Section 2 Le tourisme L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE FREINÉE PAR LA CRISE COVID-19 En 2020, l’activité touristique de Saint-Barthélemy est lourdement pénalisée par la pandémie mondiale de la Covid-19. La fréquentation de l’île chute : environ 141 308 visiteurs ont été accueillis en 2020, soit une baisse de moitié sur un an. 1. Aperçu structurel Le tourisme représente la première activité économique de Saint-Barthélemy. En 2018, la branche de l’hôtellerie et de la restauration constitue l’employeur plus importan de l’lel îe t occupant 20,3 % 1 de l’emploi total. Au 31 décembre 2020, la branche hébergement et restauration à Saint-Barthélemy regroupe 13 % des crédits octroyés aux entreprises par les établissements bancaires2. L’encours du secteur se classe ainsi en deuxième position après celui des activités immobilières. 2. L’activité du secteur L’activité du secteurrepose principalement sur des produits et des services de luxe destinés à répondre à une clientèle haut de gamme, en majorité nord-américaine.La crise économique et financière qui a affecté les États-Unis en 2007 a entraîné un fléchissement continu de la fréquentation de l’île jusqu’en 2010. Entre 2010 et2016, le nombre de visiteurs débarqués au port et à l’aéroport a enregistré une croissance soutenue (+6,2 % en moyenne par an sur la période). La diversification de la clientèle et l’organisation de noueaux évènement, telsv s que le festival gastronomique, ont contribué à un étalement de la saison touristique de novembre à août. En 2017, le passage de l’ouragan Irma a sensiblement affecté l’activité du secteur. En 2018, la poursuite des travaux post- Irma, mais surtout les perturbations rencontrées par les plateformes voisines, notamment l’aéroport Princess Juliana à Sint Maarten, ont également pesé sur la fréquentation. Alors que 2019 s’inscrivait sous le signe de la relance, en 2020, l’activité touristique de Saint-Barthélemy est lourdement affectée par la crise de la Covid-19 : la fréquentation touristique de l’île chute de 49,8 % par rapport à 2019. Dans le détail, les arrivées aériennes se réduisent de 36,0 % sur un an et les arrivées maritimes de 56,4 %. 1 Source : Insee – recensement de la population 2018, exploitation complémentaire. 2Service central des risques (SCR), Banque de France. 45