La lettre de l'Institut d'émission
Septembre 2022

 
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 La voix des Banques centrales

Déclaration de politique monétaire

Déclaration de politique monétaire - Francfort-sur-le-Main, le 8 septembre 2022

Conférence de presse de Christine Lagarde, présidente de la BCE, Luis de Guindos, vice-président de la BCE

Le Conseil des gouverneurs a décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 75 points de base. Cette mesure importante anticipe la transition du niveau actuellement très accommodant des taux directeurs vers des niveaux qui assureront le retour au plus tôt de l’inflation vers notre objectif de 2 % à moyen terme. Sur la base de notre évaluation actuelle, nous prévoyons de continuer à augmenter les taux d’intérêt au cours des prochaines réunions afin de freiner la demande et d’éviter le risque d’un glissement à la hausse persistant des anticipations d’inflation Nous réévaluerons régulièrement notre trajectoire monétaire à l’aune des informations disponibles et de l’évolution des perspectives d’inflation. Nos futures décisions relatives aux taux directeurs resteront dépendantes des données et continueront d’être prises réunion par réunion.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Des délais de paiement toujours longs en outre-mer malgré la crise sanitaire

Les retards de paiement constituent une faiblesse structurelle des entreprises ultramarines. En incitant à accélérer le recouvrement des créances clients, la crise sanitaire a permis une baisse significative du besoin de trésorerie lié aux délais de paiement. Néanmoins, les entreprises confrontées aux retards les plus longs n’ont pas bénéficié de cet allègement.

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 Actualités économiques locales

BTP : état des lieux des infrastructures en chantier

La saison sèche permet la reprise d’une cadence plus soutenue des chantiers en cours sur le territoire.

Concernant les établissements scolaires, seul le lycée du Larivot a ouvert pour la première fois pour cette rentrée 2022. Le collège VI de Saint-Laurent-du-Maroni devrait quant à lui être opérationnel en 2023 (alors qu’il était initialement prévu en 2018). La cité scolaire de Saint-Georges de l’Oyapock est quant à elle en travaux depuis deux ans. Elle comprendra un lycée, un collège, un internat, des logements de fonction, une salle polyvalente et un gymnase sur 8 hectares. Elle devrait aussi être livrée en 2023.

Pour rappel, les montants en jeu sont importants et donc de nature à dynamiser l’activité du BTP. Le Contrat de Convergence et de Transformation (CCT) 2019-2022 est ainsi doté de 15,5 M€ de crédits contractualisés par l’État et de 75,7 M€ de la CTG pour la construction et l’extension de collèges et lycées.

Par ailleurs, les travaux liés au TCSP (transport en commun en site propre) devraient eux aussi se terminer en 2023, permettant de relier les Maringouins à Mont-Lucas par 10,7 km de réseau de transport. L’hôtel de police d’une capacité de 800 fonctionnaires est quant à lui prévu pour 2024.

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Les prix des carburants continuent de baisser

Au 1er septembre, le prix de l’essence est de 1,76 €/l (soit une baisse de 27 centimes sur un mois) et le prix du gazole est de 1,78 €/l (soit une diminution mensuelle de 20 centimes). Le prix de la bouteille de gaz est fixé à 24,48 € contre 24,57 € au mois d’août (soit une baisse de 9 centimes).

La remise carburant de l’État, décidée suite à l’augmentation des prix des produits pétroliers due à la guerre russe en Ukraine, est passée à 25 centimes pour les mois de septembre et d’octobre (contre 15 centimes par litre auparavant). Par ailleurs, la CTG a annoncé qu’elle allait baisser de 5 centimes par litre les revenus qu’elle perçoit sur l’achat de carburants.

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L’inflation plus élevée en Guyane qu’au niveau national au mois de juillet

L’IPC mesuré par l’Insee indique une hausse des prix de l’ensemble des produits en Guyane de 1,9 % sur un mois, contre 0,4 % pour l’ensemble du pays. Cette augmentation est plus élevée qu’au mois de juin (+1,0 %) et est portée par les évolutions marquées des prix de l’énergie et des services (respectivement +3,9 % et +3,1 % sur un mois).

