La lettre de l'Institut d'émission
Juillet 2023

 
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 La voix des Banques centrales

Décisions de politique monétaire de la BCE, le 27 juillet 2023

Communiqué de presse

L’inflation continue de ralentir mais devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période. Le Conseil des gouverneurs est déterminé à assurer le retour au plus tôt de l’inflation au niveau de son objectif de 2 % à moyen terme. Il a par conséquent décidé, ce jour, d’augmenter les trois taux d’intérêt directeurs de la BCE de 25 points de base.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Rapport d’activité 2022 de l’IEDOM

"Nul doute que 2022 restera dans les annales. La nouvelle envolée des prix mondiaux de l’énergie et des matières premières induite par le déclenchement de la guerre en Ukraine a porté les tensions inflationnistes à leur paroxysme. Elle a accentué la grande incertitude alimentée par les stigmates de la pandémie de Covid-19, les effets déjà perceptibles du changement climatique et la transformation numérique. La lutte contre l’inflation a nécessité un resserrement des politiques monétaires et une augmentation des taux d’intérêt. La zone euro n’a pas fait exception.
Dans cet environnement particulièrement exigeant, les territoires français d’Outre-mer, dont la monnaie est l’euro, ont fait preuve de résilience.
Le rapport d’activité que j’ai le plaisir de vous présenter décrit les actions que nous avons menées en 2022 et les résultats atteints"
Ivan Odonnat, président de l’IEDOM Lire la suite

Taux bancaires et cours des devises

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

L’IEDOM publie le rapport annuel économique de la Guyane 2022

L’IEDOM publie le rapport annuel économique de la Guyane 2022. Document de référence, ce rapport offre un éclairage sur la situation économique, sectorielle, monétaire et financière de la Guyane. Il est organisé en quatre chapitres : les caractéristiques structurelles, le panorama de l’économie, des secteurs d’activités, et enfin, l’évolution monétaire et financière. Cet ouvrage rassemble l’essentiel des informations économiques et statistiques disponibles pour le territoire.
En 2022, il relève que l’activité économique a ralentit, dans un contexte empreint d’incertitudes. L’indicateur du climat des affaires (ICA) a perdu 2,4 points, retrouvant ainsi sa moyenne de longue période (100,2 points). Cette baisse de confiance des acteurs économiques du territoire était principalement liée à une inflation élevée et des difficultés d’approvisionnement.
L’emploi salarié privé a quant à lui continué de croître. Cette hausse ne doit toutefois pas masquer des réalités structurelles inquiétantes : les taux d’emploi et d’activité demeurent faibles en Guyane.
En parallèle, dans un contexte de normalisation de la politique monétaire, l’activité bancaire a perdu de son dynamisme en 2022. L’encours sain total a décéléré (+4,7 %), avec un ralentissement marqué des crédits à l’investissement. D’autre part, la collecte des dépôts, affectée par la conjoncture, s’est contractée de 1,3 %.
Rapport annuel économique de la Guyane 2022

 Actualités économiques locales

Changement à la tête de la préfecture

Le Conseil des ministres du 13 juillet a statué sur l’arrivée d’un nouveau préfet en Guyane. Conseiller outre-mer de la Première ministre Borne, Antoine Poussier devrait remplacer Thierry Queffelec à compter du 21 août, en partance pour la préfecture du Haut-Rhin. En fonction depuis décembre 2020, il fut le représentant de l’État, du gouvernement et de l’Europe pendant un peu plus de deux ans et demi, soit plus que son prédécesseur Marc Del Grande, resté moins d’un an et demi.
https://www.franceguyane.fr/actuali...
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Des prix à la consommation guyanais 14 % plus élevés que dans l’Hexagone

En 2022, les prix guyanais sont 14 % plus élevés qu’en France continentale d’après une étude de l’Insee. L’écart s’est accru, avec une estimation de 13 % en 2010, et de 12 % en 2015.
L’alimentation est le poste de dépense où l’écart est le plus élevé, avec des prix 39 % supérieurs en Guyane, suivi par les communications (+35 %), la santé (+17 %), et les dépenses culturelles et de loisirs (+15 %).
L’écart est lui aussi significatif dans les autres DROM, avec +16 % pour la Guadeloupe, +14 % pour la Martinique, +10 % à Mayotte et enfin +9 % à La Réunion.
https://www.insee.fr/fr/statistique...
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Grève illimitée des pilotes guyanais

