Les retards de paiement engendrent pour les entreprises une perte de trésorerie évaluée à près de 713 millions d’euros en 2023
Si en moyenne les délais de paiement se situent en-dessous du seuil légal de 60 jours, 27 % des entreprises ultramarines subissent toujours des retards de paiement. La trésorerie nette susceptible de leur être mise à disposition si aucun retard de paiement n’était constaté s’élèverait à 713 millions d’euros.
Les délais de paiement des entreprises en 2023 sont hétérogènes selon les territoires, et restent particulièrement élevés à Mayotte et en Guyane
À Mayotte, les délais clients augmentent de 3 jours à 59 jours tandis que les délais fournisseurs progressent de 5 jours à 61 jours. Les entreprises mahoraises deviennent ainsi les seules à régler leurs fournisseurs au-dessus du seuil légal. Les délais de paiement restent également particulièrement élevés en Guyane : 53 jours (délais clients) et 52 jours (délais fournisseurs). Ils continuent toutefois de diminuer (-1 jour de chiffre d’affaires et d’achats) pour la troisième année consécutive.
Au niveau sectoriel, les délais clients dépassent toujours le seuil légal de 60 jours dans la construction et le soutien aux entreprises
Les entreprises ultramarines payent leurs fournisseurs en moins de 60 jours, quel que soit le secteur d’activité. Le délai de paiement varie ainsi de 30 jours dans l’hébergement et la restauration à 59 jours dans l’industrie. Pour autant, les résultats sont plus contrastés au niveau du délai de règlement des clients, les entreprises des secteurs de la construction et du soutien aux entreprises subissant en moyenne des retards de paiement de 2 et 8 jours respectivement.
Dans le secteur public, les délais de paiement réglementaires en 2024 sont respectés par l’État mais pas dans les secteurs publics local et hospitalier
En 2024, le délai de paiement moyen de l’État dans les DROM se réduit de 2,3 jours pour s’établir à 19,6 jours. Dans le secteur public local, il s’améliore également pour atteindre 39,2 jours en 2024 (-3,2 jours). Il reste toutefois supérieur au délai réglementaire maximal de 30 jours. Les établissements publics de santé présentent quant à eux un délai de paiement moyen de 121,5 jours, en hausse de 10,1 jours par rapport à 2023. Il est ainsi plus de deux fois supérieur au délai réglementaire maximal de 50 jours.