Sur 14 mois, ces hausses sont enregistrées à 25,3 % pour l’énergie et 6,7 % pour les services. Les produits énergétiques restent donc le poste subissant la plus forte inflation sur l’année, fortement impactés par la conjoncture internationale. La guerre russe en Ukraine et la dépréciation de l’euro par rapport au dollar affectent fortement les prix des matières premières.

Les prix de l’alimentaire subissent quant à eux une hausse légèrement plus modérée qu’au mois de juin (+0,8 %), même si elle demeure importante sur 14 mois (+6,2 %). Les produits manufacturés, très peu impactés par la pression inflationniste, stagnent au mois de juillet.

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Politique : les représentants des Outre-Mer rencontrent des membres du Gouvernement

Les élus d’Outre-Mer ont été conviés à un « dîner de travail » avec Emmanuel Macron, Elizabeth Borne, Gérald Darmanin et les préfets afin de trouver des solutions concrètes aux problématiques soulevées, notamment par l’appel de Fort-de-France.

Pour rappel, l’appel de Fort-de-France a été signé par 7 représentants de la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin, la Guyane, La Réunion et Mayotte en mai 2022, à l’occasion de l’élaboration de la nouvelle stratégie pour les régions ultrapériphériques (RUP) à l’échelle européenne. Les signataires mettaient ainsi en lumière la « situation de mal-développement structurel » et des fortes inégalités dont souffrent les territoires d’Outre-Mer. Il invitait le Gouvernement à établir un nouveau cadre d’application des politiques publiques, afin qu’elles soient davantage adaptées aux nécessités et spécificités locales, particulièrement en termes de vie chère, d’accès aux soins, à l’éducation, à l’emploi et au logement. Le texte insiste également sur la valorisation des atouts géostratégiques et écologiques de ces territoires.

Préalablement à ce dîner de travail, Gabriel Serville a eu l’occasion de s’entretenir avec le ministre délégué Jean-François Carenco. Les thématiques centrales de la discussion ont été l’insécurité et l’évolution statutaire de la Guyane. Parmi les mesures annoncées, la préfecture a répondu aux demandes locales par l’envoi d’un 7e escadron pour faire face à la recrudescence des actes de violence et du nombre d’homicides en Guyane. Les réflexions devraient se poursuivre pendant les assises de la sécurité à la fin du mois. Concernant l’évolution statutaire qui devrait permettre une plus grande autonomie du territoire, l’État s’est déclaré prêt à accompagner la Guyane si nécessaire. Selon les mots du président de la CTG, « une fenêtre de tir » devrait se situer fin 2023 ou début 2024 pour poursuivre le travail entamé à ce sujet.

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Santé : les trois hôpitaux de proximité seront opérationnels dans sept mois

Les centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS) seront transformés en hôpitaux de proximité d’ici sept mois, pour les communes de Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges. L’addition de six à huit lits permettra de couvrir 30 % des besoins en hospitalisation (qui s’effectue actuellement sur le littoral). Le personnel devrait doubler avec la présence d’un urgentiste 24h/24. Les espaces collectifs seront agrandis, les chambres adaptées aux standards hospitaliers et une zone pédiatrie sera créée. Les antennes de pharmacie hospitalière et un espace de restauration ouvriront également, etc. Ces changements sont estimés à 4 M€ au total.

Ils devront toutefois être complétés à moyen-long terme, du fait de la forte croissance démographique du territoire.

Plus globalement, l’offre de soins en Guyane souffre de retards conséquents par rapport aux Antilles et à la France hexagonale, tant en termes de capacités de lits qu’en nombre de médecins présents sur le territoire. Le secteur de la santé est d’ailleurs en restructuration, avec principalement l’ouverture d’un centre hospitalier régional universitaire (CHRU) prévue en 2025. Celui-ci permettra notamment l’augmentation des capacités en matière de lits, la création de postes, l’amélioration de la formation et de la recherche médicale, de la logistique et de l’usage du numérique, etc.