Alors que la compagnie Air France annonçait le prolongement de la liaison Belem-Cayenne jusqu’à la fin octobre, la situation est plus morose pour les autres opérateurs. Après un conflit en décembre au sujet des revalorisations salariales et des conditions de travail, le syndicat des pilotes d’Air Guyane et Air Antilles, filiales de la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire), s’est de nouveau mis en grève, du 14 au 19 juillet. Il a depuis appelé à un mouvement de grève illimité.
Ce mouvement est largement suivi en Guyane, fragilisant le transport aérien intérieur du territoire. Les voyageurs ont notamment été encouragés à reporter leurs déplacements, face à une desserte réduite.
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l...
https://www.air-journal.fr/2023-07-...
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Relative stabilité du prix des carburants

Au 1er juillet 2023, le prix de l’essence est de 1,89 €/l (stable sur le mois) et le prix du gazole est de 1,66 €/l (soit une hausse mensuelle de 3 centimes). Le prix de la bouteille de gaz de pétrole liquéfié de 12,5 kg est de 19,64 € (soit une baisse de 1,06 €).
https://www.franceguyane.fr/actuali...
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Reprise des travaux de la centrale du Larivot

Après plusieurs recours judiciaires, le chantier de la future centrale du Larivot a pu reprendre le 5 juillet. Une cérémonie officielle posant la première pierre était organisée la veille. Pour rappel, cette centrale sera d’une capacité de 120 MW et remplacera l’actuelle centrale au fioul de Degrad-des-Cannes. EDF favorisera l’émergence d’une filière locale de production d’agrocarburants afin d’alimenter la centrale en biomasse liquide. D’après une étude de l’INRAE portant sur le sujet, les potentiels de production seraient de l’ordre de quelques dizaines de pourcentages des besoins de la centrale à un horizon de dix ans. Par conséquent, l’approvisionnement sera hexagonal ou international dans un premier temps, principalement à base de colza. La mise en service de la centrale est estimée à l’horizon 2026.
https://webissimo.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/formulaire_sar_guyane_cle6332b6.pdf
https://outremers360.com/bassin-atlantique-appli/guyane-reprise-officielle-du-chantier-de-la-centrale-du-larivot
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Un taux d’homicide en Guyane quatorze fois plus élevé qu’à l’échelle française

Comme chaque année, le ministère de l’Intérieur publie les résultats statistiques sur la criminalité en France. Globalement, la délinquance est plus élevée dans les DROM. Sur la période de 2020 à 2022, 1 homicide pour 100 000 a été commis en moyenne par an en France. Ce taux est de 5 pour Mayotte, de 6 en Martinique, 7 en Guadeloupe, et culmine à 14 pour 100 000 habitants en Guyane. Ainsi, le taux enregistré en Guyane est plus proche de ceux de ses voisins : Suriname (7,7) et Guyana (15,2).
En outre, les vols avec armes sont plus fréquents en Guyane : 3,08 pour 1 000 habitants, contre 0,1 en France entière. Le territoire se distingue également par son nombre de mises en cause pour trafic de stupéfiants, de 3 pour 1 000 habitants, contre 0,7 à l’échelle nationale.
https://la1ere.francetvinfo.fr/inse...

 Actualités économiques régionales

Emmanuel Macron rencontre le président du Suriname

Une rencontre bilatérale a été organisée entre Emmanuel Macron et son homologue Chan Santokhi, à l’occasion du sommet entre l’Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes qui s’est tenue à Bruxelles les 17 et 18 juillet. Cette première historique fut l’occasion d’échanger sur la lutte contre le narcotrafic, l’exploration pétrolière, la construction d’un pont sur le Maroni, ou encore sur la santé et la sécurité au sein de la zone frontalière. Enfin, le président Santokhi à convié son homologue à un déplacement officiel au Suriname.
Dans le même temps, au niveau régional, un nouveau Conseil du fleuve s’est déroulé après celui de 2022. Son objectif est de renforcer la coordination autour du bassin du Maroni sur des sujets sécuritaires, environnementaux, de transports, ou de l’orpaillage.
https://www.franceguyane.fr/regions...
https://www.guadeloupe.franceantill...
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Le Guyana prépare sa mutation pétrolière

