La lettre de l'Institut d'émission
Avril 2023

 
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 La voix des Banques centrales

Lettre du gouverneur de la Banque de France adressée au Président de la République

Cette Lettre est à nouveau consacrée à l’inflation, première préoccupation des Français. C’est notre priorité comme banque centrale, et nous sommes fermement engagés à la vaincre dans les deux ans qui viennent. Mais il faut d’abord bien éclairer les causes et les symptômes de ce qui est une maladie économique et sociale. La vague d’inflation actuelle a d’abord été importée, résultant fin 2021 (reprise post‑Covid) puis début 2022 (invasion russe en Ukraine), des chocs extérieurs sur l’énergie et les produits agricoles. Encore aujourd’hui, ces deux postes focalisent légitimement l’attention de nos concitoyens, car ils connaissent – en particulier sur l’alimentation – les hausses les plus fortes.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Trois ans après le début de la crise sanitaire, les espèces résistent face aux autres moyens de paiement en France

La Banque centrale européenne a publié sa dernière enquête relative aux habitudes de paiement des ménages en zone euro, réalisée sur la période octobre 2021 juin 2022. Il s’agit de la première enquête sur la période post Covid.
Si les espèces sont confrontées à une offre toujours plus large de moyens de paiement dématérialisés, elles restent l’instrument le plus utilisé en France (et dans l’Eurosystème) pour régler les achats aux points de vente.
Par ailleurs, les ménages sont nombreux à valoriser la possibilité de payer en espèces. Enfin, les niveaux d’acceptabilité et d’accessibilité sont considérés comme très satisfaisants. Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Le coût du crédit au 4e trimestre 2022 : une hausse généralisée des taux de crédit

Début avril, l’IEDOM a publié deux notes de conjoncture financière relatives au coût du crédit en Guadeloupe :
• Les taux des crédits aux entreprises au 4e trimestre 2022 sont en hausse.
Il en ressort principalement que le taux moyen des découverts progresse de 94 points de base, s’établissant à 7,56 %. De même, les taux des crédits immobiliers (1,94 %) et de trésorerie échéancés (3,7 %) augmentent respectivement de 54 et 122 points de base au 4e trimestre.
• Les taux des crédits aux particuliers au 4e trimestre remontent progressivement
Pour les ménages, le taux moyen des découverts repart à la hausse (12, 67 %), de 27 points de base (pdb). Les taux moyens des prêts personnels et à l’habitat suivent la même tendance, atteignant respectivement 4,59 % et 1,75 % ce trimestre (contre 4,55 % et 1,59 % au 3e trimestre).
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Parution de la synthèse annuelle 2022 de la Guadeloupe : une reprise de l’activité sous la pression inflationniste

L’activité économique guadeloupéenne se redresse en 2022, favorisée par l’allègement des restrictions sanitaires. Ainsi, le climat des affaires s’améliore significativement, jusqu’à atteindre un niveau record depuis 2017.
Dans un contexte d’inflation soutenue, l’emploi est dynamique en dépit d’un taux de chômage encore élevé et la consommation des ménages repart à la hausse grâce au soutien public en faveur du pouvoir d’achat et aux augmentations salariales
Les financements à long terme des entreprises restent soutenus, mais ralentissent, tandis que l’endettement à court terme recule à l’instar des dépôts. Les crédits aux ménages maintiennent un bon niveau de croissance et ceux aux collectivités locales continuent de baisser.
Pour lire la synthèse dans son intégralité
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Réunion de place et comité consultatif d’agence en Guadeloupe

