement et lui fournir des preuves confirmant l’erreur (relevés bancaires, courrier…). Au besoin, l’IEDOM peut vous aider dans cette démarche.
Si vous êtes fiché à tort, dans le cas d’une usurpation d’identité, voici les étapes à suivre :
1 Déposez plainte et signalez immédiatement l’usurpation auprès de la police ou de la gendarmerie, ou en ligne sur le site du ministère de l’Intérieur.
Vous pouvez aussi faire un signalement sur Pharos, un portail officiel dédié au signalement des contenus illicites sur internet.
2 Informez toutes vos banques de la situation pour qu’elles protègent vos comptes.
3Vérifiez l’existence d’autres comptes frauduleux en demandant à la CNIL la liste des comptes ouverts à votre nom via le fichier Ficoba ou FICOM.
4Signalez l’incident à l’IEDOM pour obtenir des conseils sur la correction des informations erronées.
Pour d’autres cas, vous pouvez contacter l’agence l’IEDOM de votre territoire pour signaler l’incident, qui pourra vous guider dans les démarches à suivre.
L’IEDOM enregistre uniquement un fichage dans le cadre d’un dossier de surendettement et tous les autres incidents bancaires sont à la charge de l’établissement bancaire déclarant.
En cas de litige avec votre banque :
Pour plus de détails, n’hésitez pas à prendre contact avec l’agence IEDOM la plus proche. L’IEDOM est là pour vous accompagner dans toutes vos démarches financières.
Conformément aux dispositions du Code monétaire et financier et à l’arrêté du 31 août 1994, le Fichier des comptes d’outre-mer (FICOM) est un fichier géré par l’IEDOM et l’IEOM. Ces derniers sont chargés par l’État de centraliser les renseignements sur les comptes bancaires ouverts à Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna. Équivalent du fichier FICOBA utilisé en Métropole, le FICOM centralise l’ouverture, la clôture ou la modification des comptes sur lesquels des chèques peuvent être tirés, l’ouverture et la clôture des produits d’épargne réglementée, ainsi que l’ouverture, la clôture ou la modification de location des coffres-forts. Les banques de ces territoires ont l’obligation de transmettre ces informations à l’IEDOM.
Lors de la réalisation des missions du FICOM, l’IEDOM et l’IEOM sont susceptibles de collecter les données personnelles suivantes :
Le fichier est accessible aux personnes physiques suivantes :
D’autres personnes et organismes autorisés par la loi ont accès au FICOM :
Conformément à l’article 15 du Règlement Général sur la Protection des données (RGPD), vous disposez d’un droit d’accès sur vos données personnelles enregistrées dans le FICOM.
Pour exercer ce droit, vous pouvez nous contacter :
Si vous trouvez des inexactitudes dans les données, contactez la banque qui gère le compte pour les faire corriger.
Toute demande de rectification ou d’effacement pourra être exercée auprès de votre établissement bancaire.
Vous disposez de la possibilité d’exercer une réclamation auprès de la CNIL.