Le Guyana actualise son cadre juridique sur les activités pétrolières, vieux de quarante ans, de manière à préparer les futures opérations du secteur. Ainsi, une vente aux enchères de 14 blocs d’exploration offshore a été repoussée une nouvelle fois dans l’attente de l’actualisation. Le pays compte sur l’exploitation de ses gisements pour augmenter son PIB par habitant, deux fois inférieur à celui de la France. D’après les estimations, il devrait devenir l’un des pays avec la plus grande production de pétrole par habitant dans les années à venir.
https://la1ere.francetvinfo.fr/guya...
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Préparation de la construction du pont entre le Suriname et le Guyana

Le ministre des Travaux publics surinamien Riad Nurmohamed s’est déplacé au Guyana le 28 juin afin de discuter de l’avancement de l’étude de faisabilité de la construction d’un pont à la frontière des deux pays sur le fleuve Corentyne. Le dossier d’appel d’offres a été remis aux consortiums intéressés par le partenariat public-privé qui encadrera la construction, l’exploitation et l’entretien du pont. Les deux pays, forts de leurs découvertes pétrolières récentes, devraient engranger des recettes importantes dans les années à venir.
https://guyanachronicle.com/2023/06...
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2023

L’économie martiniquaise se stabilise sur un plateau favorable
Au premier trimestre 2023, le climat des affaires en Martinique se stabilise à 106 et évolue toujours sensiblement au-dessus de sa moyenne de long terme (100). Au 1er trimestre 2023, l’enquête de conjoncture de l’IEDOM confirme l’inflexion de la hausse des prix de vente entrevue en fin d’année. Si une majorité d’entreprises observe toujours une augmentation des prix, elles sont moins nombreuses que par le passé à faire ce constat. L’activité a progressé ce trimestre, soutenue par une demande toujours robuste. Ces éléments laissent entrevoir une normalisation de la trésorerie après plusieurs trimestres de tensions, malgré un contexte d’augmentation du coût des intrants, de fin des dispositifs d’aides publiques et de remboursement des premières annuités des PGE (prêts garantis par l’État). Les marchés de l’emploi et du travail (chômage en baisse de 1,1 % sur le trimestre) évoluent toujours de concert avec cette conjoncture favorable.
La hausse des prix, à laquelle l’énergie ne contribue plus, est stabilisée et ne semble pas entraver le dynamisme de la consommation avec des dépenses par carte bancaire en hausse de 10,8 % sur le trimestre (en volume, par rapport au premier trimestre 2022) et des recettes de TVA en hausse d’environ un quart (par rapport au premier trimestre 2022).
La situation des différents secteurs économiques tend aujourd’hui à converger, mais un point de vigilance réside dans l’augmentation des défaillances d’entreprises (près d’un tiers en cumulé sur un an), notamment dans les secteurs du commerce (+62 %) et de l’hébergement-restauration (les défaillances ont doublé). Pour autant, cette hausse peut être interprétée comme un mouvement de normalisation, dans la mesure où le niveau est identique à celui du premier trimestre 2020.
En savoir plus : Tendances Conjoncturelles - 1er trimestre 2023
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L’IEDOM publie son rapport annuel sur les délais de paiement

