La lettre de l'Institut d'émission
N°329 - Octobre 2019

 

 La voix des Banques centrales

BCE : Communiqué de Presse du 22 octobre 2019

Dans un communiqué de presse datant du 22 octobre 2019, la Banque centrale européenne commente les résultats de l’enquête d’octobre 2019 sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro. Elle explique que :

• Les critères d’octroi se sont légèrement assouplis pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement : selon l’enquête d’octobre 2019 sur la distribution du crédit bancaire, les critères d’octroi – c’est-à-dire les directives internes des banques ou leurs critères d’approbation des prêts – pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement accordés aux ménages se sont légèrement assouplis au troisième trimestre 2019 alors que les banques avaient anticipé une stabilité lors de la précédente campagne d’enquête. Les critères d’octroi des prêts à la consommation et des autres prêts aux ménages se sont légèrement durcis, mais moins qu’au trimestre précédent. Pour le quatrième trimestre 2019, les banques prévoient une relative stabilité des critères d’octroi pour toutes les catégories de prêts.

• Les marges sur les prêts aux emprunteurs les plus risqués ont augmenté pour les prêts aux entreprises et les prêts au logement : Les modalités et conditions générales pratiquées par les banques se sont durcies au troisième trimestre 2019 pour les nouveaux prêts aux entreprises et prêts au logement, tandis qu’elles sont restées globalement inchangées pour les crédits à la consommation. Cet effet de durcissement s’explique principalement par un élargissement des marges sur les prêts aux emprunteurs les plus risqués.

• La politique monétaire non conventionnelle de la BCE a continué de soutenir les volumes de prêts : les banques de la zone euro ont continué de faire état d’une incidence positive du programme d’achats d’actifs (APP) de la BCE sur leur situation de liquidité et sur les conditions de financement de marché, et d’une incidence négative sur leur rentabilité, au cours des six derniers mois. Sur les six prochains mois, les banques s’attendent à une incidence favorable de l’APP sur leurs modalités et conditions de crédit et sur leurs volumes de prêts, à l’exception des volumes de prêts aux entreprises pour lesquels elles anticipent une stabilité.

Lire la suite

 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Des taux plus bas plus longtemps : une hausse de la vulnérabilité peut peser sur la croissance

Le rythme de l’activité économique mondiale reste faible et les marchés financiers s’attendent à ce que les taux demeurent plus bas pour plus longtemps que projeté au début de 2019. Les conditions financières se sont encore assouplies, ce qui a contribué à maîtriser les risques de décélération et à soutenir l’économie mondiale à court terme. Mais la souplesse des conditions financières a un prix : elle encourage des investisseurs en quête de rendements plus élevés à prendre plus de risques, si bien que les menaces qui pèsent sur la stabilité financière et la croissance restent élevées à moyen terme.

Lire la suite
. . . . . . . . . . . .

Interview de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France : Pourquoi les taux d’intérêt bas vont durer

Dans une interview pour Les Echos datant du 21 octobre 2019, le Gouverneur de la Banque de France nous éclaire sur la raison de la durée prolongée de taux d’intérêt bas. Il explique notamment ceci :

« Quand il y a matière à un soutien de la demande, ce que révèle une inflation trop faible comme actuellement, il faut garder des politiques monétaires actives. Et dans un environnement mondial de faible investissement et de forte épargne, les taux bas vont durer. (…) En France, nous travaillons en outre au sein du Haut Conseil de stabilité financière. Nous avons déjà pris des mesures contre l’endettement excessif des grandes entreprises, et nous sommes vigilants sur le crédit immobilier. À l’échelle mondiale, le FMI appelle l’attention notamment sur deux clignotants : les financements à fort levier accordés aux entreprises les plus endettées ; et les fonds ou non- banques, qui s’orientent de plus en plus vers des investissements peu liquides. »

Lire la suite
. . . . . . . . . . . .

L’IEDOM publie son rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires dans les DCOM de la zone euro

L’IEDOM publie son rapport annuel concernant l’Observatoire des tarifs bancaires sur la période d’avril 2018 à avril 2019. L’Institut examine les niveaux moyens et évolutions des 14 services de l’extrait standard, ainsi que de 3 tarifs règlementés relevés par l’Observatoire. Après un focus consacré aux dispositions législatives sur les tarifs bancaires outre-mer, puis aux rapports « Constans » (juillet 2014) et « Dromer » (décembre 2018), ce rapport d’activité analyse l’évolution des tarifs bancaires dans la zone d’intervention de l’IEDOM entre avril 2018 et avril 2019. Celle-ci peut se résumer comme suit :
• dans toutes les géographies de la zone IEDOM, les tarifs moyens pondérés ont été principalement orientés à la baisse. Les hausses, bien que moins nombreuses, s’avèrent toutefois plus marquées ;
• pour une majorité des services bancaires les plus couramment utilisés par la clientèle, les tarifs moyens pondérés demeurent moins élevés dans les DCOM de la zone euro que dans l’Hexagone.

