Page 148 - Rapport annuel économique 2022 - Martinique
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Les infrastructures portuaires secondaires Si Fort-de-France est incontournable, d’autres ports de l’île exercent une activité maritime : Le Robert pour les importations de métal, Saint-Pierre pour les exportations d’agrégats, et Bellefontaine pour les importations du fuel pour la centrale électrique. En 2023, le port du Robert est intégré dans le périmètre du GPMM1. Ce changement de dénomination doit permettre de compléter l’offre du GPMM pour accueillir et sécuriser le transport de marchandises. Le projet consiste à créer un port de cabotage pour le transport de marchandises en vrac. Plus globalement, il s’agit de créer une zone de transformation de matières premières et de produits locaux destinées à la caraïbe et de renforcer l’intégration de la Martinique aux échanges internationaux. Le début des travaux est prévu en 2024. S’agissant de la plaisance, en termes de capacité d’accueil, on dénombre plus de 1 500 places réparties dans les principaux ports de plaisance (Le Marin avec 830 places à quai et 100 bouées d’amarrage, l’Étang Z’Abricots doté de 340 anneaux et d’un parc à bateaux de 130 places, Les Trois-Îlets avec une centaine de places, Le François, Le Robert, Case-Pilote, etc.). Le Marin est aujourd’hui la plus grande base de plaisance de la Caraïbe Sud au regard de sa capacité d’accueil. LES OUTRE-MER SE DISTINGUENT, AU NIVEAU RÉGIONAL, PAR LEUR CONNECTIVITÉ MARITIME Du fait de leur isolement géographique et de la taille réduite de leur marché intérieur, les économies ultramarines sont fortement dépendantes de leurs importations. Le développement des infrastructures portuaires afin d’accueillir des porte-conteneurs dont la taille ne cesse de s’accroître, et ainsi d’intégrer et de se maintenir sur les grandes lignes du transport maritime international, est donc un enjeu de premier plan pour ces géographies. En effet, une faible connexion implique un accès limité aux marchés régionaux et internationaux et peut aussi causer un renchérissement des coûts du transport du fait de la nécessité de transbordements et d’une faible concurrence sur certaines lignes. La CNUCED a développé un indice composite de connectivité visant à mesurer le niveau d’intégration de chaque pays dans les réseaux internationaux du transport maritime de marchandises. Il se base sur plusieurs indicateurs dont : le nombre de lignes internationales faisant escale dans le pays, le nombre de marchés connectés en liaison directe ou encore la taille du plus grand porte-conteneurs opérant à partir de ce pays. 30 25 20 15 10 5 0 Indice de connectivité maritime des Outre-mer au T4 2022 Source : CNUCED Grille de lecture : L’indice est en base 100 pour le pays ayant affiché la meilleure performance en 2006 (la Chine). Cela signifie que l'indice pour la Chine au T1 2006 est égal à 100 et que les indices de tous les pays et pour toutes les périodes ultérieures sont en rapport avec cette valeur. Au T4 2022, la valeur maximale de cet indice de connectivité est affichée par la Chine à 178. 1 Par arrêté préfectoral du 29 mars 2023. 148