Selon l’IEDOM, dans l’ensemble des DCOM, plusieurs signes encourageants caractérisent l’évolution des délais de paiement en 2021. Les délais clients et fournisseurs ont nettement baissé pour s’établir respectivement à 55 jours de chiffre d’affaires (-4 jours par rapport à 2020) et 65 jours d’achats (-5 jours). Ce repli est particulièrement marqué dans les secteurs de la construction et du transport-entreposage où le recul atteint une dizaine de jours, une ampleur inédite sur les quinze dernières années. Déjà en 2020, le tarissement des flux de trésorerie consécutif à la crise sanitaire avait conduit les entreprises ultramarines à mener une politique active de recouvrement de leurs créances clients qui s’était traduite par une forte baisse des délais de paiement clients. Par ailleurs, pour la première fois, le délai fournisseur moyen des très petites entreprises (TPE) est inférieur à 60 jours (correspondant au plafond fixé par la Loi de Modernisation de l’Économie du 4 août 2008). Ces évolutions favorables ne doivent pas occulter des situations ponctuellement difficiles. Le solde commercial des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) s’est nettement alourdi en 2021 (+7 jours, à 29 jours de chiffre d’affaires). Si les ETI ne représentent qu’une minorité des entreprises ultramarines, les montants concernés sont néanmoins significatifs et les difficultés des ETI sont susceptibles de se diffuser à une large part du tissu économique.
En savoir plus : Rapport annuel 2022 des délais de paiement pratiqués par les entreprises et les organismes publics des DCOM
À la Martinique, les délais de paiement client pour les entreprises baissent encore en 2021 (-5 jours) mais demeurent supérieurs d’une dizaine de jours à la moyenne nationale : 53 jours (contre 42 jours dans l’Hexagone). Les délais fournisseurs demeurent supérieurs de 4 jours à la limite légale des 60 jours. Par ailleurs, les délais de paiement pour le secteur public local et hospitalier demeurent largement supérieurs au plafond réglementaire. Le délai de paiement dans le secteur public local est fixé à 30 jours et, par dérogation, à 50 jours dans le secteur public hospitalier. En Martinique, il s’établit à 92 jours en moyenne, contre 63 jours dans les DROM et 29 jours dans l’Hexagone.
En savoir plus : L’IEDOM publie le rapport annuel 2022 sur les délais de paiement des DCOM
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EDUCFI : les volontaires du SNU sur la Piste de Mathieu

Comme en 2021 et 2022, l’agence a participé aux 2 séjours de cohésion du Service National Universel (SNU) en animant des séances du jeu « Sur la piste de Mathieu ». Au cours des 2 sessions organisées à l’UCPA du Vauclin, le 16 juin et le 13 juillet, le correspondant EDUCFI a pu sensibiliser les jeunes à la gestion d’un budget de manière ludique et concrète. Cette approche permet de mieux comprendre les démarches bancaires et de mieux appréhender les arnaques financières. Organisés autour du jeu « Sur la piste de Mathieu », les ateliers ont regroupé au total 172 jeunes âgés de 15 à 17 ans. Constitués en équipe, les jeunes ont dû résoudre des énigmes portant sur 7 thèmes : le budget, le compte en banque, les arnaques, le crédit, l’épargne, les moyens de paiement et les assurances pour retrouver la trace de Mathieu disparu depuis plusieurs jours.

 Actualités économiques locales

Enquête de comparaison spatiale des prix 2022

En Martinique, les produits alimentaires sont 40% plus chers que dans l’Hexagone
En 2022, l’écart de prix entre la Martinique et l’Hexagone atteint + 14 %. Cet écart prend en compte les différences de mode de consommation des ménages selon les territoires et est en légère hausse par rapport à 2015 (+2 pts). L’écart de prix varie selon les postes de consommation. Il est particulièrement élevé pour l’alimentation (+40 %), l’un des premiers postes de consommation des Martiniquais, et les services de communication (+37 %). Les prix de la santé, qui représentent 12 % des dépenses d’un ménage martiniquais, sont également plus élevés de 13 %.
Pour en savoir plus, l’étude est disponible en ligne.
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Accord annuel sur le « Bouclier Qualité Prix »

Depuis le 21 juillet 2023, le nouvel accord de modération des prix des produits de grande consommation est applicable. Les négociations, conduites par le représentant de l’État, se sont déroulées entre mars et juin. Pour rappel, ce dispositif définit par l’article L410-5 du code du commerce permet de lutter contre la vie chère en fixant un prix global maximum à une liste limitative de produits de consommation courante. Les produits sont répartis en 4 sous paniers : les produits alimentaires de première nécessité, les produits infantiles, les fruits et légumes frais et les produits d’hygiène et d’entretien de la maison.
L’accord 2023 porte sur 3 listes de produits dont le nombre varie selon le type d’enseigne :
-  Hypermarchés :134 produits pour un prix global maximum de 390 € TTC
-  Supermarchés : 72 produits pour un prix global maximum de 260 € TTC
-  Supérettes : 35 produits pour un prix global maximum de 110 € TTC
En 2023, l’accord couvre plus de produits. Les listes se sont enrichies de 33 produits supplémentaires pour les hypermarchés, 20 de plus pour les supermarchés et de 8 pour les supérettes. De plus, pour tenir compte de la saisonnalité des fruits et légumes, les distributeurs pourront choisir 7 fruits et légumes parmi une liste. Enfin, comme en 2022, les enseignes signataires de l’accord s’engagent à ce que le taux de produits locaux tende vers un objectif de 35 %.
Pour en savoir plus :
https://www.martinique.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Consommation-et-commerce/Lutte-contre-la-vie-chere/Bouclier-Qualite-Prix-2023
https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/economie/quels-sont-les-produits-de-la-liste-annuelle-du-bouclier-contre-la-vie-chere-en-martinique-945132.php
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Le comité interministériel (CIOM) a livré ses propositions

