La lettre de l'Institut d'émission
Janvier 2022

 
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 La voix des Banques centrales

Une montée en température : inflation, changement climatique et transformation numérique

Forum économique mondial – 19 janvier 2022

Discours de François Villeroy de Galhau,- Gouverneur de la Banque de France

Mesdames, Messieurs,

C’est pour moi un grand plaisir d’avoir l’occasion de prononcer quelques remarques lors de cette session virtuelle du Forum économique mondial aujourd’hui. Comme vous l’attendiez peut-être de la part d’un gouverneur de banque centrale, mes remarques porteront tout d’abord sur l’inflation, avec une comparaison des situations en Europe, aux États-Unis et au Japon. J’aborderai ensuite brièvement les deux grandes transformations, écologique et numérique, actuellement à l’oeuvre, qui vont façonner notre avenir. D’ailleurs, l’inflation et le changement climatique partagent une caractéristique commune : une montée en température... qui pourrait être le sous-titre de mon discours introductif.

I. L’inflation en Europe, aux États-Unis et au Japon
Le fort rebond observé en 2021 est évidemment une excellente nouvelle pour nos économies qui ont souffert à une échelle qui n’avait jamais été connue jusqu’à présent par les générations actuelles. Ces derniers mois, l’inflation s’est accélérée, principalement en raison des tensions sur l’énergie et des pénuries de matières premières et de biens intermédiaires. Son ampleur varie d’un pays à l’autre : en décembre, l’inflation s’élevait à 7,0 % aux États-Unis, un niveau supérieur au taux de 5,0 % enregistré dans la zone euro, et en net contraste avec celui de 0,6 % observé au Japon en novembre.

Cette tendance transatlantique commune appelle une même vigilance de la part des banques centrales, et un changement par rapport à la politique monétaire très accommodante menée à juste titre – et avec succès – en 2020 pour faire face à la crise Covid. Cela étant, je voudrais souligner quelques différences intercontinentales.

L’économie américaine a connu une reprise plus rapide et plus forte que celle de la zone euro, notamment grâce à une relance budgétaire massive après la crise Covid. En décembre, l’inflation sous-jacente, qui exclut l’alimentation et l’énergie, était de 5,5 % aux États-Unis et de 2,6 % en Europe, indiquant que la flambée des prix de l’énergie en 2021 n’est pas l’unique explication à cette récente hausse de l’inflation globale. Le marché du travail est également beaucoup plus tendu aux États-Unis : le taux d’activité demeure inférieur à son niveau d’avant la crise, et le chômage a fortement diminué, s’établissant à 4,2 % en novembre 2021, contre 7,2 % dans la zone euro. Ces différences expliquent le retrait plus rapide de l’orientation accommodante de la politique monétaire aux États-Unis, où la Fed envisage apparemment trois changements significatifs d’affilée : l’arrêt progressif de ses achats d’actifs (tapering), le relèvement des taux d’intérêt et la réduction de la taille de son bilan.

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 Informations économiques et financières

Taux bancaires et cours des devises

Création d’un fonds pour aider les pays à renforcer la résilience et la viabilité

Par Ceyla Pazarbasioglu et Uma Ramakrishnan - le 20 janvier 2022

Un fonds de 50 milliards de dollars est proposé pour aider les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire vulnérables à être plus résilients en cas de chocs de la balance des paiements et à obtenir une reprise plus pérenne.
Alors que le combat contre la COVID 19 se poursuit, il ne faut surtout pas négliger le défi à plus long terme consistant à transformer les économies pour les rendre plus résilientes aux chocs et créer une croissance durable et inclusive. La pandémie nous a appris que ne pas s’attaquer à temps à ces défis à moyen terme peut avoir des conséquences économiques considérables, y compris déséquilibrer la balance des paiements. Le changement climatique est un des autres défis à long terme qui menace la stabilité macroéconomique et la croissance dans de nombreux pays, en provoquant des catastrophes naturelles et en perturbant l’activité des branches de production, les marchés du travail et les flux commerciaux, entre autres effets néfastes.

