les sommes versées par le Département au titre du RSA et de l’APA pèsent structurellement sur son budget. Elles représentent près de la moitié (46,6 %) des dépenses de fonctionnement de la collectivité. La problématique de ces dépenses sociales constitue donc un enjeu majeur pour le maintien de l’équilibre financier de la collectivité, notamment dans un contexte de raréfaction des subventions de l’État et d’érosion de ses dotations. La capacité d’autofinancementdu Département s’établit en 2019 à 72 millions €, soit à un niveau équivalent à 2018 (70 millions €). Après -18,6 % en 2018, les recettes d’investissementrepartent en forte hausse à +28,1 % pour s’élever à 165,3 millions €. Ce rebond tient pour l’essentielaux subventions reçues : 33 millions € (14,3 millions € de plus qu’en 2018), à l’encaissement de 11,5 millions € du FCTVA (aucune somme perçue en 2018) et de 56,9 millions € d’excédents de fonctionnement capitalisés (41,4 millions € un an auparavant). Les dépenses d’investissementss’élèvent à 159,8 millions €, soit +7,6 % en glissement annuel. Elles ont porté pour une large part sur les réseaux de voirie (24,5 millions €), les bâtiments scolaires (21,4 millions €) et les réseaux divers (19,7 millions €). Le Département a également versé 14,4 millions € de subventions d’équipement à des tiers, dont autant aux communes qu’en 2018 (5,7 millions €). Il a également remboursé près de 20millions € de dettes financières. Le résultat agrégé des budgets principaux des communes reste équilibré Préambule méthodologique L’analyse financière des communes présentée ci-après ne porte que sur leurs budgets principaux. Les données de leurs budgets annexes (eau, assainissement, régie, lotissements, etc.) ne sont pas communiquées sur le site internet du Ministère de l’Action et des Comptes Publics (MACP). Les informations financières sont donc partielles et ne retranscrivent pas la situation globale de certaines communes. À titre d’exemple, en considérant les données publiées par le MACP, la ville de Sainte-Rose dégage, en 2019, un excédent de 2,8 millions €. En prenant en compte les budgets annexes « Eau », « Assainissement » et « Lotissements », le résultat de clôture global réel de la ville affiche un déficit de 5 millions € (Avis n°2020-0105 du 24/11/2020 de la Chambre régionale des comptes). Par ailleurs, les données publiées par le MACP portent uniquement sur les réalisations d’un exercice fiscal. En conséquence, les reports des années précédentes (excédents ou déficits cumulés) et les restes à réaliser ne sont pas intégrés. À titre d’illustration, le résultat dégagé par la ville de Pointe-à-Pitre en 2019 affiche un léger déficit d‘exercice de 0,4 million € (données MACP seules). En prenant en compte les déficits antérieurs et les restes à réaliser, le déficit global de la ville est de 75,9 millions € (Avis n°2020-0076 de la Chambre régionale des comptes en date du 28/10/2020). La Guadeloupe compte 32 communes dont 14 comptent plus de 10 000 habitants. La plus peuplée est celle des Abymes avec 53 082 habitants et la plus petite est celle de Terre-de- Bas avec 1 011 habitants au 1erjanvier 2018. Le résultat global excédentaire des budgets principaux des communes, enregistré en 2018, s’est consolidé en 2019, passant ainsi de 10 à 22 millions €. Cette évolution favorable tient notamment à la croissance plus forte des recettes totales (838 millions €, +11,2 %) que celles des dépenses (816 millions €, +9,8 %). L’impulsion a été particulièrement forte pour les recettes 78