Le comité interministériel des Outre-mer s’est tenu le 17 juillet à Matignon autour d’Élisabeth Borne. La Première Ministre et de 17 ministres ont discuté des mesures destinées à améliorer le quotidien et garantir le mieux vivre dans les territoires ultramarins.
De ces discussions et des consultations préalables organisées dans les territoires a émergé un plan de 72 mesures articulées autour de 6 grandes thématiques :
-  Transformer les économies ultramarines pour créer de l’emploi et lutter contre la vie chère,
-  Améliorer la vie quotidienne dans les Outre-mer,
-  Mieux accompagner les enfants, les jeunes et les étudiants à grandir, à créer, se former, se cultiver et enrichir en compétence les Outre-mer,
-  Garantir un environnement normatif adapté aux spécificités des Outre-mer,
-  Construire l’avenir avec des équipements et des infrastructures adaptées aux nouveaux défis,
-  Assurer une suivi interministériel régulier.
Les 72 mesures annoncées doivent être déclinées pour chaque territoire et feront l’objet d’une procédure législative.
Par ailleurs, Élisabeth Borne a annoncé l’augmentation de l’enveloppe destinée aux investissements pour les infrastructures et les services publics (+28% à 2,3 milliards d’euros sur quatre ans (2024-2027)).
Pour en savoir plus :
https://www.outre-mer.gouv.fr/ciom-comite-interministeriel-des-outre-mer
https://www.gouvernement.fr/dossier-de-presse/comite-interministeriel-des-outre-mer
https://www.senat.fr/salle-de-presse/communiques-de-presse/presse/19-07-2023/ciom-2023-vrai-projet-pour-les-outre-mer-ou-feu-de-paille.html
https://www.rci.fm/deuxiles/infos/Politique/Ce-quil-faut-retenir-des-annonces-du-CIOM
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Fonds structurels européens : 306 millions d’euros à dépenser avant le 31 décembre 2023

Dans le cadre de la programmation 2014-2020 de la politique de cohésion économique et sociale, la commission européenne a attribué une enveloppe de 681 millions d’euros à la Martinique au titre du FEDER (fonds européen de développement régional), de la dotation spécifique pour les RUP et du FSE (fonds social européen). À ce jour, 55% de ces financements ont été utilisés. 306 millions d’euros (45% de l’enveloppe) doivent encore être affectés d’ici le 31 décembre 2023. En effet, les régions ont jusqu’à 3 ans après la fin de la programmation pour utiliser les fonds. Les taux de programmation actuels entre 106 et 115% devraient permettre d’atteindre l’objectif et d’éviter le dégagement d’office.
Pour en savoir plus :
https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/politique/fonds-structurels-la-date-butoir-pour-utiliser-300-millions-deuros-approche-943937.php

 Actualités économiques régionales

Coopération régionale : 45e sommet de la CARICOM à Trinidad et Tobago

Le 45e sommet de la CARICOM s’est tenu du 3 au 5 juillet à Chaguaramas à Trinidad-et-Tobago sous la présidence de Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la Dominique. À cette occasion, l’organisation a célébré ses 50 ans et son Président a réaffirmé l’importance de travailler ensemble notamment sur les problématiques du changement climatique et de la libre circulation des citoyens de l’organisation.
Il a également annoncé que les candidatures de la Martinique et du Curaçao en tant que membres associés de la CARICOM ont été acceptées. La Martinique devient ainsi la première région française à rejoindre la CARICOM. Cette validation par les chefs d’État et de Gouvernement ouvre la voie au travail de négociation des accords. Cette phase devrait être bouclée d’ici la fin du mois d’août 2023. Une fois terminée, elle permettra de définir précisément les contours de l’adhésion, pour une ratification de l’accord en septembre.
Pour en savoir plus :
https://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/politique/la-martinique-rejoint-la-caricom-en-tant-que-membre-associe-943372.php
https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/la-martinique-est-en-passe-de-devenir-membre-associe-de-la-caricom-1411982.html
https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/la-martinique-au-sein-de-la-caricom-quels-inconvenients-et-quels-avantages-1412957.html
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Visite du Premier ministre de Saint-Vincent-et –les-Grenadines à Rabat