Ces enjeux de politique publique sont mondiaux et il incombe conjointement aux pays et à la communauté internationale de vite prendre des mesures. Dans un article précédent, nous avions expliqué que le FMI envisageait différentes options pour transférer les 650 milliards de DTS émis en août 2021 des pays ayant une position financière extérieure solide vers les pays vulnérables, en créant à cet effet un fonds pour la résilience et la durabilité . L’objectif premier de ce fonds est de proposer des financements à long terme abordables pour soutenir les pays quand ils s’attaquent à des défis structurels.

Nous continuons de travailler à l’élaboration du fonds pour la résilience et la durabilité et, en réfléchissant à ses principales caractéristiques, que nous détaillons plus loin, il nous apparaît nécessaire de tenir compte à la fois des besoins des contributeurs potentiels et de ceux des pays emprunteurs. Avec le soutien d’un grand nombre de pays membres du FMI et de partenaires internationaux, nous espérons que ce fonds pourra obtenir l’approbation du conseil d’administration du FMI avant les prochaines réunions de printemps et sera pleinement opérationnel d’ici la fin de l’année.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

L’IEDOM a réalisé une mission dans les îles du Nord

Thierry Beltrand, Directeur de l’IEDOM Guadeloupe, ainsi que Kévin Durand, responsable des études, se sont rendus à Saint-Martin et Saint-Barthélemy du 13 au 17 décembre 2021. Dans le cadre de cette mission, ils ont pu échanger avec les autorités locales ainsi que les principaux institutionnels des îles du Nord, mais aussi avec les fournisseurs de données pour l’élaboration des rapports annuels. Aussi, l’IEDOM a affirmé sa volonté de renforcer sa présence sur les deux îles et a abordé la potentielle réalisation de projets nouveaux tels que la révision du PIB des deux îles, la faisabilité d’une enquête spatiale des prix ou encore d’une enquête de conjoncture.

Cette visite dans les îles du Nord a aussi été l’occasion pour l’IEDOM de présenter ses rapports annuels 2020 au cours de conférences de presse.

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L’échelle de cotation IEDOM/BDF des entreprises a été modifiée

Depuis le 1er janvier 2022, l’IEDOM a modifié son échelle de cotation des entreprises qui, afin d’offrir une évaluation plus précise de la santé financière des entreprises cotées est passée de 13 à 22 niveaux. Ce changement reflète l’adaptation de la méthode de cotation aux exigences des statuts européens de la Banque de France.

L’IEDOM Guadeloupe assure la mission de cotation des entreprises dans sa zone d’intervention par délégation de la Banque de France. La cotation communiquée aux dirigeants d’entreprises en Guadeloupe tient désormais compte de ces changements.

Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site internet de l’IEDOM ici.

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L’IEDOM a publié les Tendances conjoncturelles du 3e trimestre 2021

La fin d’année 2021 a été l’occasion pour l’IEDOM Guadeloupe de publier les tendances conjoncturelles au 3e trimestre de 2021. En dépit d’un léger fléchissement (-1,3 point sur trois mois), l’indicateur du climat des affaires se stabilise autour de sa moyenne de long terme. Ainsi, malgré la crise COVID et le pic épidémique sans précédent qui a touché la Guadeloupe au 3e trimestre, le climat des affaires résiste bien.

Les entreprises enregistrent une faible diminution de leur activité, même si leur trésorerie se contracte, conséquence d’une détérioration des délais de paiement. Au 3e trimestre, la hausse des prix, ainsi que les difficultés d’approvisionnement continuent de les impacter. Face à l’incertitude liée à la crise COVID, les chefs d’entreprises restent prudents dans leurs prévisions d’investissement.

La publication, ainsi que le Podcast réalisé par l’IEDOM Guadeloupe sont à consulter ici.

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L’IEDOM Guadeloupe a publié les Rapports annuels de Saint-Martin et Saint-Barthélemy

En 2020, les économies des îles du Nord ont été affectées par la crise sanitaire de la Covid-19.

À Saint-Barthélemy, la plupart des indicateurs sectoriels mettent en évidence un ralentissement général de l’activité. En particulier, le tourisme, secteur clé de l’économie saint-barthinoise a été fortement pénalisé : la fréquentation de l’île chute de moitié pour se situer à 50 % du niveau pré-Irma.
Les fondamentaux économiques de la collectivité reste néanmoins solides face à cette crise. Dès 2019, l’île avait retrouvé des niveaux d’activités proches de ceux prévalant avant l’ouragan.