L’agence de la Guadeloupe a réuni l’ensemble des établissements de place bancaire ainsi que son Comité consultatif d’agence, le mardi 4 avril. Les deux réunions ont été l’occasion pour l’IEDOM de présenter la conjoncture internationale, nationale et locale aux différents participants.
La réunion du Comité consultatif d’Agence, en présence des représentants des secteurs de la pêche, du BTP, de la grande distribution, de l’industrie, du tourisme et des transports a permis à permit d’échanger sur les grandes tendances de leur activité, mais également sur des sujets transverses tels l’inflation, l’octroi de prêts, le tourisme et l’octroi de mer.
La Réunion de place a donné lieu à un échange des analyses de l’activité bancaire de l’année 2022 et du 1er trimestre 2023. Les principaux sujets abordés portaient sur : la hausse des taux et leurs conséquences, le ralentissement des crédits immobiliers, le durcissement des conditions d’octroi, la bonne dynamique des crédits à la consommation et l’impact du contexte inflationniste sur l’épargne.

 Actualités économiques locales

La création d’un institut de statistique à Saint Martin a été votée

Le Conseil territorial de Saint-Martin, qui s’est tenu 21 mars 2023, a abouti à la création de l’institut de statistiques de la collectivité.
« L’institut territorial des statistiques et des études économiques » aura pour but de pallier le manque de données sur le territoire.
La création de cette unité permettra d’orienter et d’éclairer les élus pour le pilotage et l’évaluation des politiques publiques mises en œuvre sur l’île.
Cet institut aura un statut indépendant, de la collectivité territoriale, et reposera sur des partenariats avec l’INSEE et l’IEDOM afin de garantir des méthodologies de travaux similaires aux autres territoires ultramarins.
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La saison des croisiéristes s’achève sur une note positive

Après deux années sans croisiériste sur l’archipel, la saison des croisières (2022-2023) s’achève sur de bons résultats. Depuis la reprise au mois de novembre 2022, 223 escales ont été enregistrées, avec plus de 300 000 passagers.
Les chiffres atteignent presque ceux d’avant Covid. En 2018, le nombre d’escales s’établissait à 232, soit 96 % du niveau de 2018 et 85 % de 2019.
La majorité des escales se font à Pointe-à-Pitre, qui comptabilise 97 escales sur la saison, puis Terre-de-Haut avec 92 escales. Le port de Deshaies est lui aussi en pleine expansion de croisiéristes. La saison 2022-2023 a également vu amarrer deux nouvelles compagnies.
Pour la prochaine saison (2023-2024), avec l’arrivée de quatre nouvelles compagnies, 250 escales sont déjà programmées, avec un accroissement des escales au port de Deshaies (+50 %). L’attrait pour Deshaies s’explique en partie par la visite des lieux de tournage de la série « Meurtre au paradis ».
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 Actualités économiques régionales

Cuba réautorise les dépôts en dollars dans son système bancaire

Depuis 2021, les dépôts de dollars à la Banque centrale de Cuba étaient prohibés, en réponse à l’embargo imposé par les États-Unis. Début avril, l’institution financière cubaine a rouvert la possibilité de déposer des dollars américains sur des comptes bancaires. À la suite de cette réforme de la politique monétaire, le peso cubain s’était dévalué face au dollar, passant de 24 pesos à 120 pesos au taux officiel. De plus, la mesure s’était accompagnée d’une inflation importante, atteignant 70 % en pleine crise sanitaire.
Cette décision permettra de dynamiser les secteurs clés de l’économie cubaine, à l’instar du tourisme, qui a été durement impacté par la pandémie. Cette ouverture de la politique monétaire intervient dans un contexte particulier pour l’île.
Malgré le relâchement des sanctions américaines, elles continuent de peser sur le pays.
En parallèle, l’approvisionnement énergétique demeure complexe, poussant le gouvernement à imposer des restrictions sur la consommation électrique. L’électricité étant une des principaux postes d’énergie, la réduction de sa consommation est visée. Concernant la consommation de carburant, le gouvernement impose des restrictions sur le volume de carburant vendu aux particuliers, tout comme la diminution des bus en circulation.
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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Synthèse annuelle : l’économie martiniquaise a gardé son cap en 2022