Le 20 juillet, le chef de gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines, Ralph Everad Gonsalves a été reçu par son homologue marocain Aziz Akhannouch en présence de la représente permanente de Saint-Vincent et les Grenadines à l’ONU. Les entretiens ont porté sur les moyens de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays d’une part et l’organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) d’autre part.
Les perspectives de renforcement des consultations politiques dans le cadre du mémorandum d’entente signé en mars 2015 et la mise en œuvre des plans d’action relatifs à la coopération sectorielle ont été évoquées. Cette rencontre a été également l’occasion de mettre à jour la feuille de route pour la coopération bilatérale 2023-2025 qui comprend des programmes de coopération et de soutien technique dans de nombreux domaines de développement économique et social comme l’enseignement supérieur, la formation professionnelle, la santé, la pêche maritime, l’agriculture, les énergies renouvelables, etc.
Pour en savoir plus :
https://medias24.com/2023/07/20/akhannouch-recoit-le-premier-ministre-de-saint-vincent-et-les-grenadines/
https://www.yabiladi.com/articles/details/141333/maroc-premier-ministre-saint-vincent.html
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

L’IEDOM publie son rapport annuel économique de La Réunion 2022

L’IEDOM publie son rapport annuel économique de La Réunion 2022. Chaque année, le rapport annuel donne une vision détaillée de la situation économique et financière de notre territoire au travers de données d’ensemble et par secteur.
L’activité économique à La Réunion s’inscrit dans le prolongement de la reprise robuste de 2021 mais néanmoins dans un contexte de forte hausse de l’inflation. Le renchérissement des prix de l’énergie conjugué aux difficultés d’approvisionnement induites par la guerre russe en Ukraine ont augmenté les coûts de production et in fine les prix à la consommation.
La lutte contre l’inflation via le relèvement des taux directeurs de la Banque centrale européenne a contribué à renchérir le coût du crédit. Toutefois, les établissements financiers ont continué à financer la demande de crédit des ménages et des entreprises réunionnaises. La hausse des prix et le maintien de la consommation ont limité la progression de l’épargne des ménages.
Le rapport annuel est accessible en ligne, pour téléchargement dans sa version PDF ou pour consultation en fluid book, dans la rubrique Publications sur notre site
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Le partenariat CEROM publie le bilan économique de l’année 2022 à La Réunion

Dans le cadre du partenariat CEROM l’IEDOM, l’Insee et l’AFD publient les comptes économiques rapides de La Réunion.
L’économie réunionnaise montre des signes de résistances dans ce contexte global pourtant difficile. En 2022, le produit intérieur brut (PIB) augmente de 2,7 %, soit un rythme proche de celui d’avant-crise sanitaire. La croissance est portée à parts égales par la consommation des ménages, celle des administrations publiques et les dépenses touristiques. Malgré une inflation forte, la plus élevée depuis 30 ans (+3,6 % en moyenne sur l’année), le pouvoir d’achat individuel des Réunionnais résiste (+0,7 %).
Note CEROM 2022
Chaque trimestre, le partenariat Cerom (Insee, IEDOM, AFD) publie son tableau de bord qui dresse un état des lieux des principaux indicateurs synthétiques de conjoncture. Le tableau de bord économique de La Réunion de juin 2023, actualisé des données à fin mars 2023, est disponible ici :
Tableau de bord premier trimestre 2023
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Service National Universel : plus de 300 jeunes sensibilisés !