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Transport : le Malani opérationnel d’ici fin 2023

Le Malani, nouveau bac fluvial devant remplacer La Gabrielle pour effectuer les traversées du fleuve entre Albina et Saint-Laurent-du-Maroni, était arrivé en Guyane en février 2022. En l’absence de ponton côté Suriname, celui-ci n’était pas encore entré en service.

Les participants au projet pour construire la cale et le ponton à Albina se sont réunis pour convenir d’un budget commun, incluant des fonds européens, de la CTG et de la CCOG qui viennent s’additionner aux ressources des autorités surinamaises. Le budget total est fixé à 4,7 M€, soit un coût nettement plus élevé que les premières estimations (qui oscillaient entre 2 et 2,7 M€). La mise en service est prévue pour fin 2023.

Parallèlement, La Gabrielle ne fonctionne toujours qu’en charge réduite et à marée haute depuis l’effondrement du ponton d’Albina au mois de mai.

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 Actualités économiques régionales

La déforestation amazonienne représente 26 % de la région

La Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien (Coica) s’est réunie pour un 5e sommet à Lima, comprenant une délégation guyanaise d’une dizaine de personnes. Les pays participants ont discuté d’un rapport démontrant que la déforestation en Amazonie représentait au total 26 % de la région, point de non-retour selon les experts. En parallèle, il a été rappelé l’urgence d’endiguer l’orpaillage illégal. Au Brésil, l’extraction illégale d’or a augmenté de 44 % en un an en 2021. L’institut national de recherches spatiales a de plus estimé que l’orpaillage a été directement lié à la déforestation de 121 km² de la forêt amazonienne, touchant dans 23 % des cas des réserves indigènes ainsi que d’autres zones protégées. Le Para (état du nord du Brésil) serait principalement concerné par ce genre de pratiques. Enfin, le coût socio-environnemental de l’orpaillage illégal s’est élevé à environ 7,5 milliards d’euros de janvier 2021 à juin 2022, un montant quasiment égal à la valeur de l’or extrait sur cette même période.

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Le Suriname souhaite que le FMI soit plus flexible

Les réformes menées par le Gouvernement du Suriname devraient, selon son président Chan Santokhi, permettre au pays de retrouver une économie saine. Dans l’attente, il demande au FMI plus de flexibilité et de souplesse vis-à-vis du calendrier de remboursement du prêt contracté en 2021. Un plan de 3 ans avait été en effet été signé en 2021 pour mettre en œuvre des réformes structurelles dans le pays, pour un montant de 690 M$.

Le Gouvernement compte sur des revenus futurs issus de l’exploitation pétrolière d’ici 2025. Suite aux nombreuses découvertes de gisements sur la côte, le pays a décidé d’investir pleinement dans cette voie. Le président rencontre la directrice du FMI Kristalina Georgieva fin septembre afin de convenir d’une nouvelle stratégie.

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Les Chiliens rejettent la nouvelle Constitution

Le 4 septembre 2022, les Chiliens étaient invités à se prononcer par référendum sur la nouvelle Constitution du pays, rédigée par une Assemblée constituante depuis plus d’un an. L’élaboration d’un nouveau texte fondamental était un élément phare du programme du président Gabriel Boric, et un héritage des mouvements sociaux de 2019. Pays fortement inégalitaire, le Chili s’était prononcé en octobre 2020 à 79 % pour l’écriture d’une nouvelle Constitution qui garantirait notamment davantage de droits sociaux et romprait avec le passé. La présente Constitution date en effet de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) et a représenté un élément emblématique de l’ultralibéralisme.

Le référendum rejetant à près de 62 % le texte retenu par l’Assemblée Constituante témoigne d’un sursaut de la frange conservatrice du pays. Les 154 membres de l’Assemblée constituante prévoyaient en effet plusieurs propositions novatrices telles que la garantie d’un droit à l’éducation, à la santé publique, à une retraite, à un logement, de nouveaux droits pour les peuples autochtones ainsi que l’inscription constitutionnelle du droit à l’avortement. Le rejet du texte a été particulièrement marqué au sud et au nord, où un état d’urgence a été déclaré suite à une forte recrudescence de l’insécurité.