L’IEDOM publie sa synthèse annuelle.
Après une année de reprise, l’économie martiniquaise maintient son cap en 2022. L’indicateur du climat des affaires atteint son plus haut niveau depuis 2007 à 108,6 points en moyenne. Malgré les contraintes du début d’année, le 1er trimestre a été très dynamique dans la poursuite du rattrapage post-Covid. Cette dynamique de reprise a ensuite connu une inflexion, l’activité a continué à progresser, mais à un rythme moins élevé. Le contexte inflationniste (4,2 % en moyenne annuelle) a contribué au niveau élevé de l’ICA tout à long de l’année, même si la progression des prix de vente semble avoir atteint un point d’inflexion au dernier trimestre. L’activité a fait mieux que résister, soutenue par une demande très dynamique. Reflet de cette conjoncture économique favorable, le marché du travail, de l’emploi, ou encore les intentions d’investir sont très bien orientés. Les secteurs d’activité évoluent toujours en ordre dispersé. Le secteur tertiaire a bénéficié du dynamisme de la consommation. Le BTP a connu une année délicate dans un contexte d’activité atone. Enfin, le secteur touristique connaît une année de reprise après deux années de restrictions qui avaient fortement affecté son activité.
Voir la publication : L’économie martiniquaise a gardé son cap en 2022
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Interview télévisée sur le surendettement

Dans son émission « An tjé péyi a », la chaîne martiniquaise viàATV a réalisé une émission sur thème « le surendettement : pourquoi les femmes plus que les hommes ? » Au cours de l’interview, le correspond EDUCFI a dressé un état des lieux du surendettement en Martinique en 2022. Ainsi, 413 dossiers de surendettement ont été déposés soit une augmentation de 8,0 % sur un an.
S’agissant de la typologie des personnes plus touchées par le surendettement, le correspond EDUCFI indique que la prédominance des femmes par rapport aux hommes dans les dossiers de surendettement s’explique par une plus grande proportion de familles monoparentales féminines en Martinique. De plus, les femmes sont davantage en activité partielle ou sans emploi et par conséquent plus exposées aux difficultés financières.
Enfin, il rappelle que, contrairement à certaines idées reçues, les situations de surendettement sont principalement liées aux accidents de la vie (chômage, maladie, décès ou séparation) et non à une mauvaise gestion.
Découvrez l’intégralité de l’émission ici : https://viaatv.tv/surendettement-pourquoi-les-femmes-plus-que-les-hommes/

 Actualités économiques locales

- Hausse des prix de 4,2 % en glissement annuel à fin mars 2023

À fin mars 2023, l’indice des prix à la consommation progresse de 4,1 % en glissement annuel en Martinique (+5,7 % en France hors Mayotte). Cette hausse s’explique principalement par la hausse des prix de l’alimentation (+12,5 % en glissement annuel) et des produits manufacturés (+3,6 % en glissement annuel). Les services (2,1 %) et l’énergie (+1,0 %) contribuent dans une moindre mesure à la progression d’ensemble.
Voir la publication : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7457937
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Un appui financier pour le CHUM

Dans le cadre du projet « Filière de soins d’excellence », près de 34 millions d’euros ont été accordés au Centre Hospitalier Universitaire de la Martinique (CHUM). Ce programme s’inscrit dans le plan de relance économique post-Covid qui vise à moderniser 6 filières de soins du CHUM, dont l’hémato-oncologie, la radiothérapie et la pathologie vasculaire. Ce projet est financé à 100% par le Fonds européen de Développement régional (disposition REACT RU). En parallèle, le projet prévoit également la mise à niveau du système d’information santé du CHUM pour optimiser la prise en charge de l’ensemble des pathologies. Pour mener à bien ce projet, le CHUM a signé une convention de prêt de préfinancement à hauteur du montant de l’opération (34 M€) auprès de l’agence française de développement (AFD).
Pour en savoir plus :
https://outremers360.com/bassin-atlantique-appli/martinique-lafd-soutient-le-chum-pour-le-projet-filieres-de-soins-dexcellence
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Nouvelle hausse des prix des billets d’avion