En tant qu’opérateur national délégué de la Banque de France de la stratégie EDUCFI dans les départements d’outre-mer, l’IEDOM contribue au SNU, dispositif organisé par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, qui s’adresse à tous les français et françaises volontaires âgés de 15 à 17 ans, avec pour objectif de les accompagner à leur entrée active dans la citoyenneté.
Des ateliers d’éducation budgétaire et financière ont été proposés par l’IEDOM au cours des séjours de cohésion des mois de juin et juillet.
L’objectif de ces ateliers est de sensibiliser et préparer les jeunes à des problématiques budgétaires et financières du quotidien qu’ils rencontreront en devenant adultes et pour certains, avant même leur majorité : apprendre à élaborer et respecter un budget, appréhender le fonctionnement d’un compte bancaire, comprendre que l’épargne peut être utile pour faire face à des imprévus ou pour financer un projet, mesurer le coût d’un crédit, utiliser des moyens de paiement de manière sécurisée, choisir une assurance adaptée à ses besoins, détecter les fraudes et les arnaques.

 Actualités économiques locales

Comparaison des prix avec la France métropolitaine en 2022

En 2022, les prix sont plus élevés de 9 % à La Réunion par rapport à l’Hexagone. D’une part, acheter un panier de biens et services composé selon les habitudes de consommation d’un ménage vivant en France métropolitaine coûte 12 % plus cher sur l’île que dans l’Hexagone. D’autre part, acheter à La Réunion un panier reflétant les habitudes locales de consommation coûte 5,5 % plus cher que s’il était acheté dans l’Hexagone.
L’alimentation explique en premier lieu cet écart des prix entre les deux territoires. Se nourrir coûte en effet bien plus cher sur l’île que dans l’Hexagone (+ 37 %). À l’inverse, les transports, les charges liées au logement (eau, électricité, etc.) et l’habillement coûtent globalement moins cher à La Réunion.
Étude de l’Insee
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Publication des données de la demande d’emploi au deuxième trimestre 2023

La Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS) a publié les données concernant la demande d’emploi du deuxième trimestre 2023 à La Réunion. Le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne sur le trimestre à 117 520, soit une baisse de 2,9 % en un an. Néanmoins, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans dans cette catégorie augmente de 5,9 %. Le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité (catégories A, B, C) s’établit en moyenne à 153 790 au deuxième trimestre 2023 soit une baisse de 1,9 % sur un an.
Études de la DEETS

 Actualités économiques régionales

Réunion du Comité Interministériel des outre-mer

Le 18 juillet 2023, le Comité interministériel des outre-mer s’est tenu à Matignon. 17 ministres étaient présents dont Elizabeth Borne (Première ministre) et Jean-François Carenco (Ministre des outre-mer) afin de présenter 72 mesures pour garantir une amélioration du quotidien dans les territoires ultramarins.
Ces 72 mesures s’articulent autour de 6 axes :
- Transformer les économies ultramarines pour créer de l’emploi et lutter contre la vie chère
- Améliorer la vie quotidienne dans les outre-mer
- Mieux accompagner les enfants, les jeunes et les étudiants à grandir, créer, se former, se cultiver et enrichir en compétences les outre-mer
- Garantir un environnement normatif adapté aux spécificités des outre-mer
- Construire l’avenir avec des équipements et infrastructures adaptés aux nouveaux défis
- Assurer un suivi interministériel régulier
La réforme de l’octroi de mer fait partie d’une des mesures principales de ce comité. Pour rappel, l’octroi de mer poursuit un double objectif : protéger la production locale et alimenter les budgets des communes et des collectivités territoriales via la taxation des produits importés en provenance de l’Hexagone ou de l’étranger. En 2020, les recettes d’octroi de mer représentaient 37,6 % des recettes réelles de fonctionnement des communes à Mayotte et 26,9 % à La Réunion. Le but de cette mesure est de refonder cette taxe dans un objectif de baisse des prix des produits de grande consommation tout en garantissant le même niveau de recettes des collectivités locales.
Des mesures d’adaptation du cadre normatif aux enjeux spécifiques de Mayotte sont aussi envisagées telles que le renforcement des offres de soins ou la lutte contre l’habitat indigne. Mais aussi la garantie de l’accès à l’eau potable via le financement par l’État d’une deuxième usine de désalinisation dans le cadre du Plan Eau DOM. 
Voir les mesures proposées
 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Publication de la note de synthèse annuelle 2022

