Les besoins en logements Bien que la population guadeloupéenne diminue, le nombre de ménages augmente dans l’archipel(cf. chapitre 2 section 1). Poussés par une forte aspiration à l’autonomie, les jeunes sont tentés par la décohabitation. Ce phénomène, conjugué aux efforts de rénovation des habitats insalubres engendre un besoin important de logements en Guadeloupe. À l’horizon 2030, 50 000 logements supplémentaires devraient voir le jour pour répondre à cette demande. Avec 75 % des ménages potentiellement éligibles au logement social, la Guadeloupe manque de logements sociaux et 17 communes sur 32 ne respectent pas le ratio de 20 % de logements sociaux fixé parla Loi .1 La construction de logements sociaux est toutefois limitée par la raréfaction des terrains à bâtir. L’application de nouvelles normes antisismiques ainsi que la fiabilisation des dernières zones constructibles génèrent une hausse des coûts de construction.Cette situation limite la création de nouveaux logements à destination de ménages aux revenus modestes. 3.2 AMÉLIORATION DU PARC PRIVÉ Le dispositif AH (amélioration de l’habitat) bénéficie à 400 ménages propriétaires occupants en moyenne par an. L’année 2019 totalise près de 219 dossiers. L’analyse des dossiers montre que la moitié des demandeurs sont âgés de 70 ans ou plus, ce qui conforte le besoin d’adapter les dispositifs en faveur des personnes âgées et de leur maintiendans un logement répondant aux normes de décence et de salubrité. Le dispositif ANAH (amélioration de l’habitat pour les propriétaires bailleurs) intervient quant à lui au profit des propriétaires bailleurs.En 2019, 9 dossiers ont été financés pour un montant total de 165 886 euros. 3.3 LA RÉSORPTION DE L’HABITAT INSALUBRE (RHI) Un Pôle de lutte contre l’habitat indigne (PHI) a été créé en décembre 2011 afin d’identifier et améliorer les situations des familles concernées par l’habitat indigne. Une première approche réalisée à partir du fichier foncier par la DEAL identifie environ 34 600 logements qualifiés de "médiocres" ou de "très médiocres" selon le classement cadastral sur un total de 209 900 logements en Guadeloupe. Parmi ces logements présumés indignes,le nombre de logements pouvant être potentiellement considérés comme insalubres (hors recensement des immeubles dégradés) est évalué à 11 000 dont plus de 8 000 sont en cours de traitement. Sur ces 8 000 logements, la moitié a vocation à être démolie pour insalubrité irrémédiable, le reste relevant de l’Amélioration de l’Habitat. 3.4 LA RÉNOVATION URBAINE Les projets de rénovation urbaine de la zone Pointe-à-Pitre (RUPAP) et de la zone Abymes ont été lancés respectivement en février 2006 et juillet 2009 par la signature de conventions partenariales avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Selon la DEAL, le coût global des opérationss’élèverait à près de 968 millions €. 1Source : Plan logement Outre-mer, accord régional Guadeloupe 2015-2020, avril 2016. 112