Page 149 - Rapport annuel économique 2022 - Martinique
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 L’étude de l’indice de connectivité pour les géographies ultramarines et les économies de leur région respective apporte plusieurs enseignements : - Tout d’abord on observe que les Outre-mer affichent dans l’ensemble des niveaux de connectivité relativement bas par rapport aux grands marchés internationaux. Une hétérogénéité apparaît, néanmoins, entre des géographies présentant des valeurs très faibles (COM du Pacifique, Mayotte et la Guyane) et d’autres se révélant relativement bien connectées comparativement à leur taille (La Réunion, Guadeloupe et Martinique). - En comparaison régionale, les Outre-mer, loin de sous-performer, se distinguent. Dans la zone Caraïbe, la Martinique et la Guadeloupe affichent des valeurs certes inférieures aux grands ports régionaux (Jamaïque, République dominicaine, Bahamas), mais significativement plus élevées que celles des autres économies insulaires voisines. La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, bien qu’affichant une connectivité très faible au niveau global, sont parmi les états insulaires du Pacifique les mieux connectés. Dans l’océan Indien, la Réunion se démarque avec un indice particulièrement élevé, qui s’est par ailleurs sensiblement renforcé après la décision de CMA CGM de faire de ce territoire son hub pour la zone en 2015. - Enfin, l’analyse de cet indicateur à un niveau bilatéral renseigne à la fois sur le faible niveau d’intégration régionale, mais exprime aussi la singularité des économies ultramarines, qui affichent des niveaux de connectivité relativement élevés avec les grands marchés internationaux, notamment l’Europe pour l’ensemble des géographies, mais aussi les marchés nord-américains pour les Antilles, asiatiques pour la Réunion et les grandes économies du Pacifique pour la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Ces résultats illustrent la qualité des infrastructures des ports ultramarins, leur permettant d’être des escales pour de grandes lignes internationales, mais aussi le potentiel que peuvent jouer ces ports comme plateformes régionales pour les échanges intra régionaux.     3.2 LE TRAFIC DE MARCHANDISES  En 2022, la bonne tenue de l’activité économique permet de stimuler le trafic de marchandises. Pour la deuxième année consécutive, le trafic portuaire enregistre une hausse (+8,4 % après +2,4 % en 2021). 3,0 millions de tonnes de marchandises ont transité par le port. Toutefois, ce niveau demeure bien en deçà du niveau de 2019 (3,2 millions de tonnes, -6,7 %).  2000 1500 1000 500 0 Trafic de vrac (en milliers de tonnes)                 2012 2013 Source : Grand Port Maritime de la Martinique 2014 2015 2016 2017 2018 Liquides 2019 2020 Solides 2021 2022 Le trafic de vrac affiche une hausse de 8,8 % en 2022, pour atteindre 1,3 million de tonnes. Cette progression est portée par le trafic de liquide (+16,3 %) alors que le vrac solide accuse un repli (-7,7 %). L’activité de vracs1 portée par les produits pétroliers Dans le détail, le trafic de vrac liquide bénéficie de la reprise de l’activité de la raffinerie après les nombreux arrêts techniques intervenus en 2021. Toutefois, l’activité de la raffinerie a été perturbée par de nouveaux incidents techniques qui ont limité les approvisionnements 1 Le vrac solide est principalement composé de céréales, engrais, et clinker. Le vrac liquide est principalement composé de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés.   149 


































































































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