À Saint-Martin, l’activité économique déjà fragilisée par le passage de l’ouragan Irma, ressort particulièrement affecté par la crise sanitaire. L’arrêt des croisières et la limitation des déplacements ont sévèrement freiné l’activité touristique qui commençait tout juste à montrer des signes encourageants de reprise.

Les acteurs économiques restent cependant résilients grâce à la mise en place de mesures de soutien public à l’économie et à l’emploi.

L’IEDOM Guadeloupe a publié son premier podcast qui porte sur les deux rapports annuels des îles du Nord. Le Podcast, ainsi que les publications se trouvent sur le site de l’IEDOM Guadeloupe : vous pouvez cliquer ici pour lire le rapport annuel de Saint-Barthélemy et ici pour celui de Saint-Martin.

 Actualités économiques locales

Le secteur du tourisme touché par l’arrêt des croisières

À l’aube de la nouvelle année, la saison touristique reste sombre dans le secteur de la croisière.

En octobre 2021 l’arrivée de bateaux de croisière en Guadeloupe avait été supensdue par le Comité France Maritime, en raison du faible taux de vaccination de la population. Reprogrammée d’abord à la mi-novembre, puis soumise à un examen en janvier 2022, celle-ci n’est toujours pas effective.

En novembre 2021, les protocoles sanitaires proposés par les compagnies de croisière n’ont pas convaincu les autorités, qui ont ensuite repoussé leur retour sur l’île au 15 janvier 2022.
Avec l’apparition du variant Omicron, de nombreux ports de la Caraïbes ont fermé leurs portes aux navires de croisière, qui se transforment souvent en cluster. En début d’année 2022, aucune date de reprise n’a finalement été annoncée en Guadeloupe, alors que, l’activité de croisière génère à elle seule 7 % des emplois maritimes directs et indirects.

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Le terminal 2 de l’aéroport Pôle Caraïbes rouvre

Depuis le début de la crise sanitaire, en conséquence de l’ensemble des restrictions de déplacements internationaux et de la baisse de la fréquentation touristique en Guadeloupe, le terminal 2 de l’aéroport Pôle Caraïbes avait été fermé. Avec l’assouplissement des restrictions de déplacement et la reprise progressive des vols internationaux, celui-ci a été rouvert le 15 décembre 2021. Il est désormais en fonction pour les passagers de la Caraïbe, mais aussi pour ceux voyageant avec les compagnies Air Transat et American Airlines.

Par ailleurs, après le retour d’Air Canada et d’American Airlines en 2021, c’est au tour d’Air Belgium de reprendre ses vols vers les Antilles (Guadeloupe et Martinique) en janvier 2022.

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Tous les secteurs sont touchés par la hausse des prix

Le 4 janvier 2022, l’INSEE a publié son étude sur l’indice des prix à la consommation en Guadeloupe, ayant pour référence novembre 2021. Tous secteurs confondus, les prix ont augmenté de 3,3 % depuis novembre 2020 et de 0,9 % par rapport à juillet 2021. Au cours de ces quatre mois, l’ensemble des prix affiche une hausse ; de 5,9 % dans le secteur de l’énergie, de 0,8 % pour l’alimentation, de 0,7 % pour les produits manufacturés et de 0,3 % dans les services.

L’augmentation des prix est plus importante en Guadeloupe que dans l’hexagone, en Martinique ou en Guyane. En particulier dans le secteur de l’énergie où sur un an les prix s’envolent et enregistrent une hausse de 24,9%. Des répercussions s’observent dans d’autres secteurs, notamment celui des transports où les prix augmentent de 18 % sur un an.

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 Actualités économiques régionales

L’Insee publie le recensement de la population de 2019

Fin 2021, l’Insee a publié le recensement des populations légales des régions et des collectivités d’outre-mer françaises, celui-ci est entré en vigueur le 1er janvier 2022 et a pour date de référence statistique le 1e janvier 2019.