Le processus constitutionnel se poursuit pour proposer une nouvelle version de la Constitution.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Petit déjeuner de conjoncture

Le vendredi 23 septembre, une dizaine de chefs d’entreprise et de directeurs financiers, participant à l’enquête de conjoncture, ont répondu présents à l’invitation de l’agence autour d’un petit déjeuner de conjoncture.
Florence MAR-PICART, directrice de l’agence, a ouvert les débats en rappelant le rôle de l’IEDOM en Martinique. Adrien BOILEAU et Michèle ROVELA-MARTHELY, du Service des Études, ont ensuite expliqué les spécificités de l’indicateur du climat des affaires puis présenté les tendances conjoncturelles au 2ème trimestre 2022. Cette présentation a donné lieu à des échanges nourris sur les enjeux auxquels les entreprises font actuellement face en Martinique.

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Journée Nationales d’Action contre l’Illettrisme

Dans le cadre de la 9e édition des Journées nationales d’action contre l’illettrisme, l’agence de l’IEDOM Martinique s’est mobilisée aux côtés de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI). Du 8 au 15 septembre, plusieurs actions ont été organisées autour du thème « Lutter contre l’illettrisme au travail, on est tous concernés ».
À ce titre, le 9 septembre, Hervé LOUIS-JEAN, correspondant EDUCFI à l’agence IEDOM Martinique, a animé une visioconférence à la Mission locale du Nord de la Martinique pour sensibiliser le public autour des questions des moyens de paiement, du budget et des arnaques. Cette présentation a réuni 162 jeunes et 6 travailleurs sociaux du nord de la Martinique.

 Actualités économiques locales

- Comptes économiques rapides de Martinique : rebond du PIB de 2,6 % en 2021

Le partenariat CEROM, composé de l’IEDOM, de l’INSEE et de l’AFD, publie les comptes économiques rapides pour la Martinique. En 2021, la croissance économique de la Martinique s’établit à 2,6 % en volume, après le recul de 3,7 % en 2020, expliqué par la crise sanitaire. Ce rebond est plus faible que celui enregistré à l’échelle nationale (+6,8 %) mais plus important que celui observé en Guadeloupe (+1,9 %). L’économie martiniquaise s’est montrée plus résiliente face à la crise sanitaire et aux blocages résultant de la crise sociale de la fin d’année.

La croissance du PIB est portée principalement par l’investissement (+8,2 %) qui bondit et dépasse son niveau d’avant-crise et par la consommation des ménages (+3,0 %). La consommation publique (+2,4 %) joue également son rôle de soutien à l’activité. Les exportations (-3,6 %) pâtissent encore d’un secteur touristique sinistré par les périodes de restrictions sanitaires. Enfin, le redémarrage de la croissance s’accompagne d’un redressement des importations (+4,1 %).

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Une campagne cannière 2022 décevante

La campagne cannière s’achève sur un constat décevant. L’absence de solution pour lutter contre l’enherbement, le dérèglement climatique et les difficultés à renouveler les parcelles pèsent sur la quantité de canne récoltée. Le volume de canne broyée diminue d’environ 10 % sur an à 189 241 tonnes. La quantité dédiée aux distilleries (85 % du volume de canne broyée) s’inscrit en baisse de 4,4 % sur un an comme celle destinée à la sucrerie (-25,7 %).

En 2022, le déficit de canne pénalise la filière qui peine à faire face à la demande des différents marchés. Au total, ce sont 80 000 tonnes de cannes qui manquent pour satisfaire la demande des distilleries (60 000 tonnes) et de la sucrerie (20 000 tonnes).
Ce déficit affecte l’activité de la sucrerie qui doit arbitrer entre la production de sucre et de rhum notamment pour assurer son contingent (11 000 HAP). Au niveau des distilleries, la production de rhum accuse une légère baisse et la rentabilité est pénalisée par l’alignement de la vignette de la sécurité sociale (+2,4€ /bouteille en 2022).

