LE SECTEUR PRIMAIRE EN DIFFICULTÉ Si certains pans du secteur primaire, tel que le maraîchage, semblent bénéficier du report de la consommation sur des produits locaux sur l’année, d’autres sous-secteurs rencontrent des difficultés. Le tonnage manipulé de la canne ainsi que sa richesse saccharine sont en retrait par rapport à 2019. Les exportations de melons, deuxième culture à l’export après la banane, chutent de 29,1 % en 2020, faute de liaisons aériennes suffisantes pour l’acheminement de la production. Si les abattages de bovins augmentent pour la première fois depuis 2014 (+4,0 % sur un an), les abattages de la filière porcine enregistrent une forte baisse (-37,1 %), compte tenu d’une demande plus faible pour les fêtes de fin d’année, en lien avec le contexte sanitaire. La banane, principal produit d’exportation du secteur, poursuit sa progression en 2020 (+16,6 % sur un an, après +51,0 % en 2019), mais les volumes demeurent en deçà du niveau moyen prévalant avant le passage de l’ouragan Maria en 2017. L’activité bancaire résiste LÉGÈRE BAISSE DU PNB Le total du bilan agrégé des 5 principales banques locales progresse de 16,6 % sur un an pour s’établir à 8,7 milliards € en 2020.Le prodit net bancaiu re (PNB) dégagé par ces 5 établissements enregistre quant à lui une légère baisse de -0,8%. Il s’élève à 267,8 millions €. Les commissions nettes poursuivent leur diminution (-7,7 %), tandis que les intérêts nets progressent (+1,8 %) sur l’année. Le résultat net dégagé par les banques de l’échantillon (75,7 millions €) est en progression de 1,5 % sur un an. LE FINANCEMENT BANCAIRE DYNAMISÉ PAR LES PGE En 2020, le financement bancaire s’accélère, sous l’effet de l’octroi des PGEaccdésor aux entreprises pour soutenir leur trésorerie. L’encours sain progressede 12,2 % (+10,9 % hors effet de structure et +6,4 % en 2019) et s’établit à 11 0,7 milliards d’euros à fin décembre 2020. Les crédits consentis aux ménages sont en perte de vitesse (+3,4 % en 2020 après +6,9 % en 2019). L’encours des crédits à l’habitat poursuit son ralentissement (+3,9 % en 2020, après +6,2 % un an plus tôt). Les crédits à la consommation marquent le pas (+2,5 % en 2020 après +8,2 % en 2019). L’encours sain des entreprises bondit de 25,2 % en 2020, lié à l’effet important des PGE. À fin décembre 2020, 646 millions d’euros dePGE sont ainsi mobilisésen Gudea loupe2, ce qui représente environ 6,8 % du PIB guadeloupéen.En conséquence, les crédits de trésorerie des entreprises guadeloupéennes quadruplent en 2020.En parallèle,la croissance des crédits d’investissement se maintient, l’encours affiche une progression de 18,8 % (+13,5 %, hors effet de structure), après +15,4 % en 2019. Déjà ralentis en 2019, les crédits immobiliers diminuent de 0,8 % en 2020. Les concours bancaires octroyés aux collectivités locales s’établissent à près de 1,1 milliard d’euros (+1,5 % sur un an ; -1,2 % hors effet de structure). L’encours global de créances douteuses augmente quant à luide 4,1%, une progression beaucoup moins rapide que celle observée pour l’encours total(+11,0 %). Le taux de créances 1 Lesvariations présentées sont calculées sur la base d’une collecte de données enrichie à compter de 2020: intégration de données supplémentaires. Lorsque cela est nécessaire, les évolutions hors effet de structure viennent compléter l’analyse. 2Au 16 avril 2021 (dernières données disponibles au moment de la rédaction de ce rapport),4 383 entreprises guadeloupéennes bénéficient d’un PGE pour un montant de 668,1 M€. Depuis le lancement des PGE, l’encours de ces derniers a triplé. Les TPE sont les principales bénéficiaires des PGE (3 651 d’entre elles, pour un montant de 361,4 M€), suivies des PME (235 bénéficiaires pour 235,1 M€) et des ETI (4 bénéficiaires pour 54,6 M€). Les principaux secteurs bénéficiaires sont ceux du commerce 37,2 %), de la construc( tion (10,3 %), de l’industrie manufacturière (9,9 %), de l’hébergement- restauration (9,8 %) et des activités de services administratifs, financiers et autres (6,2 %). 15