En Guadeloupe, la tendance ne semble pas s’inverser et la population légale ne cesse de décroitre. Au 1er janvier 2019, 384 239 personnes vivaient sur l’île pour 400 186 en 2014, soit une baisse de 0,8 % chaque année sur cinq ans.
Le solde migratoire négatif (sorties du territoire supérieures aux entrées) chez les étudiants et dans la population active en âge de procréer, explique la baisse ainsi que le vieillissement de la population.

La situation démographique de l’île de Saint-Martin se rapproche de celle observée en Guadeloupe. En 2014, la population y était de 35 107 habitants, alors que le dernier recensement y dénombre 32 489 habitants, soit une baisse de 524 habitants en moyenne chaque année (-1,6 % par an en moyenne sur cinq ans).

Au contraire, à Saint-Barthélemy, la population continue d’augmenter et passe de 9 427 habitants en 2014 à 10 289 en 2019. Après une croissance exponentielle de la population de l’île dans les années 1990, celle-ci est désormais moins rapide, en lien avec l’étroitesse du territoire. Chaque année pendant cinq ans, 172 nouveaux résidents ont été comptés.

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 Actualités de l’Institut et suivi de place

382 dossiers de surendettement déposés en 2021

En 2021, le nombre de dossiers de surendettement a augmenté de 6,4 % (+23 dossiers) par rapport à 2020. En 2019, il y a eu 415 dossiers déposés (+38 par rapport à 2021). Les confinements successifs ainsi que les blocages survenus fin 2021 ont contribué au ralentissement du nombre de dépôts de dossiers. D’autre part, les baisses de dépenses liées aux restrictions d’activité et les aides publiques distribuées pourraient avoir retardé le dépôt de dossier pour les personnes en situation de fragilité financière.
Pour rappel, la déclaration de surendettement en ligne est maintenant disponible :
Déclaration en ligne

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EDUCFI

Le responsable des ETUDES de l’IEDOM est intervenu auprès des élèves du lycée Paul Nardal participant au concours Génération euro organisé par la Banque de France et l’Eurosystème. Cette intervention a été l’occasion de rappeler aux éléves les fondamentaux de la politique monétaire au sein de l’Eurosystème. Pour rappel, après avoir répondu à un quizz sur la politique monétaire, les élèves qualifiés pour la seconde épreuve du concours doivent rédiger une décision de politique monétaire du Conseil des gouverneurs.

 Actualités économiques locales

Hausse des prix de 0,9 % sur 4 mois

L’INSEE a publié l’indice des prix à la consommation (IPC) qui s’établit à 106,7 points au mois de novembre 2021, soit une augmentation de 0,9 % depuis juillet et de 2,7 % depuis janvier 2021. Cette hausse provient principalement de l’augmentation des prix de l’énergie : + 6,2 % sur quatre mois. De plus, le prix de l’alimentation progresse de 0,9 % entre juillet et novembre 2021, porté par le renchérissement des prix des produits frais (+ 2 %).
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22 % des actifs en présentiel pendant le premier confinement

Selon l’INSEE, 28 300 personnes exercent un métier dit essentiel et ont donc continué de se rendre sur leur lieu de travail durant le premier confinement. Il y a d’abord les professionnels de santé qui comptent une majorité de femmes. La sphère hospitalière présente le risque d’exposition le plus élevé au virus et compte 6 803 personnes. Il y a aussi plus de 8 000 soignants qui travaillent hors de la sphère hospitalière, au contact des personnes les plus fragiles. D’autres professions ne peuvent pas suspendre leur activité, ni s’exercer à distance. Il s’agit des caissiers ou vendeurs dans les commerces dits « essentiels », agents d’entretien, techniciens de maintenance, employés ou ouvriers dans l’alimentaire. Ces agents fréquemment en contacts avec des clients ou des collègues sont fortement exposés au virus. Ils sont plus de 9 000 en Martinique. Enfin, il y a 3 962 travailleurs-clés qui ont continué de travailler pendant le confinement en étant moins directement exposé au virus.