À fin mars 2023, le dernier indice des prix du transport aérien de la Direction de l’Aviation civile indique une hausse des prix de 22,8 % sur un an au départ de l’Hexagone (39,9 % vers l’outre-mer) et de 57,5 % au départ de la Martinique.
Face à la nouvelle hausse des prix, l’État et Ladom (l’agence pour la mobilité des Outre-mer) ont annoncé une revalorisation de 26 % du dispositif d’aide directe à l’achat d’un billet d’avion. Pour la Martinique, la valeur du bon atteint désormais 340 euros contre 270 auparavant. Cette augmentation porte l’enveloppe destinée à assurer la continuité territoriale dans les DOM à un peu plus de 52 millions d’euros d’autorisation d’engagement pour 2023 (soit 8 millions d’euros supplémentaires) contre 187 millions pour la Corse.
Le 30 mars 2023, la mission sénatoriale conduite par Catherine Conconne et Guillaume Chevrollier a présenté son rapport d’information sur la continuité territoriale outre-mer, avec 12 recommandations pour redéfinir la politique de continuité territoriale à travers des stratégies rénovées. Les recommandations portent sur 4 axes : la continuité territoriale au service des territoires, des aides renforcées pour les Ultramarins, l’application d’un tarif résident et la réforme de Ladom.
Pour en savoir plus :
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/126_IPTAP_mars2023_0.pdf
https://www.senat.fr/notice-rapport/2022/r22-488-notice.html
https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/economie/laide-pour-lachat-dun-billet-davion-vers-lhexagone-augmente-928068.php
https://la1ere.francetvinfo.fr/continuite-territoriale-l-etat-augmente-ses-aides-aux-deplacements-entre-les-outre-mer-et-l-hexagone-pour-les-plus-modestes-1375138.html
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La filière banane : hausse des exportations sur un an

En 2022, les expéditions de bananes s’inscrivent en hausse de 6,8 % par rapport à 2021. Toutefois, les épisodes de sécheresse ne permettent pas de retrouver les niveaux historiques. Néanmoins, le marché de la banane reste globalement stable. Le fruit est parmi les moins chers et souffre moins des arbitrages des consommateurs sur la composition de leur panier.
En parallèle, la filière subit une hausse des coûts de production de l’ordre de 100€ par tonne (intrants et salaires). Face à l’envolée des coûts, les organisations professionnelles demandent un soutien supplémentaire de l’État et de l’Europe, notamment dans le cadre de la revalorisation de l’enveloppe du POSEI (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité). Les négociations devraient se tenir lors du prochain Comité interministériel consacré à l’Outre-mer (CIOM).
Pour aller plus loin :
https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/economie/la-filiere-banane-face-a-linflation-926826.php
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Fonds européens : bilan et nouvelle programmation

Le comité de suivi inter fonds (CSI) s’est déroulé le 17 mars 2023 en présence de Lucien Saliber, Président de l’Assemblée de Martinique, Bénédicte Di Géronimo, conseillère exécutive en charge des fonds européens, des représentants de la Commission européenne, des administrations centrales, des élus et acteurs socioprofessionnels..
Le bilan de la programmation 2014-2020 présente une utilisation satisfaisante des enveloppes budgétaires. Le taux de programmation global atteint 95 % soit près de 760 millions d’euros de fonds européens. Plus de 3 500 projets ont bénéficié d’un appui financier des crédits communautaires : FEDER, FSE, FEADER, FEAMP et dispositif IEJ (Initiative pour l’emploi des jeunes). Les programmes sont en phase de clôture jusqu’en 2023 à l’exception du FEADER qui sera clôturé en 2025.
Les programmes 2021-2027 prévoient plus de 783 millions d’euros de fonds européens pour permettre la poursuite du développement du territoire dans les domaines socio-économique, rural, agriculture, pêche, aquaculture, économie sociale et solidaire et insertion professionnelle.
Pour en savoir plus :
https://antilla-martinique.com/783-millions-deuros-de-fonds-europeens-pour-le-developpement-du-territoire-pour-la-periode-2021-2027/
https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Fonds-europeens/Les-fonds-europeens-programmation-2021-2027#:~:text=Pour%20la%20programmation%202021%2D2027,politique%20des%20visas%20(IGFV).
https://www.europe-en-france.gouv.fr/fr/fonds-europeens-2021-2027

