Section 6 Le commerce UNE DÉGRADATION HÉTÉROGÈNE DE L’ACTIVITÉ EN 2020 En 2020, les dirigeants de commerce interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture de l’IEDOM estiment leur perte de chiffre d’affaires à -6,4 %. Après un premier semestre marqué par une nette contraction de l’activité, celle-ci rebondit en fin d’année. La crise impacte de manière différenciée les commerces, notamment en fonction qu’ils sont considérés comme essentiels ou pas. Dans tous les cas, elle les conduit à s’adaper, notamment en développant la digitalisation, la vente en ligne, le click and collect, etc. 1. Aperçu structurel Le commerce représente 9,9 % de la VA de la Guadeloupe en 2016. Au 1er avril 2020, 4 406 établissements commerciaux sont comptabilisés sur le territoire. Le commerce représente 20,7 % de l’ensemble des établissements. Il se compose majoritairement de commerces de détail (66,0 %). Le commerce de gros représente quant à lui 19,2 % des établissements du secteur, contre 14,8 % pour le commerce et la réparation automobile. Selonl’Insee, en 2018, le taux de VA des commerces guadeloupéens s’établit à 27,21 % et leur taux de marge à 38,5 %. Les frais de personnel représentent 59,4 % de la VA. 2. Les commerces affectés de manière contrastée par la pandémie D’après les résultats de l’enquête de conjoncture de l’IEDOM, les entreprises du secteur du commerce estiment la perte de leur chiffre d’affaires à 6,4 % sur l’ensemble de l’année 2020. L’impact de la crise du COVID-19 sur les commerces est toutefois hétérogène et dépend d’effets combinés : le caractère essentiel ou non de l’activité décidé par le Gouvernement, qui conditionne l’ouverture des commerces, la capacité des commerces à mettre en œuvre les protocoles sanitaires, les problèmes d’approvisionnement, etc. Fortement impacté par la crise, le marché automobile enregistre quant à luiune forte chute des immatriculations de véhicules neufs :-27,9 % en 2020 par rapport à 2019. Avec la fermeture des points de vente et des usines lors du premier confinement, les immatriculations ont fortement diminué dès le deuxième trimestre. Pour faire face à la chute de l’activité voire la mise à l’arrêt complet de celle-ci pour les commerces classés « non essentiels », les sociétés du secteur ont largement fait appel aux aides mises en place par les pouvoirs publics :chômage partiel, report des échéances sociales, PGE, etc. Début 2021, les entreprises du secteur du commerce représentent près de 40 % du montant total des PGE alloués sur le territoire guadeloupéen. 1Source : Insee, Esane 2018. 115