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 Actualités économiques régionales

Projection de croissance de 2,1 % pour l’Amérique Latine et les Caraïbes

Selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), la croissance de la région devrait atteindre 6,2 % en 2021 avant de décélérer en 2022 (1,4 % pour l’Amérique du Sud, 3,3 % pour l’Amérique centrale et 6,1 % pour les Caraïbes - hors Guyana). Selon les prévisions, la reprise s’appuie essentiellement sur la demande domestique. Toutefois, le rebond de la consommation privée début 2021 perd de l’élan dès le troisième trimestre 2021. La CEPALC prévoit une intensification de ce ralentissement en raison d’un marché du travail atone, d’une inflation qui augmente et des incertitudes qui demeurent concernant la pandémie.
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Dominique : Poursuite du projet géothermique avec l’émission de nouveaux contrats par le Premier Ministre

Ce projet vise à réduire l’utilisation d’énergie fossile et à favoriser la résilience de l’île. En effet, en raison du potentiel des îles volcaniques pour la production d’électricité et des avantages environnementaux et économiques qui en découlent, plusieurs pays des Caraïbes veulent développer l’utilisation de l’énergie géothermique. Sainte-Lucie a ainsi décroché un financement de 20,9 millions de dollars auprès de la Banque Mondiale en 2021 pour lancer la phase d’exploration sur son territoire. Pour l’instant, seule la Guadeloupe dispose déjà d’une centrale géothermique dans la région, qui produit 5 % de son électricité. Cependant, l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale est particulièrement intéressée par ce sujet. L’OECO a organisé ce 25 janvier dernier un webinaire autour du rôle de l’énergie géothermique dans la transition démographique et dans le développement de nouvelles industries.
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 Actualités de l’Institut et suivi de place

Quelles sont les marges de manœuvre financières des entreprises réunionnaises face à la crise sanitaire ?

La résilience des entreprises face au choc d’activité qu’elles ont subi avec la pandémie dépend de leurs marges de manœuvre financières en termes de niveau de trésorerie disponible, mais également de leur capacité d’endettement. Or, un quart des entreprises réunionnaises présentes dans le Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France disposait en 2019 d’une trésorerie ténue et d’une capacité d’endettement réduite. Les secteurs de la construction et de l’hôtellerie-restauration soulèvent le plus d’inquiétudes, ainsi que certaines entreprises du commerce. Face à cette situation, le gouvernement a rapidement mis en place des mesures de soutien telles que le dispositif d’activité partielle ou le prêt garanti par l’État (PGE). Celles-ci ont permis d’amortir le choc pour les différents agents économiques et de préserver le tissu économique. Toutefois, les vulnérabilités structurelles de certaines entreprises risquent de rejaillir lorsque les dispositifs d’aide viendront à disparaître.

Retrouvez l’analyse complète dans la dernière publication de l’IEDOM de La Réunion ici

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Le nombre de défaillances d’entreprises progresse en cumul sur douze mois, mais demeure à un niveau bas au troisième trimestre 2021

Au cours du troisième trimestre 2021, le nombre de défaillances à La Réunion (entreprises placées en redressement ou en liquidation judiciaire) se maintient à un niveau bas avec 111 enregistrements (127 au trimestre précédent). En cumul sur douze mois, le département enregistre 502 défaillances d’entreprises à fin septembre 2021, soit une hausse de 11,6 % par rapport à fin septembre 2020. Ce nombre demeure bien inférieur à la période d’avant-crise (667 défaillances à fin septembre 2019), traduisant notamment l’effet des mesures de soutien aux entreprises pour faire face à la crise sanitaire. La chute du nombre de défaillances en 2020 traduit en outre l’impact qu’a eu la période de confinement sur le fonctionnement des juridictions commerciales et les évolutions réglementaires (accord temporaire de délais supplémentaires pour déclarer et apprécier l’état de cessation des paiements).