 Actualités économiques régionales

Production d’hydrogène vert dans la Caraïbe : lancement du projet Interreg Maghic

Le projet Interreg Maghic (Maritime Green H2 Infrastructure in the eastern caribbean) vise à étudier l’opportunité de la fabrication d’hydrogène vert pour la mise en œuvre d’une nouvelle filière énergétique
Le projet, financé par des fonds européens à hauteur de 1,8 million d’euros (subvention Feder), est porté par cinq acteurs : Farwind Energy, les grands ports maritimes de la Guadeloupe et de la Martinique, la société anonyme de la raffinerie des Antilles (SARA) et la Unit Caribbean.
La convention de coopération qui lie les cinq partenaires prévoit un apport de chaque entité. La production de l’hydrogène est basée sur la technologie développée par Farwind Energy. Les grands ports maritimes de Guadeloupe et Martinique apportent leur capacité d’accueil aux navires-énergies et des moyens de transfert de l’hydrogène à terre. La SARA apporte son expertise sur la réalisation de l’étude du potentiel H2 dans les Antilles et, celle des moyens de stockage et logistique. Enfin, le cabinet de conseil, Unit Caribbean, étudiera les conditions d’émergence et d’accélération du marché de l’hydrogène vert à Sainte-Lucie.
Ce projet constitue une opportunité pour l’Europe de se positionner dans la course internationale à l’hydrogène vert dit renouvelable. D’ici 2030, l’Union européenne vise la production de 10 Gw d’hydrogène vert et l’importation de 10 Gw additionnels. L’installation du navire-énergie de la société Farwind Energy dans la zone caraïbe pourrait permettre d’atteindre cet objectif.
Pour en savoir plus : https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/economie/leurope-part-a-la-conquete-de-lhydrogene-vert-dans-les-caraibes-927961.php
https://hydrogentoday.info/hydrogene-en-mer/
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Exploitation pétrolière offshore à la Barbade

Le gouvernement barbadien a annoncé l’ouverture du deuxième cycle de forage pétrolier au large de l’île. Initialement prévus en décembre, les forages ont été reportés au 1er trimestre 2023. Selon le ministère de l’Énergie, les entreprises en charge de l’exploitation ont demandé un délai supplémentaire pour évaluer la superficie et les données. Dans l’intervalle, ce délai a permis d’apporter des adaptations au cadre législatif pour l’octroi des licences d’exploitation.
Selon la Première ministre, Mia Mottley, la prospection initiale estime le potentiel à 42 000 milliards de m3 de gaz ou 13 millions de barils de pétrole non découvert. Le pays produit actuellement 1 600 barils de pétrole onshore par jour.
Pour en savoir plus :
https://barbadostoday.bb/2023/03/25/govt-reopens-drilling-for-oil/
https://www.karibinfo.com/index.php/2023/03/27/barbade-le-gouvernement-rouvre-le-forage-petrolier/
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Réunion de place et Comité consultatif d’Agence