La filière AOC voit apparaître deux nouveaux opérateurs en 2022 : les rhums Baie des Trésors (exploitation du Galion à Trinité) et les rhums Braun et Quesnesson (habitation Grand Fond au Marin). Deux autres (Habitation Lajus au Carbet et distillerie Hardy) devraient la rejoindre prochainement.

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- Le trafic de l’aéroport Aimé Césaire en hausse et l’arrivée de deux nouvelles compagnies

À fin août 2022, le trafic passagers à l’aéroport Aimé Césaire atteint 1,2 million de passagers, soit un quasi-doublement sur un an et se rapproche de son niveau de 2019 (plus de 80% du trafic réalisé en 2019). Ce rebond tient au dynamisme des liaisons entre la Martinique et l’Hexagone.
Cette embellie devrait se poursuivre avec l’arrivée de nouvelles compagnies. En effet, ETF Airways, compagnie aérienne croate, a annoncé la création de Fly-Wi pour relier Fort-de-France à Paris d’ici fin 2022. Par ailleurs, depuis septembre, la compagnie low-cost Arajet, basée en République Dominicaine, assure des liaisons entre Santo-Domingo, les Amériques et la Caraïbe.
Par ailleurs, le comité martiniquais du tourisme (CMT) poursuit ses actions de valorisation du territoire. Le 27 septembre la présidente du CMT et la présidente de l’association Martinique Réserve mondiale de Biosphère ont signé une convention permettant de lever des fonds auprès de fondations et d’organismes internationaux pour financer la mise en place de formations pour les guides touristiques et de valoriser le logo « Martinique Réverse mondiale de Biosphère ».

 Actualités économiques régionales

Rencontre entre les ministres du tourisme de l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO)

Le 13 septembre s’est tenue à Grand Cayman une rencontre extraordinaire du Conseil des ministres du tourisme de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) sous la présidence de Denise Charles, ministre du Tourisme, des Transports internationaux et des Initiatives maritimes du Commonwealth de la Dominique. Des ministres du tourisme d’Antigua-et-Barbuda, de Sainte-Lucie et d’Anguilla étaient présents. Un certain nombre de hauts fonctionnaires d’autres États et territoires de l’OECO étaient également présents.

Les réunions ont permis de faire le point sur les travaux en cours au sein de la Commission tourisme au sujet du 11e programme d’amélioration du tourisme dans le cadre du Fond européen de développement. Elles ont également donné lieu à des interventions autour des thèmes liés au tourisme communautaire, historique et patrimonial et d’apporter un éclairage sur la campagne de communication sur les niches potentielles au sein des pays membres.
La rencontre a porté sur les préoccupations courantes relatives aux voyages intra régionaux notamment en termes de déplacement. Les échanges ont abouti à des recommandations permettant de favoriser les initiatives.

Les ministres se sont également engagés à entretenir un dialogue régulier avec pour objectif de faire converger les réglementations nationales.

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 2ème trimestre 2022

L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) publie les tendances conjoncturelles du 2ème trimestre 2022 à Mayotte. Cette publication présente l’environnement des affaires et les évolutions conjoncturelles du trimestre.
Pour plus d’informations, consultez la publication en ligne sur le site de l’IEDOM

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Partenariat CEROM – 10 ans de la départementalisation

Les partenaires CEROM (Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer) ont collaboré à une analyse des évolutions macroéconomiques de Mayotte après la départementalisation. Cette étude est constituée de 4 publications complémentaires qui portent respectivement sur l’évolution macroéconomique de l’île (pilotage par l’Insee), sur l’activité et le système bancaires (IEDOM), sur l’emploi et le chômage (Insee), ainsi que sur les collectivités locales sous l’angle des investissements, de la fiscalité et de l’emploi public (AFD).
Pour plus d’informations, consultez le dossier de presse sur le site CEROM.