Accédez à l’intégralité de la note sur les défaillances d’entreprises ultramarines en cliquant ici

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Tableau de bord de La Réunion du troisième trimestre 2021

Chaque trimestre, le partenariat Cerom (Insee, IEDOM, AFD) publie son tableau de bord qui dresse un état des lieux des principaux indicateurs synthétiques de conjoncture. Le tableau de bord économique de La Réunion de décembre 2021, actualisé des données à fin septembre 2021, est disponible ici

 Actualités économiques locales

Une nouvelle réglementation pour la pêche des bichiques

Depuis le 1er janvier 2022, de nouvelles mesures ont été adoptées pour réglementer la pêche des bichiques dans les eaux marines, les rivières et les ravines de La Réunion. Parmi celles-ci figurent l’autorisation de pêche uniquement de septembre à février inclus, la limitation des zones de pêches et l’interdiction de la pêche de nuit pour les non-professionnels. Un suivi de la population des bichiques vérifiera l’efficacité de ces mesures et d’ici 3 ans, en fonction de l’évolution des stocks, ces règles seront ajustées.

Retrouvez la nouvelle règlementation ici

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Un marché de l’emploi dynamique, malgré les restrictions sanitaires du troisième trimestre 2021

Au troisième trimestre 2021, le volume d’heures de travail rémunérées continue d’augmenter à La Réunion, malgré la détérioration de la situation sanitaire et la mise en place de nouvelles restrictions. En août, alors que les restrictions sont au plus fort, il est supérieur de 4,7 % à son niveau d’août 2019, et en octobre 2021, de 7,4 % par rapport à octobre 2019. Cette croissance du volume d’heures rémunérées reflète la dynamique de l’emploi, mais aussi un recours modéré des entreprises réunionnaises aux dispositifs d’activité partielle. La dynamique de l’emploi public est plus forte ce trimestre qu’au cours des deux trimestres précédents (+1,6 % contre +1,0 % au 2e trimestre et une stabilité au premier), en partie en lien avec la hausse des contrats aidés dans le secteur non-marchand. Le secteur privé crée également de l’emploi, mais à un rythme moins soutenu (+1,0 %, après +1,5 % au 2e trimestre et +1,7 % au 1er trimestre).

Retrouvez l’analyse complète ici

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Près d’un enfant mineur sur deux vit dans un ménage pauvre

En 2019, 37 % de la population réunionnaise vit sous le seuil de pauvreté métropolitain. Malgré une nette diminution depuis 2007, le taux de pauvreté est 2,5 fois plus élevé qu’en France métropolitaine (15 %). Les enfants mineurs sont davantage exposés : 46 % d’entre eux vivent dans un ménage pauvre. La pauvreté des mineurs, comme de l’ensemble de la population, est plus prégnante dans les petites communes rurales (63 % à Salazie et 60 % à Cilaos) ou dans certaines communes plus urbanisées, comme Le Port (56 %). Le système de redistribution permet de réduire le taux de pauvreté de 13 points. Le poids des prestations sociales dans le revenu disponible est de 17 % à La Réunion (6 % dans l’Hexagone). En revanche, les pensions et retraites pèsent nettement moins dans le revenu disponible à La Réunion (16 % contre 28 %), car les personnes à la retraite y sont relativement moins nombreuses et leur niveau moyen de pension est nettement inférieur.

Retrouvez l’analyse complète en cliquant ici

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Une activité en hausse au troisième trimestre malgré la période de confinement entre fin juillet et mi-septembre pour les TPE-PME réunionnaises

L’observatoire de l’ordre des experts-comptables publie son « Image PME » et analyse l’activité des entreprises réunionnaises au troisième trimestre 2021 via les données de chiffres d’affaires. Les TPE et PME réunionnaises affichent un cinquième trimestre consécutif de croissance, avec une hausse de chiffre d’affaires (CA) de 5,1 % par rapport au 3e trimestre 2020 (+8,1 % par rapport à la même période en 2019). L’indice de chiffre d’affaires cumulé (ICAC) révèle une augmentation d’activité de 10,9 % par rapport aux trois premiers trimestres 2020 (+3,8 % par rapport aux trois premiers trimestres 2019). Ces résultats masquent néanmoins des disparités selon les secteurs. Dans les secteurs de la construction, de l’industrie manufacturière et du transport-entreposage, la hausse cumulée de CA du 1er au 3e trimestre 2021 par rapport à la même période en 2020 est supérieure à 10 %. En revanche, pour l’hébergement et la restauration, le CA cumulé sur les trois premiers trimestres de l’année 2021 baisse de 5,5 % par rapport à la même période 2020 en raison d’un 3e trimestre marqué par les restrictions de déplacement.