Lire la suite

 Actualités de l’Institut et suivi de place

Publication : « Le financement bancaire de l’économie en 2018 »

Avec 3,4 Mds d’euros de concours bancaires mobilisés à fin 2018, le secteur bancaire occupe un rôle central dans l’économie guyanaise en accompagnant le développement des agents économiques (entreprises, ménages et collectivités locales).
L’activité de crédit est majoritairement orientée vers le financement des entreprises. En effet, celles-ci concentrent 52 % de l’encours sain, contre 33 % pour les ménages, 9 % pour les collectivités locales et 6 % pour les autres agents.
Les dépôts, quant à eux, ont progressé de 5,4 % et s’élèvent à 2,1 Mds à fin 2018. Ils sont détenus à 60,1 % par les ménages, à 31,6 % par les sociétés et à 8,3 % par les autres agents et sont majoritairement constitués de dépôt à vue (55,8 %).

Lien vers la publication : https://www.iedom.fr/IMG/pdf/financement_de_l_economie_en_2018_.pdf

 Actualités économiques locales

Maripasoula : de nouvelles installations électriques et une nouvelle gestion des déchets

Afin de répondre aux besoins d’une population croissante et aux défis environnementaux, plusieurs projets de centrales électriques émergent à Maripasoula. Actuellement, l’alimentation électrique est assurée par une centrale thermique diesel de 1,3 MW, mais la Programation Pluriannuelle de l’Énergie estime que les besoins vont augmenter de 80 % d’ici 2023 sur la commune.

Lire la suite
. . . . . . . . . . . .

La Cour des Comptes invite à réévaluer la soutenabilité du budget de la CTG

Publié le 17 septembre, le rapport de la Cour des Comptes concernant la mise en œuvre des clauses financières du plan d’urgence Guyane évalue le respect des engagements pris, et formule des recommandations.

Lire la suite
. . . . . . . . . . . .

Des prix stables en août (+0,1 %)

Selon l’Insee, en août 2019, les prix à la consommation des ménages en Guyane progressent légèrement, de 0,1 %. Les prix de l’alimentation (+0,2 %), des produits manufacturés (+0,2 %) et de l’énergie (+1,8 %) augmentent, tandis que les prix des services (- 0,3 %) et du tabac (-0,1 %) diminuent.

Lire la suite
. . . . . . . . . . . .

Hausse du prix des carburants et du gaz

À compter du 1er septembre 2019, l’arrêté préfectoral fixe le prix de vente au détail pour le gazole à 1,49 €/litre (+6 centimes par rapport à septembre) et à 1,63 €/litre pour l’essence (+1 centime par rapport au mois de septembre). Le prix de la bouteille de gaz est arrêté à 18,68 € euros, contre 17,99 € en septembre, soit une hausse de 0,69 €.

Source :
http://www.guyane.gouv.fr/Actualites/Prix-des-carburants/2019/Prix-des-carburants-Octobre-2019

 Actualités économiques régionales

Des mouvements sociaux de grande ampleur au Chili et en Équateur

En Équateur et au Chili, des manifestations de très grandes ampleurs contraignent les gouvernements à modifier leurs politiques publiques.

Lire la suite
. . . . . . . . . . . .

Haïti : des manifestations pour réclamer la démission du Président

En Haïti, le Président Jovenel Moïse est contesté depuis que la Cour supérieure des comptes a dénoncé le « stratagème de détournement de fonds » élaboré par l’entreprise qu’il dirigeait. Cette contestation s’est accentuée depuis le mois d’aout, et une pénurie de carburant affectant tout le pays. Des manifestations, parfois violentes, ont lieu de manière répétée depuis près de deux mois. Les écoles sont fermées depuis un mois. Dimanche 20 octobre, une grande manifestation a rassemblé des milliers de protestataires à l’appel de personnalités religieuses et culturelles. La démission du Président est réclamée.

Sources :
https://www.nouvelobs.com/monde/20191023.AFP7225/pas-accroche-a-un-mandat-le-president-haitien-evasif-quant-a-la-resolution-de-la-crise.html
https://la1ere.francetvinfo.fr/president-jovenel-moise-au-coeur-stratageme-detournements-fonds-justice-haitienne-717238.html