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Tableau de bord CEROM Mayotte – 2ème trimestre 2022

Le tableau de bord CEROM présente plusieurs indicateurs macroéconomiques et sectoriels à destination du grand public afin d’appréhender les évolutions conjoncturelles chaque trimestre.
Les chiffres marquants du trimestre sont, en glissement annuel :
• Indicateur du climat des affaires : -3,6 points
• Importations : +27,1 %
• Immatriculations de véhicules neufs : -9,3 %
Pour plus d’informations, consultez la publication en ligne sur le site CEROM

 Actualités économiques locales

Plus de 10 000 naissances en 2021 et décès en forte hausse

Après une baisse en 2020, les naissances repartent à la hausse : 10 600 bébés sont nés à Mayotte en 2021, soit 1 430 de plus qu’en 2020 (+16 %) et 840 de plus qu’en 2019 (+9 %). La fécondité retrouve son niveau des années 2018 et 2019 et continue d’être portée par les mères de nationalité étrangère, comorienne pour la plupart. Ces dernières donnent naissance aux trois quarts des bébés nés en 2021, comme les cinq années précédentes. De janvier à juillet 2022, 6770 enfants sont nés à Mayotte, soit 3 % de plus par rapport à la même période en 2021. En lien avec l’épidémie de Covid-19, les décès augmentent fortement à Mayotte en 2021 par rapport à 2019. Ainsi, 1 140 personnes résidant sur l’île sont décédées en 2021, soit 370 de plus au’en 2019 (+47 %). Cette hausse de la mortalité touche particulièrement les personnes agées de 65 ans ou plus mais également les 50-64 ans contrairement au niveau national. De Janvier à Juillet 2022, 550 personnes domiciliées à Mayotte sont décédées, soit 19 % de plus par rapport à la même période en 2019, mais en net retrait par rapport à 2020 et 2021.

Pour plus d’informations, consultez la publication de l’INSEE

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Une rencontre organisée par le club Export Réunion à Mayotte

Durant la semaine du 12 au 16 septembre, a eu lieu la première mission collective du Club Export Réunion à Mayotte. Plusieurs échanges entre acteurs publics et privés étaient prévus afin d’établir des relations commerciales pérennes entre les deux îles. Le club Export Réunion a pour objectif d’organiser et de structurer une filière d’exportation dynamique pour les entreprises. De nombreux secteurs ont besoin de recruter, notamment dans les services, le bâtiment, la santé. La mise en place d’une ligne pour le transport de camions entre le port de Longoni et Dzaoudizi, en Petite Terre, d’ici janvier prochain, est un exemple du dynamisme de Mayotte. À terme, ce projet pourra faciliter et développer les échanges avec l’île de la Réunion. Le club Export peut alors permettre de structurer et rendre pérenne un rapprochement économique entre les deux îles mais aussi développer la stratégie d’exportation des entreprises mahoraises à l’international.

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Écoles et administrations ont fermé le jeudi 15 Septembre pour dénoncer l’insécurité

La quasi-totalité des communes ont fermé leurs établissements à l’appel de plusieurs élus, alors que l’île est le théâtre régulier d’affrontements entre bandes ou avec les forces de l’ordre. L’appel a été entendu par les maires, dont 15 sur 17 ont signé un arrêté pour fermer les écoles. Madi Madi Souf, président de l’association des maires de Mayotte est à l’origine du mouvement. Des collectifs citoyens mahorais se sont associés à l’action en appelant la population à se rassembler à Mamoudzou, le chef-lieu du département, où quelques 200 personnes ont manifesté pour dénoncer l’insécurité.

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Mayotte veut développer le tourisme autour d’activités de loisirs

150 idées ont émergé des ateliers de concertation et d’échange mis en place il y a un an. Parmi elles, 15 projets ont été retenu pour permettre à Mayotte de proposer des activités touristiques différentes et innovantes. Les futurs candidats, qui ont jusqu’au 30 octobre pour déposer leur dossier, devront notamment respecter les critères « d’écotourisme et des loisirs écotouristique ». Il est proposé 4 grandes familles de projets, dont la création de bases dîtes « nature ». Un première appelée « Adrénaline », une deuxième nommée « ludique », un peu plus destinée aux enfants avec des aires de jeux, une autre encore pour être une balnéothérapie, et une quatrième appelée « Zen », avec la présence de balançoires dans une atmosphère calme et détendue. 4 bases nautiques sont également au programme. Enfin, les projets de restauration font aussi partie des idées retenues. Le but de cet appel est avant tout d’aider les porteurs de projet et de faciliter la réalisation de celui-ci. Ils seront accompagnés durant 2 ans. La première année, ils seront épaulés sur les aspects techniques et la recherche de financements tandis que sur la deuxième, une aide leur sera apportée sur leur gestion au quotidien.