Retrouvez l’intégralité de la note ici

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Pluviométrie de l’année 2021 : une situation contrastée sur le territoire

Dans sa dernière note de conjoncture, l’Agreste fait un bilan de la pluviométrie de l’année 2021 à La Réunion, selon les données de Météo-France. La saison des pluies de décembre 2020 à avril 2021 a été dans l’ensemble déficitaire (-17 %), en particulier sur les Hauts du Sud-Ouest (-45 %) et le Nord (-28 %). Février 2021 figure parmi les mois les plus secs enregistrés (-70 %), tandis que le mois d’avril a sauvé la saison des pluies (+120 %). La saison sèche (de mai à novembre 2021) a été plutôt favorable, affichant un léger excédent pluviométrique de 7 %, avec un mois de mai très sec (-60 %, avec un record de déficit dans l’Est) et un mois d’août pluvieux (+100 %, avec des pluies exceptionnelles dans le Sud-Est). Novembre a été également très déficitaire (-55 %) et pourrait avoir impacté défavorablement la repousse de la canne à sucre après la coupe.

Retrouvez l’intégralité de la note ici

 

 Actualités de l’Institut et suivi de place

10-Publication des Tendances conjoncturelles du 3e trimestre 2021

Le 16 décembre 2021, l’IEDOM a publié les Tendances conjoncturelles au 3e trimestre 2021 à Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette note analyse l’évolution de la conjoncture économique de l’archipel et conclut que l’activité économique reste contrastée.

Cette note se complète d’annexes statistiques, une compilation de données à destination du grand public, disponibles ici.

 Actualités économiques locales

Visites ministérielles à Saint-Pierre-et-Miquelon

Du 10 au 12 novembre 2021, l’archipel a reçu les visites de la Ministre de la Mer Annick Girardin et du Ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu. Plusieurs dossiers ont pu être étudiés à cette occasion, en particulier le Plan Pêche et Aquaculture Durable, ainsi que la préfiguration du prochain établissement portuaire.

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Entrée en vigueur du pass sanitaire sur l’archipel

Jusqu’alors relativement épargnée par l’épidémie de Covid-19, l’archipel a connu une première vague de contaminations en novembre dernier, suivie d’une deuxième vague débutée fin décembre. La situation sanitaire s’étant fortement dégradée, avec un taux d’incidence similaire à celui de la métropole, le pass sanitaire est désormais appliqué à Saint-Pierre-et-Miquelon depuis le 12 janvier 2022.

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Mise en place du Fonds de Solidarité pour le Logement

Début janvier, la Collectivité Territoriale, l’Etat et la Caisse de Prévoyance Sociale ont mis en place un Fonds de Solidarité pour le Logement ayant pour objectif de soutenir les personnes en difficulté dans l’accession ou le maintien dans un logement.

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 Actualités économiques régionales

Les taux directeurs canadien et américain restent bas et inchangés

Le 26 janvier, la Banque du Canada (BoC) a annoncé qu’elle maintenait son taux cible à sa valeur plancher de 0,25 %, pour le septième trimestre consécutif. Le même jour, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a également annoncé maintenir son taux directeur dans la fourchette 0,00 % à 0,25 %, tout en indiquant qu’une prochaine augmentation de celui-ci était prévue.

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L’activité économique canadienne augmente

Après une croissance négative (-0,3 %) au 2e trimestre 2021, le Produit Intérieur Brut (PIB) canadien affiche une hausse (+1,3 %) au 3e trimestre.

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La monnaie unique se déprécie au quatrième trimestre 2021

Le taux de change EUR/CAD s’inscrit en baisse sur trois mois au quatrième trimestre 2021 (-2,4 %), après un trimestre en hausse. En glissement annuel, le taux de change continue toutefois de se déprécier au quatrième trimestre 2021 (-7,9 % après -5,9 % au troisième trimestre 2021). La monnaie unique s’échangeait au 31 décembre 2021 à 1,4431 dollars canadiens.

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