Les mercredi 12 et jeudi 13 avril, le directeur de l’IEDOM Philippe La Cognata réunissait successivement les banquiers de la place réunionnaise et le comité consultatif d’agence.
La réunion de place a permis d’échanger sur la transmission de la hausse des taux directeurs dans le coût du crédit, notamment s’agissant du crédit à l’habitat. Les banquiers ont suggéré que la normalisation de la politique monétaire produirait véritablement son plein effet en 2023 plutôt qu’en 2022, et que l’année à venir serait à cet égard plus difficile que l’année écoulée.
Les chefs d’entreprise ont quant à eux apporté un éclairage fin sur le constat général que l’économie du territoire ralentit. Ce ralentissement de l’activité serait marqué depuis le mois de mars, notamment dans les secteurs du commerce. Tous les professionnels indiquent par ailleurs leurs difficultés, du fait de l’inflation, à créer de la valeur malgré une activité qui peut paraître résiliente en volume.
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Synthèse annuelle 2022 : une bonne dynamique, contrariée par l’inflation

En 2022, l’activité économique à La Réunion s’est inscrite dans le prolongement de la reprise robuste de 2021. En témoignent les bonnes orientations du climat des affaires (+3 points par rapport à 2021), de la consommation des ménages (+4,2 % des dépenses réalisées en carte bancaire) et de la circulation fiduciaire (+11 %). L’emploi salarié a continué à progresser, mais à un rythme plus faible.
Ce dynamisme coïncide cependant avec une forte hausse des prix qui atteint +3,6 % en moyenne annuelle en 2022 (+1,4 % en 2021). Celle-ci suggère que le volume d’activité du territoire a augmenté moins vite que ne le laisseraient penser les indicateurs en valeur. Les entreprises participant à l’enquête de conjoncture de l’IEDOM déclarent ainsi réaliser un chiffre d’affaires moyen en hausse de 14 %, mais subir dans le même temps une hausse moyenne des prix des intrants de 18 %.
L’année 2023 devrait voir la croissance de l’activité économique ralentir sur notre territoire. L’inflation devrait persister, à mesure que la hausse des prix des intrants achève de se diffuser dans l’ensemble de l’économie. Néanmoins, le ralentissement attendu serait moins important qu’en France métropolitaine.
Lire la synthèse annuelle 2022

 Actualités économiques locales

Bouclier qualité prix 2023 : modification du panier et extension au secteur du bricolage

En début de mois, le préfet de la Réunion, Jérôme Filippini a présenté le nouveau « Bouclier Qualité Prix » (BQP) 2023. Dans un contexte de forte inflation, les distributeurs ont convenu que le prix et le nombre des produits du panier BQP restent stables (153 produits pour un montant de 348 €). Quelques modifications ont été réalisées, par exemple, des doublons ont été écartés au profit de l’entrée de nouveaux produits tels que le déodorant et le chocolat. En particulier, le nombre de produits issus de la production locale a augmenté, atteignant 40 % du panier. Pour limiter les risques de rupture de stocks sur les produits du panier, il est désormais possible pour les enseignes de remplacer le produit manquant d’une gamme donnée par un produit similaire d’une autre gamme.
Par ailleurs, le préfet a annoncé l’extension du dispositif BQP au secteur du bricolage. Ce nouveau panier comprend 22 produits de bricolage avec pour objectif de « permettre aux Réunionnais d’entretenir leur logement ». Ce BQP d’une valeur de 290,60 € sera mis en place auprès de 14 magasins de bricolage de l’île.
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Enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO) : 40 400 embauches prévues en 2023

Le 12 avril dernier, Pôle Emploi a publié sa dernière enquête des Besoins en main-d’œuvre (BMO) des entreprises pour 2023. Ainsi, 3 millions d’embauches sont prévues cette année à l’échelle nationale, dont 40 400 embauches pour les établissements réunionnais, soit une hausse de 5 % par rapport à 2022. Le secteur privé se distingue avec 24 500 intentions d’embauche représentant une augmentation de +8 % par rapport à 2022. Les entreprises publiques et le monde associatif déclarent quant à eux 16 000 projets de recrutements. Les secteurs qui embaucheraient le plus sont les services aux particuliers (54,5 %), les services aux entreprises (14,7 %), la construction (11,8 %) et le commerce (10,3 %). Les métiers en plus forte tension sont les agents d’entretien de locaux, les professionnels de l’animation socioculturelle et les jardiniers.
Consulter les résultats de l’enquête.
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Les femmes, les jeunes et les seniors, principaux bénéficiaires de la hausse de l’emploi