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Un délai et un coût plus importants que prévus pour la piste longue à Mayotte

En marge du comité de pilotage, ce mercredi, la préfecture de Mayotte et la direction générale de l’aviation civile ont annoncé un commencement des travaux « courant 2026 ». Si l’allongement de la piste actuelle est bien le scénario retenu, cela implique son réhaussement et la construction de protections contre les risques naturels, soit une nouvelle facture « entre 550 et 700 millions ». Si deux choix étaient possible, celui ayant été enteriné prévoit une piste provisoire de 1 840 mètres située au nord du site actuel. Ensuite, la piste longue sera un allongement de celle existante vers le sud dont le but est d’atteindre 2 600 mètres.

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Au deuxième trimestre 2022, le climat des affaires reste très favorable à La Réunion, dans un contexte marqué par la hausse des prix

L’IEDOM publie les Tendances conjoncturelles relatives au 2ème trimestre 2022. Malgré les incertitudes liées à la guerre russe en Ukraine et à ses conséquences sur l’activité des entreprises réunionnaises, le climat des affaires reste très favorable à La Réunion. L’indicateur du climat des affaires s’établit à 118,4 et demeure nettement supérieur à son niveau de longue période (100). Les professionnels interrogés soulignent une amélioration des niveaux de trésorerie et rehaussent leurs prévisions d’investissement pour les douze prochains mois. L’activité est également bien orientée dans l’ensemble des secteurs. Dans un contexte marqué par la forte augmentation des prix des matières premières, les dirigeants déclarent également une progression significative des prix de vente. Les professionnels émettent des inquiétudes concernant la persistance de ces tensions inflationnistes et anticipent une détérioration plus importante de leurs charges d’exploitation. Pour autant, les perspectives pour le trimestre suivant restent favorables et l’activité devrait se maintenir.

Retrouvez l’analyse complète dans les Tendances conjoncturelles du 2ème trimestre 2022

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Les taux de crédit à La Réunion au deuxième trimestre 2022

L’IEDOM publie deux notes de conjoncture financière relatives au coût du crédit à La Réunion :
• Taux des crédits aux entreprises au 2ème trimestre 2022
• Taux des crédits aux particuliers au 2ème trimestre 2022
Au 2ème trimestre 2022, les taux des crédits aux entreprises demeurent à un niveau bas. Si les taux de crédits à l’équipement restent relativement stables, ceux de trésorerie diminuent de 78 points de base ce trimestre. Les taux des crédits aux particuliers remontent légèrement, en particulier le taux moyen des crédits à l’habitat qui reste toutefois en dessous de son niveau d’avril 2021.

La note sur les taux des crédits aux entreprises est disponible ici

La note sur les taux des crédits aux particuliers est disponible ici

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Les défaillances d’entreprises se stabilisent à un niveau bas au deuxième trimestre à La Réunion

Au deuxième trimestre 2022, le nombre de défaillances (entreprises placées en redressement ou en liquidation judiciaire) à La Réunion se maintient à un niveau bas avec 136 enregistrements (135 au trimestre précédent). En cumul sur douze mois, le département enregistre 497 défaillances d’entreprises à fin juin 2022, soit une baisse de 0,6 % par rapport à fin juin 2021. Ce nombre demeure inférieur à la période d’avant-crise (694 défaillances à fin mars 2019), traduisant notamment l’effet des mesures de soutien aux entreprises pour faire face à la crise sanitaire. Ces variations doivent néanmoins être interprétées avec précaution puisque la période de référence (juillet 2020 à juin 2021) se caractérise par la fermeture temporaire des tribunaux de commerce, par la modification des dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation des paiements, et par les mesures de soutien en trésorerie permettant d’éviter l’état de cessation des paiements.

