Malgré les difficultés du tourisme et des transports, l’activité économique résiste, grâce notamment au secteur du BTP Dépendante de l’activité touristique et du BTP, l’économie de Saint-Barthélemy résiste en 2020, grâce à des fondamentaux économiques solides, mais a été fortement marquée par les conséquences de la pandémie de Covid-19. Ainsi, si la reconstruction de l’île a été menée rapidement après le passage de l’ouragan Irma, la plupart des indicateurs sectoriels mettent en évidence un ralentissement général de l’activité. L’activité touristiquetraverse difficilement cette crise mondiale.Dès mars 2020, les annonces gouvernementales de confinement et la fermeture des frontières ont engendré de nombreuses annulations de séjours. En conséquence, la fréquentationde l’île baissede moitié en 2020 et se situe à 50 % de son niveau pré-Irma. Au port de Gustavia, le nombre de croisiéristes débarqués s’effondre (-74,6 % sur un an). De surcroît, l’annulation des évènements véliques de 2020, très prisés à Saint-Barthélemy, réduit le nombre de plaisanciers de plus de 40 %. Le secteur des transportsenregistre pour sa part une chute historique constatée tant sur le trafic aérien que maritime.L’activité de l’aéroport Remy de Haenen est en retrait, le trafic de passagers diminuant de 35,5 % sur un an. Au port de Gustavia, les échanges de marchandises s’inscrivent en baisse (-8,4 % de cargos en un an) et le nombre de passagers débarqués recule de 56,4 %. En revanche, malgré la crise, l’ensemble des indicateurs du BTP à Saint-Barthélemy reste bien orienté soutenu par la commande publique à travers notamment la réfection du réseau routier.Les ventes de ciment augmentent de 4,8 % sur un an et les crédits immobiliers de 3,5 %. Toutefois, de fortes tensions inflationnistes pèsent sur le marché immobilier, particulièrement depuis 2018, l’arrivée sur l’île de renforts pour la reconstruction post-Irma s’étant traduite par une nouvelle flambée des prix de l’immobilier. La situation financièrede la Collectivité reste équilibrée en 2020 avec un résultat cumulé positif de 19,3 millions d’euros. L’excédent récurrent dégagé sur son budget de fonctionnement permet de financer son programme d’investissements axé sur les réseaux et infrastructures (bâtiments publics, voiries, réseaux divers), dont la part dans les dépenses réelles globales progresse fortement (31,3 % en 2020 contre 23,6 % en 2019). Une activité bancaire toujours dynamique, soutenue par les Prêts garantis par l’État L’activité de créditss’intensifie en 2020 : les concours bancaires enregistrent un taux de croissance historique (+32,2 %) pour s’établir à 597,8millions d’euros. L’encours de crédits aux entreprises est en hausse de 58,5 %, portée parles Prêts garantis par l’État (PGE), afin de répondre aux besoins de trésorerie deprises. L’encours de crédits entre s maaux gén es continue de croître (+7,9 %) en dépit d’un net ralentissement du rythme de croissance des crédits à la consommation (+3,8 %). Les crédits à l’habitat, qui représentent 87,6 % du total de l’encours aux ménages, progressent de 8,6 % en un an. Portés par la croissance des dépôts à vue (+17,7 %), les avoirs financiers des établissements de crédit augmentent de 9,5 % en 2020 pour dépasser la barre du milliard d’euros (1 077,7 millions d’euros). Si les ménages détiennent toujours plus de la moitié des actifs financiers sur l’île (55 % en 2020), la part des entreprises est en progression en 2020 (43,8 % contre 41,5 % en 2019). 15