Page 136 - Rapport annuel économique 2022 - Mayotte
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 Plan d’urgence de 2018 à 2020 : développement du premier réseau de Transport collectif interurbain (TCI) avec l’ouverture de 5 lignes au 1er trimestre 20206, la construction de 3 pôles d’échanges multimodaux (Dzoumogné, Coconi et Chirongui) avec les taxis desservant le reste des villages périphériques, l'aménagement de 70 points d’arrêts, le déplacement et le réaménagement de la gare maritime de Mamoudzou,...
 Première période de programmation de 2021 à 2027 : création d’une ligne supplémentaire Est-Ouest (Acoua-Combani-Passamainty), réaménagement du ponton de Mamoudzou, mise en service d’un pôle d’échange à Petite-Terre, Passamainty et Hauts-Vallons, aménagement du pôle d’échanges multimodal central de Mamoudzou, mise en service du transport collectif urbain « Caribus » d’ici 2023, création de deux lignes maritimes Iloni-Mamoudzou et Longoni- Mamoudzou, ...
 Deuxième période de programmation de 2028 à 2034 : création d’une ligne supplémentaire Nord-Sud (Dzoumogné-Combani-Sada), aides à l’acquisition de véhicules propres, ...
Les mesures du plan d’urgence n’ont pas été mises en place. Seul le transport scolaire collectif est assuré par le Département.
En parallèle, les taxis collectifs font office de transports en commun sur tout le territoire, répartis en six secteurs. Les taxis urbains de huit places maximum desservent les zones de Petite- Terre et Mamoudzou, les secteurs nord, centre-nord, centre-sud et sud étant desservis par les taxis interurbains de plus de huit places. Le nombre de licences accordées est réparti par secteur géographique et décidé par arrêté préfectoral tout comme les tarifs.
Le réseau routier de Mayotte se compose de 94 kilomètres de routes nationales et de 139 kilomètres de routes départementales, qui desservent l’ensemble des communes de l’île. La Direction de l’environnement de l’aménagement et du logement (DEAL) est responsable de la gestion du réseau pour le compte de l’État (routes nationales) et du Département (routes départementales). Le réseau routier se dégrade rapidement, surtout en période de fortes pluies,
La première difficulté du trafic routier est l’axe nord et sud du chef-lieu, Mamoudzou, qui reste congestionné. Cette situation se dégrade chaque année en raison de la croissance importante du parc automobile à Mayotte. En 2022, le nombre de véhicules neufs a diminué (-2,5%) après une hausse sensible l’année précédente (+11,7 %), soit 106 immatriculations en moins. Néanmoins, selon les professionnels du secteur, cette baisse des immatriculations est expliquée par les difficultés d’approvisionnement, entrainant le rallongement des délais de livraisons.
Entre 2012 et 2022, la préfecture a enregistré 115 548 immatriculations, réparties entre 80 316 véhicules d’occasions et 35 232 véhicules neufs. Selon les chiffres produits par l’Insee en 2014, le taux d’équipement en véhicules des Mahorais n’était que de 26 % contre 75 % à La Réunion et 80 % dans l’Hexagone, suggérant ainsi un potentiel de croissance important. Avec une hausse du niveau de vie, même à population constante, le nombre de voitures pourrait à minima tripler dans les années à venir.
6 Trois lignes expresses sur Grande-Terre (Dzoumogné-Mamoudzou, Coconi-Mamoudzou, Chirongui-Mamoudzou) et deux sur Petite-Terre.
 3.2. UN TRAFIC ROUTIER SATURÉ, VERS LE PREMIER TRANSPORT COLLECTIF URBAIN DE MAYOTTE
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