À La Réunion, 49 % des personnes âgées de 15 à 64 ans ont un emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) en moyenne sur 2022, soit deux points de plus qu’avant la crise sanitaire. Cette hausse profite davantage aux personnes traditionnellement les moins insérées sur le marché du travail : les femmes, les jeunes et les seniors. En moyenne en 2022, 46 % des femmes ont un emploi (+ 3 points par rapport à 2019). Le taux d’emploi augmente aussi pour les jeunes alors qu’il stagne aux âges intermédiaires : en moyenne il s’élève à 29 % sur l’année 2022 pour les 15-29 ans (+3 points depuis 2019). L’emploi des jeunes est soutenu par davantage de dispositifs d’accompagnement vers l’emploi (Parcours Emploi Compétences (PEC), les Contrats Initiative Emploi Jeunes (CIE), ou l’Insertion par l’Activité Économique (IAE)). La hausse de l’emploi profite enfin aux Réunionnais plus âgés : 49 % des 50-64 ans ont un emploi en 2022, équivalent au niveau d’avant crise.
En 2022, le chômage au sens du BIT atteint 18 % à La Réunion, niveau qui reste encore très élevé par rapport au niveau national (7,4 % en 2022). Les femmes, profitant davantage de la hausse de l’emploi, sont nettement moins nombreuses à être au chômage en 2022 : leur taux de chômage baisse de 6 points sur la période et atteint 16 % en 2022 (contre 20 % pour les hommes). Le taux de chômage des jeunes de 15 à 29 ans est aussi en baisse en 2022 et s’établit à 32 %.
Étude de l’INSEE

 Actualités économiques régionales

Africa Wealth Report 2023 : Maurice est le 6ème pays le plus riche du continent

La dernière édition de l’Africa Wealth Report publiée en début de mois par Henley & Partners présente le classement des pays les plus riches d’Afrique en se basant sur le nombre de grandes fortunes résidentes. L’Île Maurice se classe ainsi en 6ème position avec 4 900 millionnaires en dollars, soit une augmentation de 96 % en une décennie. La somme du patrimoine des grandes fortunes y atteint 48 milliards de dollars sur l’île.
Cette performance s’explique par l’ouverture aux investissements étrangers, par des régimes fiscaux attrayants, par l’essor du marché boursier local, et par un environnement global favorable au commerce compétitif.
Dans ce classement, l’Afrique du Sud se hisse au 1er rang avec 37 800 millionnaires résidents, suivie par l’Égypte, le Nigéria, le Kenya et le Maroc. Ce « big five » représentent 56 % des grandes fortunes d’Afrique.
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Séminaire de banquiers centraux internationaux sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme à La Réunion

L’Institut Bancaire et Financier International, l’organisme de formation externe de la Banque de France, organisait les 19 et 20 avril à Saint-Denis de La Réunion un séminaire pour l’océan Indien sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT).
Ce séminaire réunissait les experts de LCB-FT des banques centrales africaines francophones (Madagascar, Djibouti, Maurice et Comores) et était animé par Jean-François Cotier, inspecteur général responsable du pôle LCB-FT à la direction du contrôle sur place de l’ACPR. Le séminaire portait plus précisément sur les bonnes pratiques en matière de LCB-FT associées aux recommandations 26 (Réglementation et contrôle des institutions financières) et 27 (Pouvoirs de autorités de contrôle) du Groupe d’action financière (GAFI). La présentation donnait notamment l’occasion à Jean-François Cotier de partager son expérience sur les réussites et les voies de progrès en matière de LCB-FT à l’issue de la revue de la France par le GAFI (2020-2022).
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Madagascar : plus de 18 millions d’habitants n’ont pas accès à l’électricité