Accédez à l’intégralité de la note sur les défaillances d’entreprises ultramarines en cliquant ici

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L’IEDOM poursuit son engagement dans la lutte contre l’illettrisme

Du 8 au 15 septembre 2022, la Banque de France et l’IEDOM se mobilisent pour la 5ème année consécutive aux côtés de l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) à l’occasion de la 9ème édition des Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme (JNAI). Organisées depuis 2014, les JNAI se consacrent en 2022 à la question de l’illettrisme au travail : « Lutter contre l’illettrisme au travail, on est tous concernés ». Au total, l’agence IEDOM de La Réunion a animé 20 ateliers, auxquels plus de 200 personnes issues de publics variés ont pu participer. Ces ateliers ont contribué à sensibiliser les participants sur la gestion du budget, le compte bancaire, les moyens de paiement et les arnaques financières, tout en transmettant les bons réflexes budgétaires et financiers à adopter au quotidien.

 Actualités économiques locales

Fort rebond de la fréquentation touristique extérieure à La Réunion au premier semestre 2022

Sur la première moitié de l’année 2022, La Réunion a accueilli 202 542 touristes extérieurs, un montant en hausse de 154 % par rapport au 1er semestre 2021. Les recettes touristiques progressent quant à elles de 165 % pour s’établir à 171,8 millions d’euros, un niveau proche de celui du 1er semestre 2019 (182 millions d’euros). La clientèle métropolitaine progresse de 146 % par rapport au 1er semestre 2021 et demeure la première clientèle de La Réunion avec 171 631 touristes, soit 84,7 % de la clientèle totale. Les touristes européens (5 % de la clientèle totale) affichent également une nette hausse de 284 %. Les clientèles de la zone océan Indien (9 % de la clientèle totale) viennent principalement de Mayotte et de Maurice, et augmentent de 166 %.

Retrouvez l’intégralité du bilan du 1er semestre 2022 en cliquant ici

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Suite au retard conséquent de la campagne sucrière, le tonnage sera faible

Dans sa note de conjoncture bimestrielle, l’Agreste indique qu’au 4 septembre 347 000 tonnes de cannes ont été broyées, soit 40 % de moins par rapport à la moyenne de ces dix dernières années à la même date. Ce faible tonnage s’explique par le démarrage tardif de la campagne sucrière 2022 suite aux difficiles négociations autour de la convention canne 2022-2027, puis celles liées à la validation du protocole d’échantillonnage de la richesse en sucre dans la canne. Il s’explique aussi par la mise à l’arrêt de l’usine de Bois-Rouge durant dix jours en août. Les prévisions de récolte laissent entrevoir un tonnage qui sera faible, probablement autour de 1,5 million de tonnes. La richesse en sucre cumulée depuis le début de la campagne s’établit à 13,09 % (contre 13,11 % en 2021 et 13,75 % en 2020).

Retrouvez l’intégralité de la note en cliquant ici

 Actualités économiques régionales

Le conseil d’administration du FMI achève la seconde revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de Madagascar

Le 12 septembre, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la deuxième revue du programme économique de Madagascar dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). L’achèvement de cette revue permet le décaissement immédiat d’environ 31,9 millions de dollars US pour couvrir les besoins de financement extérieur et budgétaire, portant le total des décaissements au titre de l’accord à environ 159,7 millions de dollars US (soit 1,1 % du PIB environ). À Madagascar, la croissance de 2022 devrait s’établir à +4,2 % (après +4,3 % en 2021) et l’inflation moyenne annuelle devrait s’accélérer pour atteindre 9,8 %, alimentée par la flambée des prix internationaux du pétrole et des denrées alimentaires.

Pour accéder au rapport du FMI sur l’achèvement de la seconde revue de l’accord au titre FEC, cliquez ici