En avril 2023, l’IEDOM a publié une note de synthèse sur l’économie de Saint-Pierre-et-Miquelon en 2022. Cette note présente l’évolution conjoncturelle des principaux indicateurs macroéconomiques et sectoriels de l’archipel sur l’année.
L’activité économique en 2022 a été marquée par le retour de l’inflation à un niveau anormalement élevé. La consommation des ménages, en valeur, s’est contractée tandis que l’investissement des entreprises s’est montrée résilient. Sur le plan sectoriel, l’activité halieutique a poursuivi son repli en raison d’une diminution des prises de pêche industrielle alors que la croissance de la pêche artisanale s’est confirmée. La fréquentation touristique, portée par le retour des touristes de croisière, a retrouvé le chemin de la croissance. Enfin, le secteur de la construction a connu une année contrastée. Lire la suite
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Publication du Rapport annuel économique 2022

L’IEDOM a publié le 7 juillet 2023 son Rapport annuel de l’économie de Saint-Pierre-et-Miquelon pour l’année 2022. Ce document dresse le bilan de la situation économique et financière de l’archipel en 2022, au travers de données chiffrées et d’analyses sectorielles.
L’année 2022 a été marquée par la résurgence de l’inflation à des niveaux anormalement élevés. La consommation, en valeur, a fléchi. Le marché du travail a continué de bénéficier d’un faible taux de chômage mais a subi des difficultés de recrutement importantes, conséquence du plein-emploi. Malgré de nombreuses incertitudes, l’activité des entreprises a résisté après une croissance notable en 2021. Enfin, dans un contexte marqué par le durcissement des conditions d’octroi de crédits, le financement bancaire des ménages a progressé quand celui des entreprises s’est replié. Lire la suite
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Publication des Tendances conjoncturelles du 1er trimestre 2023

Le 12 juillet 2023, l’IEDOM a publié les Tendances conjoncturelles au 1er trimestre 2023 à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette note analyse l’évolution de la conjoncture économique de l’archipel et conclut que l’activité économique est marquée par le repli de l’inflation et un rebond de la consommation des ménages en valeur.
Cette note se complète d’annexes statistiques, une compilation de données à destination du grand public, disponibles ici. Lire la suite

 Actualités économiques locales

Consultation publique sur le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Énergie 2019-2028

Dans le cadre de l’élaboration de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, une consultation du public par voie électronique a été lancée du 3 avril jusqu’au 3 mai 2023. Elle a été organisée en application du Code de l’Énergie ainsi que du Code de l’Environnement. Lire la suite
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Visite de M. Jean-François Carenco, Ministre délégué chargé des Outre-mer

Le ministre délégué chargé des Outre-mer, M. Jean-François Carenco était en visite officielle sur l’archipel du 5 au 8 mai. Cette venue a permis au Ministre d’avoir des échanges approfondis et constructifs avec tous les acteurs économiques du territoire. Lire la suite
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Visite sur le territoire de M. Daniel Allain, Ministre du Nouveau-Brunswick

Afin d’entretenir la coopération régionale avec les provinces canadiennes, l’archipel a accueilli durant 3 jours M. Daniel Allain, Ministre des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale du Nouveau-Brunswick. Lire la suite

 Actualités économiques régionales

Les banques centrales maintiennent leur lutte contre l’inflation

Bien que l’inflation à l’échelle mondiale montre des signes de ralentissement, les composantes sous-jacentes de celle-ci s’avèrent encore trop soutenues dans certains pays, notamment au Canada. Aux États-Unis, la Réserve Fédérale américaine (FED) déclare être prête à ajuster l’orientation de sa politique monétaire afin de ramener à long terme l’inflation à sa cible de 2 %. Lire la suite
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Le PIB canadien progresse au 1er trimestre 2023

Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Canada est reparti à la hausse au 1er trimestre 2023 après avoir stagné le trimestre dernier. Lire la suite
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L’EUR/CAD frémit au 2e trimestre

La moyenne des parités de fin de mois du 2e trimestre 2023 est en légère hausse (+0,6 % en g.t.) par rapport au trimestre précédent. Toutefois, à fin juin 2023, l’euro se négociait à 1,4415 dollar canadien, soit son niveau de février 2023 contre 1,4981 dollar canadien pour un euro à fin avril. Depuis mai, la devise canadienne a en effet profité de la hausse des taux directeurs de sa Banque Centrale et s’est donc appréciée à l’égard de l’euro. Bien que la dynamique lui soit défavorable, l’euro s’apprécie sur un an à hauteur de 7,4 %. Lire la suite