Selon la Banque Mondiale, Madagascar atteint la 13ème place des pays les moins électrifiés au monde avec plus de 18 millions d’habitants n’y ayant pas accès. En 2020 en moyenne, 48 % de la population d’Afrique Subsaharienne y a accès, contre 34 % à Madagascar. Des progrès ont bien été réalisés dans l’accès à Internet, dont l’utilisation est passée de 5 % de la population en 2016 à 22 % en 2021. Néanmoins, le taux de pénétration reste l’un des plus faibles au monde et se situe bien en deçà de la moyenne régionale de 33 % pour l’Afrique subsaharienne.
Afin d’accélérer ces progrès, la Banque Mondiale a accordé un crédit de 400 millions de dollars à Madagascar pour le financement du projet DECIM (Connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion à Madagascar). Ce programme a pour objectif de fournir un accès à l’électricité à 10 millions de personnes supplémentaires (de 34 % à 67 % de la population). Le projet DECIM a aussi pour but d’améliorer le secteur du numérique en donnant accès à Internet à 3,4 millions d’utilisateurs supplémentaires et une connexion à 2 000 centres de santé et écoles aux énergies renouvelables et aux services numériques.
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Publication des Tendances conjoncturelles au 4e trimestre 2022

Le 2 mars 2023, l’IEDOM a publié les Tendances conjoncturelles au 4e trimestre 2022 à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette note analyse l’évolution de la conjoncture économique de l’archipel et conclut à une activité économique nuancée en fin d’année.
Cette note se complète d’annexes statistiques, une compilation de données à destination du grand public, disponibles ici.

 Actualités économiques locales

Lancement d’une enquête sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises en 2023 à Saint-Pierre-et-Miquelon

Au regard des difficultés de recrutement importantes sur le territoire, Pôle emploi Saint-Pierre-et-Miquelon lance une collecte d’identification des besoins en recrutement auprès des entreprises locales. Lire la suite
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Mise en place de deux nouvelles aides dans le cadre du partenariat Collectivité Territoriale et EDF

Dans le cadre de l’accord-cadre pour la maîtrise de la demande en électricité 2022-2023 entre la Collectivité Territoriale et EDF, deux nouvelles aides sont disponibles depuis le 1er janvier 2023. Lire la suite
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Renouvellement du dispositif du Bouclier Qualité Prix en 2023

Un nouvel accord de modération des prix a été conclu entre l’Etat et le partenaire commercial Super U le 10 mars, renouvelant le dispositif du Bouclier Qualité Prix (BQP) en 2023. Lire la suite

 Actualités économiques régionales

La politique de resserrement quantitatif se poursuit au Canada et aux Etats-Unis

Le 8 mars, la Banque du Canada (BoC) annonce maintenir son taux directeur à 4,50 % et poursuit ainsi son resserrement quantitatif pour faire face à l’inflation. Le 22 mars, la Fed annonce, quant à elle, remonter son taux directeur de 25 points à 5,0 %. Les banques centrales indiquent se tenir prêtes à relever une nouvelle fois leur taux directeur si l’évolution de la conjoncture le nécessite. Lire la suite
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Le PIB canadien reste inchangé au 4e trimestre 2022

Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Canada plafonne en fin d’année après avoir enregistré cinq hausses trimestrielles consécutives. Lire la suite
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La monnaie unique poursuit sa tendance positive au 1e trimestre 2023

L’euro progresse de nouveau sur trois mois face au dollar canadien (+2,1 %) et atteint son plus haut niveau depuis septembre 2021 soit 1,474 dollar canadien en mars 2023. Sur un an, le taux de change euro/ dollar canadien bondit de +6,1 %. Lire la suite